C’est un drame pour ce jeune homme et sa famille. Pourtant, d’un certain point de vue, le maintien, par la violence des armes et des mots, de l’antagonisme ancien entre Algérie et Maroc ne sert il pas à maintenir une stabilité intérieure dans les deux pays ? L’incertitude naitrait de la fin de cette tension et les populations jeunes, fortes et d’un bon niveau relatif d’éducation dans les deux pays, pourraient bien se découvrir des points communs, ne serait-ce que par les origines berbères, et des aspirations communes à la fin de régimes plus ou moins visiblement autoritaires et à des sociétés plus libres. Après est-ce que cela déboucherait sur un rapprochement vers l’Europe ou une dérive vers un islamisme radical sous contrôle pour le moment, c’est une bonne question...
Bonjour. Merci pour cette information. C’est en effet étonnant et novateur mais, en théorie du moins, cette idée n’est pas bête du tout. Admettre que cela va mal n’est pas trouver la solution. Le leasing peut être étudié. Pour la Défense, cela aurait l’avantage de réduire son « stock » de matériels possédés en « externalisant la possession ». Progressivement, réduction de ce stock dont l’estimation, vu de Bercy, peut sembler une richesse pharamineuse. De plus, réduction du besoin de gestion de stock. Payer un peu plus cher un leasing de matériels modernes et remplacés régulièrement ne sera pas plus cher que payer hors de prix l’entretien de matériels hors d’âge pour une disponibilité dérisoire. Les avantages dont parle Le Figaro sont bien réels. Et cela protégerait un peu le budget de la Défense des coupes en cachette que voudrait faire Bercy. Le vrai problème à mon avis sera de trouver des entreprises pour le faire. Là aussi pour être rentable il faudrait une dimension européenne. Quand on voit que, à défaut de taper sur Poutine, nos alliés et néanmoins concurrents féroces nous ont surtout tapé dessus au sujet des Mistrals, il y a peu d’illusions à avoir sur un tel projet commun... Cordialement.
Je partage les interrogations de l’article. En ce qui concerne la censure du net, la loi votée précise « Lorsque les nécessités de la lutte contre la provocation à des actes terroristes ou l’apologie de tels actes relevant de l’article 421-2-5 du code pénal le justifient, l’autorité administrative notifie aux personnes mentionnées au 1 du présent I les adresses électroniques des services de communication au public en ligne contrevenant aux dispositions de cet article, auxquelles ces personnes doivent empêcher l’accès sans délai. ». C’est le système utilisé jusqu’à présent contre la pédophilie sur internet. Le ministre s’est fendu d’une lettre à Mediapart pour dire qu’ils avaient tort de juger cette loi liberticide. Mais à une époque de manque de confiance dans le gouvernement ou dans des services publics parvenant à avoir l’air à la fois débordés et hors de prix, comment ne pas être inquiet ? Si l’horreur des atteintes aux enfants est universelle et évidente, »les nécessités de la lutte contre la provocation à des actes terroristes« peuvent être bien plus subjectives. Sans suspecter »l’autorité administrative« d’abuser, force est de constater que le terrorisme mondial vient de faire faire à notre démocratie un pas vers le Big Brother en cherchant à protéger les gens d’eux-mêmes. Manque de juges ? Des juges qui ne travaillent pas assez vite ? Trop de boulot d’explication et de jugement pour tout le monde ? Le danger du net ne pouvait visiblement pas attendre l’avis d’un magistrat. Quid d’un contrôle à posteriori ? Aucune nouvelle. Pourtant lutter contre la provocation va s’appuyer sur l’opinion personnelle du fonctionnaire derrière son écran. Contre le Djihad, tout est clair. Mais, par exemple, un article de blog concluant sur la nécessité toute théorique d’une Bretagne indépendante ne pourrait-il pas risquer de faire germer dans des esprits fragiles l’idée d’un retour aux attentats du FLB ? Un rappel de la nécessité de la révolution communiste par Besancenot ne risque-t-il pas de donner des idées de Brigades Rouges ? Autant d’applications possibles d’une disposition justifiant les moyens par la fin. En voulant réduire les coûts de la fonction publique et venir vers la sécurité totale, la logique adoptée ne va-t-elle pas nous amener à »Minority report" ? Il est plus que légitime de s’inquiéter de l’orientation prise aujourd’hui et qui ouvre la voie à une censure générale pour lutter contre quelques extrémistes
D’un autre coté, le résultat a semblé plutôt bien accueilli en Ecosse, et c’est peut être plus important que de savoir le vrai et le faux ? L’identité écossaise s’en sort grandie sans les incertitudes de l’indépendance et les impacts aventureux sur l’Europe. Ils vont avoir à la fois la stabilité et plus de pouvoirs locaux, si Cameron tient ses promesses bien sur. Gageons qu’après 45% de voix pour le oui, il préfère éviter de passer au dessus de 50% et qu’il tienne ses engagements...