Rappelons qu’Orsenna est l’un des académiciens qui s’est opposé à l’inscription des langues régionales dans la constitution en 2008. Il ne suffit pas d’habiter quelques semaines à Bréhat à la belle saison pour prendre la défense des intérêts des Bretons.
ps : Cadoudal, votre propos est incohérent. Si vous voulez nous démontrer qu’il y a eu un discours antisémite en France c’est inutile. Ou laisser entendre que 53% des habitants de Loire-Atlantique qui veulent la réunification de la Bretagne sont antisémites c’est ridicule.
Par ailleurs, prêter à Orsenna une quelconque autorité ou représentativité en matière de bretonnitude relève de la grosse farce puisque Orsenna est lui-même un parisien d’origines cubaines par son père et luxembourgeoises par sa mère qui s’autoproclame « breton ». Il serait donc très mal venu de sa part de dire qui est breton ou qui ne l’est pas puisque par là-même il refuserait à d’autres le droit qu’il s’arroge ! (Pourtant il ne s’en prive pas ce qui prouve qu’on peut être membre de l’académie française et dire n’importe quoi). Bref, prendre Orsenna comme mètre étalon de la bretonnitude c’est à peu près aussi pertinent que de prendre Angelina Joli et Brad Pitt comme mètres étalons de la francitude sous prétexte qu’eux aussi se sentent un peu français ou que le prince Fahad Saoud parce qu’il a un yacht à Antibes.
Une question toute simple. A vote avis combien de sujets de François 1er parlaient « la langue du roi » à cette époque ?
Vous projetez sur les siècles passés la vision que vous avez du monde
d’aujourd’hui pour boucher les trous de votre ignorance de la manière
qui vous arrange.
C’est le contraire de la démarche de l’historien. Mais pas celle du propagandiste
@L’apostilleur "L’humeur de vos commentaires partisans ressemble bien à celle des énervés dogmatiques du « 44-Breizh » et ne me donne pas l’envie d’y répondre point par point.
«
C’est donc un fait (pour reprendre une de vos expression preferée), vous en êtes incapable.
Mon commentaire est forcément partisan puisqu’il réfute un discours partisan (puisque anti-réunification). Cette réflexion que vous soumettez à vos lecteurs comme une objection reflète parfaitement les limites de votre pensée : »Il n’est pas d’accord avec moi, donc c’est un partisan, donc il a tort". Il fallait oser....
Vous révélez à vos lecteurs vous imaginer comme étant la cible de quelques personnes (44breizh) alors que 53% de la population du 44 vient de se prononcer en faveur de la réunification.
Vous êtes donc minoritaire. Mais cela n’a rien à voir avec le fait que votre petit papier n’a rien d’une analyse. Ce sont bien deux choses distinctes. Mettez bout à bout des petit bouts d’histoire comme vous le faites et au bout du compte vous ne racontez que des salades. Votre petit papier en est la parfaite illustration
Sur le fond d’abord. Ce n’est pas tant les faits pris les uns séparément des
autres qu’il faut relever ici que l’échafaudage grossier qui en est fait et qu’il
faut dénoncer pour ce qu’il est. L’essentiel du propos consiste en effet à
démontrer que les sentiments d’appartenance à une communauté, une région, une histoire
commune, une culture ne pourrait être légitimes que s’ils reposent sur des
bases ethnicistes/linguistiques. Sans vouloir lui faire ce procès, on est donc clairement ici sur un formattage
idéologique proche des thèses de f-de-souche que l’auteur doit penser comme universel et qu’il
voudrait donc voir appliquer à la Bretagne et aux bretons.
Or la Bretagne en tant qu’Etat indépendant puis en tant que Province a
rapidement dépassé les frontières du groupe ethnique qui lui a donné son nom. En
fait, comme l’auteur de ce petit papier le souligne, le breton a rapidement perdu
sa prédominance, ne serait-ce que parce que ses élites parlaient le français
(et non pas le gallo). Le modèle Ein Volk, Eine Sprache que le formattage idéologique de l’auteur de ce papier essaie de calquer sur la Bretagne ne s’applique
tout simplement pas à la Bretagne
Ensuite quand on veut vouloir se référer aux faits, il faut savoir les hiérarchiser
et surtout ne pas les interpréter à sa sauce. Que les familles ducales aient été
d’origines normandes ou françaises à un moment donné n’est que le reflet de l’époque
où les grandes familles se partageaient l’Europe. Que Pierre Ier (dit Mauclerc)
ait été d’une famille capétienne et originaire de l’actuelle Normandie ne
change en rien au fait qu’il soit devenu Duc de Bretagne. De toute la Bretagne.
D’ailleurs Pierre de Dreux s’est battu toute sa vie pour l’indépendance de la Bretagne
(avec Nantes comme capitale). Avec des
arguments aussi spécieux, on pourrait tout aussi bien soutenir que Londres n’est
pas anglaise parce que la famille royale est de Hanovre, ou que Berlin n’est
pas allemande parce que Charles Quint ne l’était pas, où que le Danemark est
français parce que la famille royale est d’origine française. On pourrait à la rigueur s’attendre à ce type
d’arguments de la bouche d’un élève de primaire, mais pas d’un type qui prétend
nous éclairer de ses lumières !
En fait, tout est à l’avenant, l’auteur de ce petit papier tort le coup aux
faits pour leur faire dire ce qui va dans le sens de son formattage idéologique.
Je ne reprendrais que l’exemple de LA frontière linguistique. Le lecteur un
tant soit peu intelligent aura compris sans qu’il soit nécessaire de tout
reprendre
** LA ** frontière linguistique. Argument qu’il faut bien qualifier de mensonger
puisque dans la vraie vie, ce genre de frontière ressemble plus à l’estran de
nos rivages bretons qu’à la ligne Maginot que les convictions idéologiques de l’apostilleur
lui font s’imaginer. L’estran, c’est cette zone entre les plus hautes marées
hautes, et les plus basses marées basses, une zone de transition où l’on est à
la fois marin et terrestre. C’est pareil pour les langues.
L’argument de la ligne Maginot linguistique est de plus tout empreint d’ethno
centrisme qui s’imagine que notre monde français d’aujourd’hui, à savoir quasi
uni-linguiste est le monde de nos ancêtres. Ce qui n’était absolument pas le
cas. Avant que les rois de France et la république n’imposent leur langue aux
populations basques, vendéennes, picardes, normandes, bretonnes etc, le multilinguisme
était très répandu. Le mensonge est double qui plus est puisque cette « frontière »
qui n’en est pas une a bougé à l’intérieur de la Bretagne pendant des siècles
sans qu’aucun apostilleur ne vienne expliquer aux zones nouvellement
majoritairement gallèses qu’elles n’étaient plus en Bretagne.