Je suis d’accord avec la teneur de cette lettre mais je crois que Dominique Tonin reste trop en surface. Si Médiapart déçoit c’est pour une raison plus profonde : il est un organe du système. Son rôle est de lever des lièvres qui font dire « Oh là là ! » mais en réalité il est très attentif à maintenir l’establishment tel qu’il est, sans lui faire d’ombre. Et c’est pour cela qu’il ne peut que décevoir.
L’un des nombreux indices plaidant pour cette idée est que ce journal a été sauvé à nos frais grâce à l’annulation de sa dette fiscale.
Vous a-t-on demandé votre avis ? Vous a-t-on proposé, à vous, d’annuler vos impôts ? Qui a pris cette décision de dépenser l’argent public pour sauver Médiapart ?
Médiapart, comme tous les autres journaux qui participent au système, contribue avec son style à lui, à alimenter l’idée qu’il existerait une opposition « gauche-droite » avec des enjeux importants pour la politique étrangère, etc. Mais tout démontre qu’il s’agit d’une supercherie : la politique étrangère interventionniste de la France reste aussi minable que notre président s’appelle Sarkozy ou Hollande. Lorsque vous interrogez les gens vous constatez que, toutes tendances politiques confondues, 90% des gens veulent qu’on fiche la paix aux Irakiens, aux Afghans, aux Lybiens, aux Syriens, aux Maliens, etc. Pourtant ces individus que nous avons élus se permettent d’engager nos forces militaires contre l’avis d’une majorité écrasante de la population pour suivre les demandes des va-t-en-guerre américains chez qui, cela n’a échappé à personne, cela se passe exactement de la même manière, sans aucun respect de la volonté populaire. Droite et gauche ne sont désormais que des mots vides de sens.
Les médias sont le dernier cache-sexe de la mafia bancaire qui règne sur la France depuis les années 70 (souvenons-nous des liens étroits de Pompidou avec la banque Rothschild et de la fameuse « loi Giscard » du 3 janvier 1973 qui a mis la France et les Français sur la voie de la dette, donc l’austérité et de l’esclavage). Rappelons aussi que le journal l’Humanité a également été sauvé par nos impôts après un vote à l’assemblée. Le premier actionnaire de ce journal s’appelle Edouard de Rothschild. Vous avez dit bizarre ? Ca le parait au premier abord mais devient logique lorsque l’on prend conscience que la mafia des banquiers internationaux ne prospère que grâce au totalitarisme et aux confrontations, qu’elles soient politiques ou militaires. D’où l’implication de ces individus dans la presse d’opposition.
Lorsque cette « presse d’occupation » disparaitra ce cartel aura beaucoup de mal à dissimuler ses malversations et ses tromperies. Ls populations découvriront alors à quoi était réellement destiné ce système médiatique (presse, TV et radios) : à les endormir et à les endoctriner. Voilà pourquoi l’establishment veut le préserver le plus longtemps possible. Pendant ce temps les gorets de la finance peuvent s’en fourrer plein les poches. D’ailleurs ils ne s’en privent pas : grâce au prétendu « sauvetage des banques », en réalité une gigantesque opération de détournement de fonds publics totalement inutile (il suffisait de nationaliser les banques en faillite), ils se goinfrent à coups de dizaines de milliards.
Tant que l’on a pas compris que pour eux chaque crise est une magnifique aubaine et chaque guerre une bénédiction, et que les politiciens sont leurs marionnettes, alors ce qui se passe dans le monde apparait peu compréhensible. Une fois cette idée admise tout s’éclaire.
Je crois qu’il est important de repérer et d’inventorier sans tarder les responsables de cette fraude géante et tous leurs complices (que ce soit dans les milieux bancaires, politiques, médiatiques et industriels) afin de pouvoir les trainer en justice lorsque l’heure sera venue.
Jusque-là une action de ce type n’était pas possible mais grâce à Internet elle l’est devenue et nous serions extrêmement stupides de ne pas saisir cette opportunité unique qui se présente à nous de nous émanciper de nos maîtres. Cela n’était pas arrivé depuis plus de deux siècles (si l’on exclut les trois décennies durant lesquelles le général de Gaulle avait pris le contrôle de la Banque de France aux banquiers internationaux qui en disposaient depuis sa création sous Napoléon). C’est de ce genre de sujet que parlerait Médiapart s’il ne s’agissait pas d’un journal collabo. Mais à leur corps défendant, ils ne sont pas les seuls.
L’auteur de cet article démontre une effarante incompréhension des crypto-monnaies !
Ce clin d’oeil au titre de l’article m’amène à remarquer que son auteur, qui l’a certainement rédigé en toute bonne foi, semble ignorer les réponses aux questions suivantes : - ce qu’est la monnaie en général, - qui la crée, - comment elle est créée, - le fait qu’en la contrôlant de manière centralisée, il est possible d’asservir les populations.
