Suis
d’accord avec ça ; avec ce livre, le nouvel obs donnerait de la confiture
aux cochons : on se pince le nez devant le mépris affiché par la rédaction
pour l’intelligence des lecteurs. Ils nous avaient déjà tous pris pour des
« chons » avec leur affaire Séralini montée de toutes pièces dans la
plus pure tradition de la manipulation et du complot entre élites décadentes.
Ils se sont fait prendre la main dans le sac et c’est tant mieux ;
j’espère que cela leur servira de leçon, mais je n’y compte pas trop, quand on
voit l’arrogance avec laquelle ils réagissent : ça ne ressemble pas à un
mea culpa. Ils ont tort, les temps viennent où cette clique de bourgeois
monopolisant le pouvoir et la parole, plus préoccupée par ses histoires de
fesses consanguines que par les difficultés des gens au chômage, sera balayée
par leur colère et leur indignation. Ils ne sont pas dignes de la République :
ce n’est pas une catin impudique : qu’ils s’en aillent ou on les mettra
dehors. Alors Joffrin devrait avoir la décence de démissionner, et de retourner par exemple à Libération, qui ne vaut pas mieux que le nouvel observateur dans le genre faux culs bobos parisiens.
Oui, on ne sait plus si le nouvel obs c’est du lard ou du
cochon, en tout cas c’est un journal qui essaie de faire passer du cochon pour
de l’art, parce que proclamer la stupéfiante puissance littéraire de Belle et
Bête et l’immense talent de Marcela Iacub, c’est effectivement stupéfiant de
mauvaise foi. Tout le monde a compris quel était l’intérêt du nouvel obs
derrière cette opération : du fric et le petit plaisir honteux de fouler
aux pieds un homme déjà à terre pour régler de vieux comptes. Ce n’est pas le même Joffrin qui nous expliquait en 2011 « Pourquoi les complotistes sont des ennemis de la démocratie » : eh bien on dirait qu’effectivement, il ne faisait pas à l’époque de l’autofiction mais de l’autobiographie anticipée !
C’est vraiment Calimero Lajoux : il ne comprends pas ce qui s’est passé et il pleurniche que c’est la faute de l’affaire Servier, du ministre de la Santé de l’époque, des agences qui ne font pas leur boulot, et que dire de sa sortie sur Irène Frachon dont tous les propos sont devenus parole d’évangile et qui est désormais inattaquable. Est-ce à dire que personne n’oserait plus contester ses paroles même s’il y a sujet à débattre ? Pourtant, il y a une polémique autour des chiffres qu’elle a donné sur le Mediator : ce serait moins grave que ce que le Ministre de la santé Xavier Bertrand, l’Afssaps, le docteur Frachon, et tous les journaux nous ont seriné à longueur de temps, il y a quand même que 10% des cas examinés qui ont été retenus par l’Oniam. Ce texte a le mérite de faire émerger la thèse que derrière l’affaire Servier, il y a un combat politique, et c’est le syndicat du Leem qui l’a perdu par lâcheté ; je ne suis pas sûr du tout que cela soit au bénéfice des citoyens et des malades. On comprend mieux aussi, à demi mots, pourquoi l’affaire du Mediator a fait autant de bruit : un train en a caché un autre.