@foofighter Vous avez dit là des choses très intelligentes. Merci pour votre commentaire. Je ne partage pas votre opinion en ce que ce n’est pas parce qu’on est contre la peste et le choléra qu’il faut aller vers le paludisme. Tout simplement parce que ce que propose le FN est bien pire que ce que l’on a actuellement mais ça les gens l’ont oublié parce que maintenant c’est un parti qui est bien vu dans un beau paquet. Mais sous le masque se trouvent toujours les mêmes idées, et il est effarant de voir à quel point certaines personnes se sont décomplexées par rapport à ces idées (pour reprendre votre terme que j’ai trouvé très bien choisi). Décomplexées, parce que maintenant, c’est permis, c’est presque républicain de faire l’amalgame entre nos problèmes et les étrangers. Et ce qui m’attriste, réellement, c’est que des gens qui votent contre l’UMPS, s’associent au FN ! On est dans un délire total ! Moi aussi je vote contre l’UMPS, mais je fais pas ça en votant pour un parti qui prône la fermeture des frontières et le repli identitaire, qui instaurera un Etat gendarme contre lequel il sera encore plus difficile de lutter. Où est notre intérêt là dedans ?
Excellente analyse de la démocratie représentative. Elle est représentative, mais elle est tout de même suffisamment dirigée pour qu’une extrêmement faible partie de la population soit représentée... Du coup, les votants sont faciles à conquérir, il suffit d’être celui qui fait le plus polémique, celui qui apparaît le plus dans les médias, et le tour est joué, il suffit au final de convaincre une ou deux personnes sur dix ! Et plus on apparaît dans les médias, plus on apparaîtra, parce qu’on fera de l’audience. Voilà pourquoi nos dirigeants ne craignent pas la démocratie : les gens voteront comme on leur dira. C’est bête comme choux !
A quand une réforme permettant d’instaurer une vraie démocratie ? Directe, ou représentative, qu’importe, mais que l’un ou l’autre soit bien faite. Ce qui est sûr, c’est qu’une telle réforme ne verra pas le jour grâce au vote sous la forme actuelle..
Je comprends votre propos quand vous parlez de ne pas juger les votants, car moi ou vous ou lui peut toujours clamer haut et fort son émancipation, il sera toujours la victime de quelqu’un dans ce système. Chacun est libre de voter pour qui bon lui semble. Il faut cependant toujours penser avant de mettre son bulletin dans l’urne, ou ne pas le mettre d’ailleurs, la portée de notre geste. S’il n’appartient pas aux individus de juger le vote en fonction de leur situation subjective, l’acte de voter (ou de s’abstenir) doit toujours être fait au regard d’une chose : l’intérêt général, seul juge de nos actes dans une société démocratique (c’est le fameux contrat social de Rousseau).
En ce sens, oui un vote peut être critiqué, car si personne ne critique, ou est la démocratie ? Le fait qu’on ne soit pas d’accord avec une personne qui a voté pour tel ou tel parti enclenche la discussion, un échange d’idée. C’est ça le pluralisme ! Une remise en question perpétuelle grâce à des opinions contraires, qui s’affrontent, qui affinent notre vision de l’intérêt général. Le débat est bon, au contraire ! Et si vous venez poster ici, j’imagine que vous en êtes très bien conscient.
@Phalanx Le multiculturalisme est un terme galvaudé. Je pense que notre désaccord tient à un problème de définition. Je l’abordais dans son sens premier : une coexistence de plusieurs cultures au sein d’un même ensemble territorial. Nous ne résoudrons pas ce soir le débat en question qu’aborde ce mot à savoir : « Comment vivre démocratiquement ensemble avec nos différences ? » Mais ce que je constate simplement, c’est que fermer les frontières relève du repli identitaire, de la résignation à pouvoir trouver le moyen de vivre ensemble quel que soit notre pays d’origine. Et ça, ce n’est pas la France. Ce n’est même pas l’humain, tout simplement. D’autant que, comme vous l’avez souligné, il faut nous inscrire dans le contexte dans lequel nous sommes. Vous qui avez l’air de connaître l’histoire, ne trouvez vous pas la solution de nous couper des autres pays un peu facile, voire irresponsable après tous les évènements passés et les droits proclamés ? Un peu de cohérence ! Nous sommes dans un monde mondialisé. Il faut donc relever le défi plutôt que de fermer les yeux et reporter l’échéance. Nous arriverons bien à trouver une solution pour nous entendre.
Je ne hais pas... Au contraire, j’aime les valeurs de mon pays, et c’est pourquoi j’ai honte d’être français quand un parti d’extrême droite est en passe de prendre le pouvoir dans nos régions, sous couvert de la protection d’une identité française qui est opposée drastiquement à la réalité et aux valeurs qui sont les nôtres.
@Parrhesia Oh que non, je vous rejoins parfaitement, il ne s’agit pas de la seule chose discutable. Loin de là. Et c’est exactement ce que j’ai répondu à troletbuse plus bas : le FN au pouvoir est l’absolu inverse d’une solution aux problèmes que vous soulevez.
@eric J’ai envie de vous répondre que c’est ce qui illustre la tyrannie de la majorité. Si vous vous en remettez à la visibilité médiatique pour connaître celui qui a raison, il est fort probable que vous tombiez dans le piège du dictateur, et c’est ainsi que le plébiscite est son arme la plus puissante. Malheureusement c’est ce qu’est devenu le vote aujourd’hui : un indice d’audience médiatique. Qu’importe le programme ou les valeurs, c’est à qui parlera le plus fort, le mieux, avec le plus de charisme. Je ne crois pas que ce soit un gage de l’intelligence dont vous parliez, ni un critère de légitimité. Alors : pas malins ? Vous voulez dire que la captation des médias est un signe
d’intelligence ? Pour ma part on m’a toujours dit que le pluralisme
commande justement d’éviter de faire ce genre de chose... c’est même la
base de tout débat : un temps de parole équitable.
Vous avez raison sur un point : j’aurais pu orienter l’article pour
critiquer l’appareil électoral dans son ensemble. Je me suis focalisé
plutôt sur le résultat obtenu justement pour en pointer les dérives.