Monsieur Barthe. Vous convenez que l’obésité est un danger mais pas une maladie, en fait, cela vous gène un peu d’être en accord avec moi sur un point entièrement. Mais comment nommer un état qui, statistiquement vous fait mourir 9 ans avant les autres et condamne les dix dernières années de cette vie déjà raccourcie à soigner la maladie - cancer ou affection cardiovasculaire - qui vous emportera. Au regard de l’histoire, vous avez le regard confus. Si vous vous en tenez aux faits, l’obésité n’existait pas en groupe constitué avant les années 50, elle est apparue avec l’instauration de la croissance économique indéfinie et lui est étroitement corrélée. Les pays émergents actuels comme le Brésil ou la Chine voient leur population émerger parallèlement. Inconnu en Chine il y a à peine quinze ans, il existe aujourd’hui 320 millions de chinois en surpoids et les autorités sanitaires en attendent 500 en 2015. Le surpoids est un effet collatéral de ce mode de vie de production-consommation-Publicité/marketing. Nous portons une programmation qui demande à vivre une autre vie que celle qui nous est imposée et l’adaptation entre l’homme de nature et l’homme de culture ultime demande une adaptation difficile que nous ne parvenons pas tous à suivre. L’aliment de gratification, riche, sucré et gras est le dernier carré ou le naturel parvient à fournir ce Smig de plaisir en deçà duquel la vie se décolore ; une mère déprimée ou vivant une vie professionnelle ingrate bouleverse la trajectoire de celle de ses enfants, la société humaine est une et indivisible. Arrivons en au point d’achoppement. Je combats l’obésité et le surpoids et vous vous défendez « l’apprendre à manger ». Mais vous ne comprenez pas que nous ne sommes pas du tout sur le même sujet. Apparemment vous êtes un enseignant et vous ne parvenez pas à sortir de ce point de vue et vous ramenez tout à votre espace de réflexion. Un obèse est un être en passe de se noyer et on n’apprend pas à nager à qui se noie, on le retire de l’eau rapidement et une fois sur la berge et en sécurité on peut alors lui apprendre la nage. Vous me parlez de tout autre sujet. Face à un obèse en souffrance et en danger, il ne suffit pas de pacifier, il faut se battre, il y a un temps pour la guerre et un pour la paix. Et au cours d’une guerre, on ne peut se contenter de modération, d’équilibre, de pacifisme, il importe de gagner pour ne pas s’écrouler. C’est pour cela que j’ai instauré ce plan alimentaire à quatre phases. Deux pour maigrir, deux pour ne pas regrossir. Je vous fais remarquer que c’est la seule méthode au monde qui consacre la moitié de sa substance opérationnelle au maintien du poids obtenu.
En ce qui concerne mon option au bac, je persiste à penser que l’incitation à seulement conserver le petit trésor qu’est devenu de nos jours un poids normal est une suggestion aussi précieuse que simple. J’ai reçu des nombreux courriers émanant de professeurs qui la jugent de premier bon sens. Je ne sais pas ce que vous enseignez mais vous notez bien vos copies, tout comme durent l’être celles de Montaigne, Descartes, Diderot ou Sartre quand ils étaient enfants. Mais je sais que comme disait Einstein, il est plus facile de désintégrer un atome que de faire changer un convaincu de son erreur. Or nous sommes tous deux des convaincus radicalement opposés et il est clair que l’un de nous deux a raison et l’autre tort. La seule différence est que moi, je ne me mêle pas de vos affaires d’enseignement mais que vous vous arrogez le droit de juger du médical et d’aller aussi loin dans cette analyse pour poser la question de savoir si « Dukan est-il un escroc ? ». Et puis dans votre article, vous accumulez les erreurs :
Vous dites ainsi « le docteur Dukan, qui n’est lui-même pas nutritionniste de formation ». C’est faux, je suis probablement le nutritionniste le plus ancien et le plus aguerri de France. Et vous continuez avec : « une option régime destinée à valoriser les élèves qui perdraient du poids durant leur scolarité », c’est faux et prouve que vous n’avez pas même lu le texte de ma mesure. Il n’est pas question de valoriser la perte de poids mais de valoriser le simple fait de ne pas passer dans le surpoids quand on a la chance d’avoir un poids normal. C’est grave de se faire l’accusateur public de faits que l’on ne connait pas. Vous continuez dans l’erreur en décrivant ma méthode : « Il s’agit d’une alimentation dissociée, en trois étapes ». Vous oubliez la plus importante, la quatrième, la stabilisation au long cours qui est une révolution dans la nutrition actuelle. : Vous continuez dans l’approximation de cette description : « très forte consommation de protéines et une consommation très faible, voire nulle, en glucides et en lipides ». C’est encore faux. Même dans la phase d’attaque de mon plan, les laitages autorisés à volonté et consommés très largement par mes patients et lecteurs, contiennent beaucoup de lactose qui est un authentique glucide et il en va de même des 35 grammes de son d’avoine.
