Bourrico a raison d’insister : sans orientation vers le haut, la poussée vectorielle ne doit pas avoir de sens en combat et aucune version du F-35 n’en est équipée. De toutes les façons, il ne pourrait sans doute pas en profiter s’il en était équipé puisque, il y a quelques mois, le Pentagone a jeté l’éponge et, en plus de réduire ses exigences d’accélération transsonique, il a réduit significativement les exigences de manœuvrabilité (certains disent qu’il n’accélère pas et ... ne tourne pas !).
Il apparaît qu’il y a au moins le Su30 indien qui est équipé de PV (et d’ailerons canard). Par contre, la confusion est facile sur le F-35 entre vraie PV et orientation vers le bas de la poussée sur la seule version B en situation de décollage et d’atterrissage court.
Article intéressant mais il me semble utile d’ajouter quelques précisions glanées par ci par là :
« Truie Pleine »
est l’autre nom que donne P SPIER au F-35, à cause de la ventripotence
des 3 avions afin de pouvoir y implanter une turbine verticale pour la
version B
Il semble que ce soit cette ventripotence qui a été
mal estimée et qui a dégradé les performances transsoniques des 3
versions - pour moi, les 8 et 43 secondes sont des dégradations d’accélération
et non des temps d’accélération (sinon, le F-35 serait une bête
meilleure que le F-22 surpuissant qui ne semble pas faire mieux que 12
secondes).
Cette ventripotence n’a également pu que dégrader la vitesse max - pour moi, la plus rapide des 3 versions, le F-35 A ne doit plus pouvoir atteindre M1,6.
A noter que supercruise voudrait dire "vitesse supersonique stabilisée
en coupant la post combustion" (une fois la bosse transsonique
franchie). La mauvaise accélération de la version C laisse imaginer que
cette version ne quitte même pas la bosse transsonique ...
Plus
anecdotique mais plus symptomatique de la perte de savoir faire des US
est l’histoire de la crosse d’appontage de la version C : 2 à 3 ans pour
résoudre un problème qu’un stagiaire ingénieur aurait sans doute évité !
Pour
finir, je trouve que cette situation pose une vraie question : quel est
l’avenir d’un monde occidental dans lequel son champion (les US)
perdent leur savoir faire à grande vitesse dans le domaine des avions de
combat ? (comparons les 80 milliards pour développer 3 versions de
F-35, dont seule l’électronique risque d’être réussie, aux 15 à 20
milliards pour développer 2 versions du Rafale dont l’ensemble est
réussi)
Il me semble que nous sommes un peu manipulés par les médias qui racontent « le Rafale est financé pour être exporté, donc tant qu’il n’est pas exporté, c’est un échec ! ».
Il serait temps que les médias rectifient le tir « le Rafale est financé par la France pour ses propres besoins ... l’export sera un bonus ! » et vu ainsi, et vue la tenue de ses performances et budget, c’est un succès !
Le Rafale est une exception : réussite technique en ne dépensant qu’environ 15 Md€ pour le développer (quasi aucun dépassement de budget, rares sont les programmes de défense qui tiennent leur budget).
Ce qui m’inquiète dans le F-35 c’est l’incompétence des US : que peut devenir un monde occidental si son champion ne sait plus développer correctement ses avions de combat ? en particulier avec un budget de développement doublé ... vers les 80 MdUS$, et un Pentagone obligé de réduire ses exigences sur des performances « archi-basiques » (vitesse, accélération, consommation, agilité).
Le pire semble être que c’est une coutume pour le Pentagone (voir l’arrêt du A12 Avenger après avoir dépensé quelques milliards et en ayant réalisé qu’une « maquette en bois »)