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samuel_

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  • Premier article le 10/09/2010
  • Modérateur depuis le 15/10/2010
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Derniers commentaires



  • samuel_ 20 décembre 2011 13:47


     Est-ce que ça vous intéresse de lutter contre le chômage et autres formes de pauvreté en France ?

     Parce que si ça vous intéresse, il faut absolument que vous teniez compte du fait qu’il n’y aura pas de sortie du chômage de masse en France sans protectionnisme.

     C’est le genre d’aspects de la réalité qui modifie notre vision de la réalité, jusque dans son essence même parce que ça lui confère de la complexité morale. D’où les romans de Balzac.

     Je ne mens pas, mais pense simplement que toute bonne finalité, même l’Europe ou la Fraternité Mondiale, doit se concevoir de manière compatible avec les conditions du bonheur des français, c’est à dire en particulier avec une lutte efficace contre le chômage de masse et autres formes de pauvreté en France. Vous ne croyez pas ?



  • samuel_ 20 décembre 2011 13:02

     smiley

    Sur la forme :

    Nuances :
     - je ne fais pas parler Keynes mais l’esprit des théories keynésiennes.
     - je ne dis pas que ces théories nous disent nécessairement de faire du protectionnisme, mais qu’elles peuvent être utilisées pour le justifier et le concevoir.

    « le seul protectionnisme que Keynes pourrait voir d’un bon oeuil... » : c’est vous qui parlez de cette manière, pas moi.

    Sur le fond :

    La coordination mondiale ou européenne que vous appelez de vos voeux, je ne suis pas contre. Mais il s’agit de choses qui mettront un certain temps à se construire. Un tel projet à long terme ne doit pas nous interdire, à plus court terme, de nous saisir aussi des pouvoirs que nous donne notre démocratie nationale, pour faire le nécessaire pour lutter contre le chômage de masse dans notre pays. Il ne faut pas opposer la coordination mondiale à l’action locale, mais au contraire voir comment elles peuvent co-exister.



  • samuel_ 20 décembre 2011 12:14

     Le keynésianisme est composé de gens qui ont commencé par penser par eux-mêmes, puis qui se sont rattachés à Keynes ou au keynésianisme parce qu’il disait des choses dans lesquelles ils se reconnaissaient, sans pour autant s’interdire de continuer à avoir leur pensée propre qui peut parfois être en contradiction avec ce que disait Keynes. Harrod, Kaldor, Kalecki, Robinson, et autres grands noms du keynésianisme, étaient des gens brillants qui avaient leur propre pensée originale.

     Le keynésianisme n’est pas un ensemble de gens qui se réunissent tous les samedis soirs dans des cérémonies d’adoration de Keynes, et qui ont abandonné l’ambition de penser par eux-mêmes pour se contenter de répéter ce que disait Keynes comme des perroquets, invoquant tel ou tel passage de le Théorie générale de l’emploi et de la monnaie comme un chrétien invoque des versets de la Bible ou un musulman des sourates du Coran, s’interdisant de contredire ce livre qui serait pour eux le Livre.

     Par ailleurs, il est assez périlleux de faire parler les morts. Keynes est mort en 1946, avant donc de voir les Trente glorieuses se dérouler, puis se terminer pour céder la place à la longue période encore contemporaine de stagnation, chômage et crises. Il est mort avant d’avoir vu l’industrie anglaise s’effondrer, le néo-libéralisme de Thatcher prendre le pouvoir dans son pays, le parti travailliste anglais perdre son âme, et internationalement, les dérèglements monétaires, financiers et commerciaux actuels, l’effondrement de l’URSS, et l’émergence de certains pays non occidentaux comme le Japon, puis la Corée du Sud, la Chine, le Brésil.... Que dirait-il de tout ça ? Personne ne sait avec certitude a mon avis.

     Si quand même on lit Keynes, on peut tomber sur des passages où il exprime de l’attachement aux souverainetés des nations : « Les idées, la connaissance, l’art, l’hospitalité, les voyages : ce sont là des choses qui, par nature, doivent être internationales. Mais produisons les marchandises chez nous chaque fois que c’est raisonnablement et pratiquement possible ; et, surtout, faisons en sorte que la finance soit en priorité nationale [...] je suis enclin à croire qu’une fois accomplie la transition que nous vivons, un degré plus élevé d’autosuffisance nationale et un isolement économique entre les pays plus grand qu’en 1914 pourront servir la cause de la paix, plutôt que l’inverse. » (Keynes, L’autosuffisance nationale, in La pauvreté et l’abondance)

     Le Bancor, ainsi que la Charte de la Havanne, sont une organisation des échanges internationaux proposés à la sortie de la 2ème guerre, dans lesquels chaque nation peut faire ses choix de vie, ou poursuivre son chemin de développement là où en est, avec une certaine autonomie, parce que les balances des paiements s’équilibrent automatiquement, indépendamment des choix ou niveaux de développement de chaque nation : avec une telle organisation le cout du travail élevé dans un pays ne nuit pas à l’équilibre de sa balance des paiements, par exemple. Mais une telle organisation n’existe pas aujourd’hui, faute de coordination internationale. Donc en attendant, les nations doivent agir de manière adaptée à ce contexte là.

