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Philippe

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  • Premier article le 13/03/2010
  • Modérateur depuis le 20/03/2010
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Derniers commentaires



  • Philippe 19 mars 2010 18:25

    Exactement... On propose à des jeunes délinquants l’alternative suivante : la prison ou une marche avec un éducateur. Quelques milliers de km, à l’étranger -la barrière de la langue dissuade les velléités d’échappée belle-, 30 km par jour (pour commencer) avec 30 kg sur le dos. Ils redécouvrent le goût de l’effort, l’estime d’eux-mêmes et donc leur confiance en leur avenir, une philosophie. Ils gagnent aussi l’estime des autres -ce qu’ils font n’est pas rien, physiquement, quand on y est pas préparé.

    Cette forme de réinsertion ou rééducation existe depuis 25 ans en Belgique, avec un taux de réinsertion de 90%. L’expérience a démarré très récemment en France avec Bernard Ollivier (lire son livre « l’allumette et la bombe », édition Phébus, mars 2007). Avec de très fortes résistances des administrations malgré les succès démontrés en Belgique, et le fait que, même avec un encadrant pour un jeune, cela coûte moins cher que l’enfermement.

    La culture de l’emprisonnement est hélas très bien ancrée dans les esprits en France, et la culture de l’insécurité -entretenue dans et PAR les discours- y contribue beaucoup.



  • Philippe 19 mars 2010 11:55

    Sur l’informatique et le papier : j’ai entendu dire il y a longtemps que l’informatique allait tuer le papier... Rien n’a été plus faux ! Il a au contraire contribué à multiplier les consommations : beaucoup plus de données et d’infos disponibles, beauccoup plus de facilités à les diffuser et imprimer.
    Si nous nous étions mis à diffuser informatiquement ce qui avant était diffusé sur papier, OK. Mais comme toujours avec une nouvelle offre, elle a créé de nouveaux besoins. Pas substitution, ajoût... Ce phénomène est appelé effet rebond : un progrès qui pourrait se traduire par du consommer moins, ou avec moins d’impact sur l’environnement se traduit par du consommer plus (allez voir sur mon site la fiche thématique sur le sujet)

    C’est ce qu’illustre à merveille le schéma des productions d’énergie. C’est peut-être le passé, mais il nous montre malheureusement comment fonctionne (encore aujourd’hui !) notre société. On ne fait qu’empiler les consommations.

    Certes, les consommations de pétrole et de gaz ne vont pas pouvoir faire autrement que diminuer du fait de la diminution de la ressource et de l’explosion de son prix. Malheureusement, il reste le charbon et la possiblité d’en faire un carburant liquide, ce qui résoudrait temporairement le problème du pétrole, mais aggraverait encore l’impact sur le climat (deux fois plus de CO2 à énergie égale).

    Il est vrai que les ressources en uranium sont aussi très limitées (quelques dizaines d’année avec les centrales actuelles), mais si la surgénération fonctionne, l’énergie récupérable est alors multipliée par un facteur très largement supérieur à 10, sauf erreur de ma part (40, peut-être). Nous allons donc continuer joyeusement à produire de l’électricité nucléaire.

    Ce que j’ai voulu montrer avec ce graphique du passé, c’est que les énergies renouvelables ne peuvent être un espoir (comme le répètent les tenants de la croissance verte) que si nous changeons radicalement de paradigme. Si nous restons dans une optique de croissance, elles ne feront que s’ajouter aux productions énergétique actuelles au lieu de s’y substituer.

    La croissance verte ne sera verte que si... elle n’est plus la croissance !



  • Philippe 19 mars 2010 08:37

    A celui qui croit à la croissance infinie dans un monde fini (donc croissance « propre ») et qui pose la question provocatrice de savoir s’il est fou ou économiste, je réponds qu’il est tout simplement croyant : il a la foi dans la croissance et dans le progrès technique qui peut la rendre « propre ».
    Quand bien même tous les faits lui montreraient que la croissance est une impasse (ce qui est le cas, tous les indicateurs sont au rouge), il ne pourrait pas renoncer à sa croyance, parce que cela signifierait que depuis sa naissance, il fait fausse route.

    Un petit test pour mesurer votre degré de foi :

    Nos grands chefs, de droite et de gauche, voudraient pour notre bonheur une croissance de 3% environ (en dessous, elle est « trop molle »), qui assurerait le plein emploi et donc le bonheur de tous. Avec ce rythme de croissance, l’activité économique serait multipliée par 3,26 d’ici 2050 (je ne vous parle pas de la Chine et de ses 10% !). Dans le même temps, les pays développés devraient diviser en valeur absolue leurs émissions de gaz à effet de serre au minimum par 4.

    Il faudrait donc les diviser au moins par 13 à activité économique constante.


    Si en lisant ce chiffre, vous dites : « pas de problème, on va trouver les solutions », c’est bon, votre foi est inébranlable, vous pouvez consommer en paix.

    Si vous avez une fraction d’hésitation, une seconde de doute, attention, votre foi n’est pas totale.

    Certes, pour « basculer », il vous faudra passer par une ou plusieurs grandes épreuves qui vous feront perdre tous vos repères et vous feront vous interroger sur le sens de votre vie et sur ce qui l’a fondée : maladie grave, chômage prolongé, dépression, suicide d’un proche (vous ne connaissez personne chez FT ?), catastrophe climatique dont vous seriez victime (témoin à la télé, ça ne compte pas, c’est trop loin), etc.

    Sincèrement, je ne vous le souhaite pas, même si, sur la lancée actuelle, certaines de ces hypothèses risquent de prendre un caractère inéluctable.



  • Philippe 18 mars 2010 23:41

    Je ne m’attendais pas à autant de réactions en aussi peu de temps. Le sujet de la croissance, du progrès, de nos modes de vies, de la décroissance, etc. est visiblement un sujet sensible ! Pas étonnant, puisqu’il touche à nos croyances profondes, celles qui fondent notre vie.

    Pour ceux que ça intéresse, j’ai essayé de rassembler dans un document aussi court que possible les grandes idées et arguments qui font que selon moi la décroissance est non seulement inévitable, mais désirable si nous voulons être un peu plus heureux. Chaque idée mériterait un livre -il y en a eu de très bons- et le résumé est forcément très réducteur. Il ne fera sans doute réfléchir que ceux qui ont déjà commencer à s’interroger. Pour ceux qui ont une foi absolue dans la croissance et dans le progrès technique (« la croissance verte »), je doute que cela les émeuve, mais tant pis.

    http://nouvellesociete.free.fr/autres/65_appel_a_la_decroissance.pdf



  • Philippe 18 mars 2010 17:15

    ça fait du bien de ne pas se sentir seul !


    Merci !


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