L’auteur parle d’Outreau, et je pense que l’affaire s’est très mal terminée. On a enterré tout ce qu’il pouvait y avoir de positif dans le rapport des parlementaires, on a voté très vite des lois qui aggravaient encore la situation et on s’est servi de la campagne présidentielle pour enterrer l’affaire.
D’autant plus, que l’affaire avait permis de soulever des problèmes de fond du fonctionnement de la justice, dépassant les événements d’Outreau.
Déjà avant, ce n’était pas triste. Mais le coup de la nomination de Pécresse aux universités après le voyage à Malte est énorme.
Imerys est un groupe très actif dans le domaine de la recherche et développement, et le mari de cette Dame en est directeur général adjoint.
Quant à Bolloré Télécom, présidé par le père de la nouvelle ministre, c’est un groupe récent et en pleine expansion dont les besoins dans les technologies de pointe ne cessent de se développer.
Et le groupe Bolloré dans son ensemble, ou ses alliés, ne seraient-ils pas intéressés par l’achat d’universités, laboratoires... ?
C’est donc une ministre dont la famille dirige des « clients naturels » des universités et de la recherche, qui va présenter et diriger une réforme dont la perspective est très clairement la privatisation de ce domaine encore public.
Autant dire devant tout le monde aux holdings industriels et financiers : « prenez vos postes ministériels, servez-vous ».