Et vous continuez sur le même chemin ainsi : Dans l’étude de l’Anses, la méthode Dukan est jugée « non seulement risquée mais également grandement inefficace ». Cest faux, l’Anses ne m’a jamais séparé des 14 autres régimes étudiés, elle a seulement dit que TOUS les régimes n’étaient pas anodins et comportaient des risques d’insuffisance variables en vitamines.
Enfin, et montrant par là votre manque de formation en matière médicale, vous vous faites le relai d’une contre vérité d’évidence, vous mentionnez le risque accru d’élévation de pression, de risque cardiovasculaire et celui de cancer avec les quelques modifications du régime riche en protéines des 4 ou 5 jours de la phase d’attaque et vous oubliez de dire, probablement parce que vous ne le savez pas, que la perte de poids chez une personne en surpoids, réduit sa pression artérielle, son diabète et son risque cardiovasculaire de façon drastique. Je laisse à tous ceux qui ont constaté ce fait et leurs médecins vous juger sur ce fait.
Quant à Monsieur Michel Lecerf, savez vous qu’il est consultant appointé de la station de Brides les Bains, ce qui ressemble fort à un conflit d’intérêt. Enfin, pour élever le débat, vous parlez des lobbies et vous me renversez l’argument en parlant de mon intérêt personnel dans la vente de produits estampillés Dukan. Mais ou avez vous vu de la publicité (payante) organisée par la société qui exploite les produits cités ? La publicité payante est là pour vendre des produits non nécessaires, inutiles, c’est le cas des lessives qui se suivent et se ressemblent, des parfums, des voitures, des cafés. Un produit qui n’a pas besoin de ce support n’est pas un produit qui se vend mais qui s’achète, une singulière différence. Quant à la presse, je dois vous apporter une précision qui semble vous manquer. Pour la presse je fus un illustre inconnu jusqu’à ce qu’elle se rende compte que en 2007, j’avais été l’auteur le plus vendu en France, devant Harry Potter. Ce qui signifie que j’existais avant que la presse ne me sollicite. Oui, j’ai accepté la médiatisation qu’elle me proposait car mon but est de recruter le plus possible de personnes en surpoids pour leur apporter ce que l’establishment leur refuse depuis 60 ans, une méthode qui leur permette de maigrir s’ils acceptent de la suivre. Enfin, je finirai sur un point sous jacent à votre discours, vous pensez que je vis et exerce pour faire de l’argent ! Mais pensez-vous qu’à mon âge et avec les moyens que j’ai, j’aurais la motivation nécessaire pour voyager autour du monde, braver les décalages horaires, les réveils de première aube, des conférences en des langues qui ne sont pas les miennes et jusqu’aux commentaires haineux qui accompagnent dans notre pays depuis les Gaulois la réussite pour seulement gagner de l’argent. Non Monsieur Barthe, que vous me croyiez ou non, je suis comme tout humain, je ne fais que ce qui me procure de la motivation à vivre, ce qui me fait secréter ma sérotonine, mon plaisir, ce qui donne du sens à ma vie. Et l’argent ne fournit pas cela, ma réussite, la reconnaissance de dizaines de millions d’humains de par le monde, cela, croyez moi, c’est pour moi infiniment plus précieux, c’est cela qui me fait courir. C’est d’ailleurs ce fait qui explique la réussite de mon action, celles et ceux qui ont eu à en tirer bénéfice l’ont perçu et relayé, tout fut issu de la base et non du sommet.Bien a vous et sans rancune