Cela permet pourtant de comprendre en quoi les crypto-monnaies - dont le bitcoin est un exemple parmi des centaines - sont, du fait de leur décentralisation, un moyen inespéré pour les populations de s’extraire du joug des banquiers centraux. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que l’on assiste à ces campagnes de diabolisation du bitcoin que cet article relaie.
Il est dommage que, probablement par ignorance, Laurent Pinsolle participe à ce lynchage d’une autre époque. Pour autant, si cela peut le rassurer, il est loin d’être le seul. En effet, pour mesurer les enjeux des crypto-monnaies il est nécessaire d’avoir des compétences éparses, à la fois en mathématiques, en cryptologie, en informatique mais aussi dans le domaine de la finance, particulièrement dans celui de la monnaie (le « blindspot de l’économie » comme le dit Bernard Lietaer, économiste et monétariste, ex-insider des banques centrales et de la BIS, Mecque de la finance mondiale).
Aujourd’hui la question n’est pas de savoir si les crypto-monnaies s’imposeront ou pas (elles s’imposeront exactement de la même façon et pour les mêmes raisons que le Web s’est imposé face à la presse) mais de savoir quand elles marginaliseront les grandes monnaies : dans cinq ans ? Dix ans ? Vingt ans ?
Bitcoin est déjà passé devant Western Union en termes de volume de transaction quotidien et pourrait bien dépasser le géant américain Paypal d’ici la fin de l’année (http://www.laureatetrust.com/images/PressReleaseArchives/05_22_14_Press_Rel ease_Bitcoin.pdf). Les étapes suivantes seront alors American Express, China Union Pay, Mastercard puis Visa. Là encore, la question n’est pas de savoir « si » mais « quand ».
Plus de mille commerçants rejoignent chaque semaine le standard Bitcoin, dont de grandes enseignes comme overstock.com (http://www.overstock.com/bitcoin), l’équivalent américain de la Redoute, newegg.com (http://www.newegg.com/bitcoin) comme des centaines de milliers d’autres l’ont déjà fait.
Un jour viendra où l’évocation des débats auxquels on assiste aujourd’hui sur les monnaies numériques décentralisées comme des « système de blanchiment » feront sourire (jusqu’à preuve du contraire le plus grand système de blanchiment d’argent au monde est à ce jour le dollar US !). Ces débats ressemblent étrangement à ce que l’on a pu voir dans les débuts du Web (« un repaire de bandits ! », « il faut interdire la publication en ligne sans autorisation administrative ! », « il faut légiférer ! », etc.). Ce qui est sûr c’est que les banquiers internationaux sont très inquiets de l’émergence de technologies de paiement décentralisées car cela met directement en péril le système qui leur permet de détourner depuis plus de deux cents ans pratiquement autant d’argent qu’ils le souhaitent dans les circuits économiques (et accessoirement de financer les guerres qui sont les périodes pendant lesquelles ils s’enrichissent le plus vite).
Certes, cela fait beaucoup de choses à voir, mais c’est moins long que de lire des dizaines d’ouvrages (également en anglais, bien que les traductions françaises commencent à arriver) nécessaires pour être correctement informé. A ce propos j’invite les lecteurs de ce commentaire à lire La guerre des monnaies (http://www.amazon.fr/La-guerre-monnaies-nouvel-mondial/dp/2355120544), ce livre est une synthèse extrêmement instructive de très nombreux ouvrages et articles. Ecrit par Song Hongbing, un financier Chinois, il aide à se faire une idée réaliste du monde dans lequel nous vivons. Paru en 2007 il a été dénoncé avec véhémence par la presse américaine comme un livre « conspirationniste » (il y aurait beaucoup à dire sur ce terme) , mais a tout de même amené le gouvernement chinois à totalement repenser sa stratégie monétaire. Cette traduction française, parue à l’automne 2013, est en tête des ventes de la rubrique économie internationale sur amazon.fr depuis des mois (http://www.amazon.fr/La-guerre-monnaies-nouvel-mondial/dp/2355120544). Je conseille chaudement de le lire puis de le prêter à ses proches, pour ma part j’en fais tourner trois exemplaires.
Pour autant le plus difficile n’est pas de visionner ou de lire, mais plutôt de parvenir à bouger dans sa tête et à admettre qu’une partie des connaissances ou plus difficile encore, des modèles, que nous tenions pour acquis, sont en réalité erronés et qu’il nous faut les effacer pour les remplacer par des connaissances et des modèles plus conformes à la réalité du monde dans lequel nous vivons. La difficulté de l’exercice tient au fait qu’il est bien plus difficile de désapprendre que d’apprendre.