Mais,« ... ceux qui tiennent le manche, l’abandonner sans se battre comme des chiffonniers », écrivez-vous . Que neni ! Ils ne se battent pas entre eux, pas du tout, puisqu’ils ont en réalité tous le même objectif : perdurer et continuer à en croquer. Ils jouent leurs rôles, font semblant de s’affronter comme dans un théâtre de l’absurde, tout en appartenant tous à la même caste.
Par contre, ils feront absolument tout pour que nous nous nous battions entre nous comme des chiffonniers. Et si c’est jusqu’à la mort même des sociétés humaines, ce sera sans scrupules ni état d’âme puisque les plus malades et déterminés d’entre eux seront alors en mesure, imaginent-ils, de pousser leur soif inextinguible de pouvoir. Diviser pour régner n’est pas une devise nouvelle, mais elle est toujours aussi efficace. N’est-ce pas ?
Cette techno-dictature qui se profile insidieusement est un véritable cauchemar, une abomination qui aurait laissé un Orwell pantois.
Mais le pire dans cette monstruosité est que, lorsque l’on essaye d’attirer l’attention sur ce qui se profile, on passe littéralement pour un dingue paranoïaque. D’ailleurs les sondages montrent clairement qu’une très large majorité des utilisateurs disent ne plus pouvoir se passer de leur smatphone, même une journée. C’est devenu une partie de leur être, confortés en cela par l’habituel sophisme : ’puisque je n’ai rien à me reprocher, ou est le problème ?’
Ce monde est malade de technologie. La totale étant la RFID et en particulier le silicon dust ou les puces en question on des dimensions de l’ordre de celle d’un grain de sel :
Ici il y en a trois : Google Adsense, Google Analytics, Piwik Analytics.
Utiliser AdBlock Plus permet aussi de se passer de toutes les pubs envahissantes. D’ailleurs à ce sujet, sur Agoravox c’est l’overdose. Qu’elle horreur quand je visite ce site à partir d’autres ordinateurs que le mien ! Tous ces trucs qui clignotes, cette barre en bas de page, et j’en passe : beurk !
N’ayant pas de tel portable je n’ai pas de problème d’extinction du biniou ... Ceci-dit, pour ceux qui souhaiteraient un moyen simple de couper la géolocalisation et autre sans avoir à enlever la batterie, il y a la cage de Faraday :
Rebaptisée ’sac moldave’ par les voleurs en magasin cherchant à contourner les dispositif antivol, il suffit d’isoler votre tel portable dans une enveloppe métallique : petite boite en fer blanc, poche à l’intérieur garnie d’aluminium. Efficacité garantie !
Pour vous en convaincre, petite expérience simple : le tel portable dans une boite en fer blanc et essayer de le joindre. Résultat : silence total, youpi. D’ici que l’on interdise les boites en métal et l’aluminium hein.
Toute cette sous culture de merde - désolé, mais je ne vois pas d’autre mot - n’est pas sans rappeler le monde dystopique décrit dans l’ouvrage de Ray Bradbury ’Fahrenheit 451’ :
La 4 de couv. : "451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre
s’enflamme et se consume. Dans cette société future où la lecture, source
de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte
antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les
livres, dont la détention est interdite pour le bien collectif.Montag,
le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d’un monde différent, qui
ne bannirait pas la littérature et l’imaginaire au profit d’un bonheur
immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel,
impitoyablement poursuivi par une société qui désavoue son passé.«
Un extrait de la préface de l’édition Folio SF, tellement vrai : (p.12) »Il y est aussi et surtout question de l’impérialisme des médias, du grand décervelage auquel procèdent la publicité, les jeux, les feuilletons, les ’informations’ télévisées. Car, comme le dit ailleurs Bradbury, ’il y a plus d’une façon de brûler un livre’, l’une d’elle, peut-être la plus radicale, étant de rendre les gens incapables de lire par atrophie de tout intérêt pour la chose littéraire, paresse mentale ou simple désinformation."
Et comme preuve ultime de l’avènement de cette état de fait, le rire général mâtiné de dédain condescendant qui m’est renvoyé lorsque je demande à une de mes classes d’ados accrocs du téléphone portable si il y en a qui pratique la lecture en guise de loisir, me suffit largement.