Très jolie description de cette ligne 10 que j’ai très souvent empruntée autrefois et dont je connais bien le parcours, aussi bien métropolitain qu’environnant.
J’ai lu votre article d’une traite : une très belle mise en perspective et un rappel salutaire de ce que proposent les trois principales formations politiques de notre pays.
Capitalisme et socialisme ayant tous deux montré leurs limites, l’humanisme m’apparaît aujourd’hui comme la seule voie possible, vous le démontrez ici plutôt brillamment. Sisyphe, dans un commentaire précédent, déplore l’absence de "mesure réelle", sans doute devrait-il relire votre conclusion où vous rappelez que "Le contenu programmatique découle alors naturellement de ces valeurs et objectifs, en jugeant des choix actuels et de l’efficacité des moyens mis en œuvre, permettant de revoir ainsi les moyens d’actions en adéquation avec les objectifs.
Bonsoir André,
En effet et vous avez raison de le souligner, la justice ne doit pas se mettre à la place de Madame Erignac, pas plus que moi. Parce que si j’étais Madame Erignac, il me semble que j’aurais à coeur, justement, de désirer que toute la vérité, fût-elle accablante, soit faite et soit dite, au nom de l’homme assassiné. Et ce d’autant plus qu’il apparaît, dans tous les portraits qui en sont faits, comme un homme juste et intègre. J’aurais à coeur, donc, d’être à sa hauteur.
De plus, si l’on confie à la justice le soin d’établir la vérité, c’est justement pour ne pas laisser la douleur, la colère et la vengeance l’emporter sur les faits... La vengeance, je pense, tue aussi bien ceux qui en arment le bras que leurs victimes...
Bravo pour cet article Roseau.
Je sais que Corneille n’est pas très à la mode, pourtant ces vers de Médée disent bien ce qui est en cause aujourd’hui, et ce d’autant plus que personne ne peut affirmer sans risque de se tromper que Colonna est coupable ou innocent, je cite : Quiconque sans l’ouïr condamne un criminel
Son crime eût-il cent fois mérité le supplice,
D’un juste châtiment il fait une injustice.
Le procès va donc continuer... sans l’accusé et sans ses avocats. Et seul un miracle, comme vous le dites, pourrait renverser le cours des choses :
- une demande en révision peut-être, qui peut être effectuée quelle que soit la juridiction ayant statué et quelle que soit la peine prononcée, si un fait nouveau venait à être révélé ;
- ou un recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme...
A la place de Madame Erignac, je ne me sentirais pas très à l’aise...
Oui, cette émission était un grand moment. Bayrou, qui se définit lui-même comme un "éleveur", et Debray ont porté le débat à une trop rare hauteur, tout en étant parfaitement compréhensibles (pas de jargon) et accessibles à tous. A la fin d’une émission de cette qualité, on reste sur notre faim et on en a envie d’aller plus loin.
Dans ses fameux croquis politiques, "Eaux-fortes", Philippe Meyer écrit à propos de Bayrou que "l’agrégé de lettres classiques n’ignore pas que communiquer est un verbe transitif et considère que le sens pèse toujours davantage que le signe, mais il sait manier avec jubilation l’un et l’autre et jouer avec malice des effets latéraux que permet la télévision".
Nous en avons eu hier soir une belle illustration avec un débat qui justement avait du sens...