Veuillez trouver ci-dessous quelques précisions d’un spécialiste germanophone
Bonne lecture !
Un des principaux centres de stockage du pays, « Asse
II », en Basse-Saxe, a du être évacué : en 2008, la presse
allemande révélait la pénétration de près de 12 000 litres d’eau
par jour dans la roche saline, ayant provoqué des effondrements de
galeries. Des barils seraient même endommagés.
Rectificatifs : le site n’a pas été évacué, ils
en sont encore à envisager les moyens de l’évacuer... tout en
acceptant de combler des galeries ce qui pourrait amplifier les
problèmes. Ils compte avoir évacué les 20 000 m3 en 2033. 200 000 m3
car les déchets ont contaminé du sel.
En 2008 il n’y avait pas encore d’effondrement, on parlait du
risque.
Quant aux barils, à la fin ils ont été jetés dans des cavités, même
les pro-nucléaires pensent que tous n’ont pas résisté. Et on a de
l’eau contaminée ce qui montre que les fûts ne sont pas étanches.
Il faut dire que des fûts métalliques dans un air très salin...
Mais Klaus Kühn, pape de l’enfouissement (voir ci-dessous) critique
la méthode car... ça fait des photos spectaculaires.
Mais c’est surtout l’ancienne mine de sel de Gorleben,
Correction : le sel de Gorleben n’a jamais été exploité.
Celui de Morsleben, si. Et les positions géographiques ne doivent
rien au hasard : le site d’Allemagne de l’Est se trouve dans une
pointe vers l’ouest et celui d’Allemagne de l’Ouest dans une pointe
à l’est. Ce qui fait que centre d’Allemagne de l’est est plus à
l’ouest que celui d’Allemagne de l’Ouest ! Depuis la réunification
ils se sont retrouvés au centre de l’Allemagne.
Il est de notoriété publique que le choix de Gorleben s’est fait
durant la guerre froide à la suite du choix de Morsleben "afin
d’agacer sérieusement ceux de la RDA".
Donc de part et d’autre, les critères scientifiques sont
l’acceptabilité sociale et la science politique.
Comme à Bure, l’argent de l’industrie nucléaire arrive sous la forme
d’industries (conditionnement de déchets nucléaires, centre
d’entreposage de castors, centre d’entreposage de DMA, « laboratoire »
de stockage).
Contrairement à ce qui se passe maintenant en
Allemagne (recherche d’un site sur le strict critère
scientifique),
Les mêmes critères scientifiques règnent de part et d’autres de la frontière : faible
densité de population. Acceptabilité accrue par retombées
financières de l’industrie nucléaire.
Les critères géologiques étaient 200 m de sel de toute part dixit le
pape de l’enfouissement Klaus Kühn. À Asse il s’est contenté de 20 m
et ça il le savait depuis le début.
Le pognon – le nôtre ! - coule à flot dans le milieu
nucléaire
Aussi valable en Allemagne où les producteurs de déchets ont calculé
le coût et ne payeront que ça (les déchets devenant une affaire de
l’état).
Là tous les surcoûts seront à la charge de l’état..
En matière atomique nous ne serions donc que dans un simple match de boxe ? Quid du déséquilibre total entre les deux parties : un boxeur dispose en effet de TOUS LES POUVOIRS (*) et de tout l’argent et l’autre boxeur de miettes constituées d’un droit à s’exprimer... très rarement, juste quand le prince accepte de lâcher un peu la soupape pour que la marmite n’explose pas.
(*) Pouvoir d’installer dans les années 70 un système atomique unique au monde sans débat démocratique et avec forces militaires - Pouvoir de mettre en place une propagande sans équivalent - Pouvoir de détruire toute contestation y compris chez des scientifiques fiables et reconnus - Pouvoir de piller les ressources humaines aborigènes et uranifères de nombreuses contrées - Pouvoir de détruire impunément et en silence des milliers de vies de travailleurs broyés par les invisibles radiations issues de toute la filière de cette magnifique machine à produire une « énergie propre ».