Je ne vous connais pas Clercobscur mais je vous remercie pour votre bon sens et votre resistance au lavage de cerveau par les tenants du principe d’autorité. Avant toute chose, une petite précision sur mon idée d’option au bac que vous trouvez « complètement stupide ». La connaissez-vous vraiment, l’avez-vous lue ? Je ne le pense pas car un esprit critique qui l’aurait regardé en face ne pourrait la qualifier ainsi. Me permettez-vous de vous la présenter : un jeune adolescent parvenant en classe de première avec un poids très largement normal (entre 18 et 25 d’IMC), et qui conserverait ce precieux avantage en fin de terminale se verrait récompensé d’un bonus au bac. Il s’agirait d’une option au même titre que le jazz, l’équitation ou une langue régionale. Il faut savoir que 16 % des adolescents de poids normal perdent cette normalité pour entrer dans le surpoids ou l’obésité entre le début de la première et la fin de la terminale. J’ai beau chercher et Dieu sait si je l’ai fait, je ne parviens pas à trouver ce qu’il y a de répréhensible à proposer d’en sauver quelques uns en les sensibilisant, en les responsabilisant, en les éduquant, en leur enseignant avec 6 modules de une heure, une par trimestre c. La seule remarque ou le seul argument opposable qui peut avoir un sens est celui qui consiste à dire que cette mesure pourrait faciliter des troubles du comportement alimentaire de type anorexie ou boulimies. Je répondrai que ceux qui avancent cet argument ne savent pas que l’anorexie par exemple n’est pas une maladie de la nutrition mais une authentique affection psychiatrique, un trouble de la personnalité lié au développement précoce de l’architecture affective. Et de toute façon ils n’ont aucun intéret à penser à ce bonus parce que par définition, une anorexique a un IMC très inférieur à 18. Cette mesure permettrait d’impliquer la famille qui, comme chacun le sait est très attachée à la valeur totémique de cette épreuve initiatique que représente le bac, une mère ou un père peut être tenté de cuisiner pour montrer à son enfant comment protéger son poids, l’enmener courrir ou nager avec lui. Vous voulez que je vous confie le fond de ma pensée, cette mesure qui n’occupait qu’une page et demie de ma Lettre ouverte au futur président n’a pas échappé à ceux à qui elle ferait le plus grand tort, les lobbies de l’agroalimentaire qui redoutent comme la peste de voir la vente de la grande majorité de leurs produits riches en sucres, lents ou rapides, et en graisse, décliner. Et plus encore aux géants de l’industrie pharmaceutiques qui redoutent la réduction des ventes de leurs antidiabétiques, antihypertenseurs, médication du cardiovasculaires dont chaque produit, block boster rapporte près d’un milliard par an. Et un troisième intervenant est l’industrie publicitaire qui sponsorise la presse. Ces gens intelligents et puissants ont parfaitement compris que s il’on parvenait seulement à réduire l’entrée de ces jeunes adolescents dans la spirale du surpoids, ils en seraient les grands perdants. Alors, de là a en parler à ceux qui ont la lourde responsabilité morale de faire l’opinion, aux membres de l’establishment médical qui vit pour 90 % de la manne du privé pour sa recherche, aux politiques qui sont les rouages de la société marchande, aux journalistes et tout cela finit aux oreilles du conseil de l’Ordre des médecins qui continue de promouvoir le dogme du silence dans un monde où l’interconnexion des cerveau est devenu incontournable. Je n’ai qu’un seul atout dans cette lutte inégale, c’est le formidable soutien de celles et ceux qui ont suivi ma méthode et qui ont maigri en apprenant à maigrir. Je vous écris cette réponse de ma chambre d’hôtel de Chicago ou je reviens d’une conférence au terme de laquelle j’ai signé des dédicaces de livres et j’ai perçu dans ce pays martyrisé par le surpoids et l’obésité de type morbide que l’on voit rarement en France, la proximité affective de la grande majorité d’entre eux qui me répétaient tous une phrase qui faisait chaud au coeur : « you changed my life ». Mis a part cette option au bac qui ne vous avait pas convaincue et pour laquelle j’ai tenté de plaider, vous avez parfaitement compris que le surpoids est une affection sévère et dont la portée est occultée et que face a quelques inconvénients mineurs du remède, le régime, il faut ne jamais perdre de vue l’importance du mal, le surpoids et l’obésité qu’il faut savoir représenter le premier facteur de risque actuel.