     La France ne sortira pas du chômage de masse sans avoir recours à du protectionnisme (ce que j’essaie de montrer dans cet billet que j’ai aussi cité ici). C’est à mon avis un fait dont il faut tenir compte et qu’il ne faut pas refuser d’admettre.



  • samuel_ 16 décembre 2011 00:23


     Rousseau est né en suisse francophone et non en suisse allemande, regions suisses qui touchent la France, sont en forte interaction et proximité culturelle avec elle.
     Il a beaucoup vécu en France : 19 annees en Suisse dont ses 16 premieres / 43 annees en France dont ses 9 dernieres)

     1712-1728 : jeunesse a Geneve
     1728 : passage a Chambery
     1728-1729 : sejour a Turin
     1729-1730 : sejour a Chambery
     1730 : passage a Neuchatel
     1730-1742 : long sejour a Chambery
     1742-1743 : sejour a Paris
     1743-1744 : sejour a Venise
     1744-1756 : long sejour a Paris
     1756-1762 : sejour en region parisienne
     1762-1765 : sejour dans la region de Neuchatel et Berne
     1765-1769 : sejour en Angleterre
     1769-1772 : sejour a Paris
     1772-1778 : sejour et mort en region parisienne

     



  • samuel_ 15 décembre 2011 21:57

     Pas tout a fait d’accord avec vous sur deux choses.

     La 3eme sorte de religion (« bizare »), c’est encore autre chose que le multiculturalisme.
     Le multiculturalisme est un mot extremement ambigu : c’est quand plusieurs cultures coexistent, mais d’une maniere bien particuliere sur laquelle personne n’est d’accord : quand ils disent multiculturalisme certains veulent dire de telle maniere et d’autres de telle autre maniere tout a fait differente...
     Mais en tout cas dans le multiculturalisme chacun dans la societe peut avoir une et une seule des cultures coexistantes.
     Alors que la 3eme sorte de religion dont parle Rousseau, c’est quand il est possible qu’un meme individu ait plusieurs cultures differentes qui sont contradictoires. Par exemple il doit a la fois croire en les dieux de rome et au culte romain, tout en croyant en meme temps au christianisme.
     
     Ce que je trouve interessant avec Rousseau, c’est qu’il est a la fois contre certaines versions extremes de multiculturalisme, mais pour certaines versions moderees.
     Il faut a ses yeux que les gens partagent tous une meme culture commune, la religion civile, qui est la devotion pour la societe dans laquelle on vit.
     Mais en meme temps cela ne leur interdit pas d’avoir par ailleurs d’autres cultures, pourvu qu’elles ne soient pas intolerantes vis a vis de la culture commune ou vis a vis des autres, et qu’elles ne se prennent pas pour la culture commune.
     Tolerons d’avoir des differences, mais ne tolerons pas de ne rien avoir en commun, et respectons les morts qui reposent dans le sol que nous foulons.
     Personellement je trouve que c’est le meilleur compromis.

     Il est clair aussi que lorsqu’il aborde le theme de la tolerance on sent les bases d’une notion de laicite.
     Un Islam qui expliquerait aux gens que les français non musulmans sont des infideles voues a l’enfer et qu’il ne faut pas respecter les lois de la France, n’aurait surement rien a faire en France aux yeux de Rousseau.
     Je pense que la plupart des français musulmans n’ont pas dans leur coeur l’envie de se comporter comme ça, et qu’ils aspirent a adherer a des formes plus tolerantes de religion.
     Pour la violence de la repression voulue par Rousseau, la peine de mort, il faut garder en tete le contexte dans lequel parle Rousseau, a son epoque la peine de mort n’est pas du tout abolie, et il est meme ecrit dans la loi que ceux qui tentent de tuer le roi doivent etre punis par l’ecartellement... Rousseau ne fait a mon avis que prendre une peine dans les standards de son epoque, plutot douce meme...

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