Je trouve cet article intéressant.
C’est surprenant qu’il n’y ait pas une formation psychologique plus approfondie, pour les enseignants.
Ce qui en plus peut-être une aide pour eux, et non pas seulement pour les élèves .
Pour moi, l’art n’est pas un dû, mais un don de soi éventuellement.
La spéculation sur l’art me semble tout à fait scandaleuse, et les clivages de revenus entre les artistes, intolérables (comme d’autres types de clivages excessifs ). Et je trouve que cela provoque une agressivité chez le consommateur, qui devient du coup, revendicateur et met tous les artistes dans le même panier. Mais il n’y a pas que des « stars » dans le domaine culturel. Il y en a plein qui ont juste du mal à joindre les deux bouts.
Même si je partage tout à fait le point de vue que la culture doit être accessible au plus grand nombre, parce que cela me paraît juste, ce qui ne me le paraît pas, c’est qu’il n’y ait pas de rétribution pour les créatifs, artistes et tous ceux qui ont des compétences de cet ordre.
Il n’y a pas de raisons qu’une personne offre sa créativité à des milliers d’autres, sans aucune rétribution, parce que tout simplement ça prend du temps etc. c’est un travail. Sachant qu’en plus, si ce n’était que pour des particuliers....mais non.
Le problème lié à internet, c’est que l’autre n’a plus d’existence propre, il n’est plus qu’informations, données, éventuellement opinions, mais tout cela bien détaché du reste. Or derrière un ordinateur personnel, il y a un humain, avec sa vie, ses difficultés, ses joies aussi etc.. Et les abus deviennent beaucoup plus faciles, et perdent même leur statut d’abus, puisqu’en face, il n’y a qu’un écran .
Je partage aussi ce point de vue, que la peur est une des raisons qui engendre le monde tel qu’il est avec ses joies et ses peines.
La peur et ce que nous projetons sur autrui. Quand l’autre perd son statut d’être humain à part entière et devient le reflet de nos conflits et nos désirs. Quand il devient objet de satisfaction, ou de frustration. Quand par ce mécanisme de projection, il devient source de plaisir ou de souffrance. Quand on oublie que l’autre est.
Et je suis également d’accord avec le fait, qu’il est difficile de se sentir pleinement heureux, quand d’autres êtres humains souffrent intolérablement. Nous sommes des individus reliés ! .
Tous les humains n’ont pas les mêmes désirs.
Certains vont s’épanouir dans la possession à un certain
moment de leur vie, d’autres trouveront de la joie dans le contact avec la nature, d’autres en se cultivant etc..
En fait, ce qui est dérangeant pour moi, c’est que seules quelques voies soient valorisées. De devoir se conformer pour avoir le droit d’exister.
Les bouddhistes ne disent pas qu’il ne faut pas avoir de désirs ( car sans désir, on est mort ), mais qu’il faut en être libre, ce qui est très différent.
Je pense aussi que les personnes qui ont un grand désir de reconnaissance sociale, sont aussi celles qui bien souvent ont l’identité la plus fragile. Qui dépendent énormément du regard des autres pour se sentir exister, tout en se persuadant que si elles en sont arrivées là, c’est parce qu’elles sont les meilleures, ou que c’est un dû. Mais elles ont sacrifiées beaucoup de leur authenticité au passage. Il y en a aussi beaucoup qui après avoir atteint leur but, font des dépressions, parce qu’elles se sont rendues compte que ce quoi après elles courraient, n’était que du vent.
Moi qui me contente de peu, je me sens parfois beaucoup plus libre que ceux qui exige beaucoup de sécurité de la la vie. Parce qu’il me semble que le problème se situe là, aussi. Ceux qui sont obnubilés par l’avoir ont peur de manquer d’argent et d’amour, de mourir etc.. Ils vivent dans l’illusion que s’ils acquierent certains objets de consommation, ils seront plus aimés. Il y a aussi une volonté de toute puissance, qui quand elle est satisfaite les laissent face à un grand vide, ce n’est pas réjouissant finalement de vivre parmi des marionnettes !
J’ai l’impression que pour accéder à un certain bonheur, la capacité de savoir apprécier la vie comme elle vient, aide.
Arnaud Desjardins cite souvent son maître qui disait qu’il fallait savoir être le grand appréciateur, mais de tous les évènnements. Après tout, ce qui importe c’est la manière dont nous les interprétons, ces aléas de la vie.
Cela peut être aussi la capacité de ressentir ses émotions, sans pour autant s’y identifier, et ainsi de se sentir vivant mais pas submergé.
Se sentir exister, se sentir respecté et pris en considération par l’autre.