J’aime beaucoup les travaux de Kahneman et je viens d’acheter votre livre. Par contre j’ai une interrogation, où est l’intérêt d’un économiste de scier la branche sur laquelle il est assis, c’est à dire de vouloir décrédibiliser les 80% de son travail d’économiste ? De plus, quel doit être le rôle d’un économiste de nos jours, où s’arrêtent ses compétences et que peut il apporter ?
Très bon texte, et je pense que cela va dans votre sens de ne pas avoir pris parti sur l’intervention de Todd, ou sur celle de l’analyse de Soral. Effectivement, tout est compliqué, et les politiques cherchent simplement un bouc émissaire.
Il y a la façon de penser « le verre est complètement vide » et celle qui dit « le verre est tellement plein qu’il déborde ».
En d’autres termes, soit on considère que l’homme est une fin en soi et qu’il est tellement intelligent qu’il peut maitriser des phénomènes comme la météo, ou la prédiction de comportements humains (économie, écologie etc...) soit on prend conscience de l’immensité de la complexité des choses, et que la vérité n’existe pas, pas plus que la science économique et que tout est affaire de choix.
Les choix sont : soit c’est l’humain qui prime à n’importe quel prix, soit on décide rendre maitre l’économie et de suivre des règles qui ne sont qu’illusion. Ne pensez pas que les crises politiques, économiques et écologiques sont prévues et sont le résultat de complots (ça serait déifier l’homme).
Vous me direz pourtant : « Oui mais il suffit de voir à qui ça profite pour trouver le coupable » , et bien c’est pas si simple, je pense que les hommes profitent d’une situation de crise qui survient, mais ne la prévoient pas.
En conclusion, ma réflexion n’est pas une incitation à ne plus chercher à prévoir, c’est seulement un pragmatisme supposé salvateur qui nous rappelle nos priorités.
Très bon message, merci Musima. Une petite remarque tout de même, je pense sincèrement que Fioraso & Co n’ont pas du tout conscience de l’enjeu de leurs lois, ils ne sont pas des agents doubles des USA, ils sont simplements pressés par une politique du chiffre et de la rentrée d’argent par n’importe quel moyen et trouvent des solutions à court terme. Ces gens là ne sont pas des intellectuels, ce sont des épiciers qui gèrent la France comme une supérette.