A Sylvain,
J’ai lu avec grand intérêt et attention la réponse que vous m’adressez. Je vous en remercie vivement.
J’en ai perçu toute la « matérialité » si vous me permettez cette expression. Sans avoir jamais rencontré personnellement monsieur Bayrou, je me sens en très profonde affinité avec lui, allant me semble-t-il jusqu’au plus profond de sa pensée, plus nuancée qu’on l’imagine,la comprenant pour le moins et saisissant son discernement. Il est pour moi un homme « authentique », auquel on prête facilement des intentions qu’il n’a pas, avec l’évidence qu’on veut bien lui accorder. Donc je l’appuie totalement, sachant qu’il n’est pas un « tricheur », ni l’opportuniste que l’on dépeint trop fréquemment. Ce qui n’est pas dire qu’il n’en faut pas un peu.
Croyez-vous qu’une telle authenticité se réalise d’un coup de baquette magique ? Ce n’est pas ce que la vie nous enseigne, tout ce que nous voyons tous les jours. Même un arbre élagué a encore de la vie.
Monsieur Bayrou, me semble-t-il, est conscient de certains aspects que vous signalez, mais je ne le prends pas pour un idiot (pas plus que vous sans doute). Il n’a pas, j’en suis convaincu et assuré, les intentions que l’on veut lui prêter.
A moins de se voiler la face, ce sont des choses qui se sentent. Qui, croyez-vous, peut être déçu par son message ? Les choses ne se passent pas comme cela.
La critique, il est vrai, est facile et l’art difficile.
Je reste sans doute sur le plan des généralités. Pertinente certes à un certain niveau votre analyse, mais aussi superficielle ! Puissiez-vous ouvrir aussi les yeux sur autre chose. C’est mon message à votre intention.
Volontiers, devant des pensées comme la vôtre, je me permets de dire autre chose, et je suis frappé du bon sens, finalement, qui se dégage de beaucoup de commentaires.
Cordialement. Patrick.
Il est tentant d’être d’accord avec cet article, d’apparence pertinent. C’est loin d’être le cas en ce qui me concerne, car je le trouve quelque peu superficiel.
- Je ne connais en fait que de « bons » ou « mauvais » anges - ceci dit ici bien sûr avec beaucoup d’humour. Les anges « neutres », je ne connais pas. Si donc les 77.000 anges de M. Bayrou, dont je fais partie, sont supposés être « bons », où faut-il vous classer.
- Je crois qu’il y a quelque chose que vous n’avez pas très bien saisi dans la « dynamique » de monsieur Bayrou, la parole en quelque sorte qu’il incarne, qui correspond à une réalité profonde et à l’attente d’une quantité très importante de français, voire d’une majorité. Bien entendu cela passe par sa personne, mais pas seulement - ce que vous appelez et que d’autres appelent son « ambition personnelle ». Développer cette question demanderait quelque temps ; je préfère seulement l’évoquer ici. Je veux préciser succinctement :
- Bayrou n’a pas voulu « choisir un camp ». Il a dit la personne qu’il ne choisissait pas dans cette élection présidentielle, et il n’a pas voulu se « rallier » ni favoriser un « ralliement » à elle. Ce qui, dans une certaine mesure eut été anéantir la dynamique dont il était porteur.
Allier l’âne et le boeuf n’était pas sa tasse de thé.
- Bayrou, qui est aussi par goût un historien, emploie des analogies de l’ordre de l’histoire, ainsi que vous l’avez souligné. Mais c’est vouloir jouer sur les mots que de vouloir dire autre chose que ce qu’il a évoqué, et qui suffit. C’est parfaitement sage et raisonnable.
- François Bayrou a dit exactement le contraire de ce que vous dites : Il a souhaité, très sincèrement, la réussite de Sarkosy. Il vient de dire, à l’occasion de son déplacement en Charente, que son objectif n’est pas la présidentielle de 2012. Alors quel est son programme ? That is the question, et vous n’y répondez pas.
Voilà trop succinctement un écho à votre article - loin je le souhaite d’une trop grande superficialité.
Et je me pose toujours la même question : Quel ange êtes-vous ? Je dis cela bien entendu avec quelque humour.
Merci de le comprendre ainsi.