Récemment, Corinne Lepage faisait l’aveu en direct que les députés élus au parlement européen n’avaient pas la moindre bribe d’information sur le déroulement des négociations transatlantiques. Vraisemblablement, l’accord qui en résultera va fortement impacter nos modes de vie, nos valeurs, nos acquis... Pour la classe politique et pour la presse aux ordres, ce sujet semble tabou : il ne faut surtout pas affoler les populations afin, une fois de plus, de passer en force comme pour le traité de Lisbonne. En parler ce serait implicitement reconnaître que c’est la commission européenne et les financiers qui décident du sort des état-nations. Bref, un aveu d’impuissance. Comment alors solliciter des suffrages ? (même au niveau local, nos élus en sont réduits finalement à décider à la marge, car tout, ou presque, est réglementé in fine par Bruxelle). C’est une des raisons de mon abstention aux municipales. Pourquoi élire, quand ce sont de non-élus qui décident de tout ! Pourquoi élire des personnalités politiques qui, par lâcheté, se défaussent de leurs responsabilités et trahissent leurs électeurs sous l’inflence de haut-fonctionnaires politisés et de bataillons de lobyistes. Après avoir participé à tous les scrutins de la 5ème république, j’envisage désormais de me déplacer aux urnes que pour répondre à des questions de société ou de grandes orientations politiques... Par exemple un référendum au niveau européen sur le résultat des négociations transatlantiques...
Bonjour, A mon sens, la missive de sarko, outrancière à souhait mais dont chaque mot était pesé, n’avait d’autre but que de re-mobiliser les électeurs de droite avant ce premier tour des élections municipales. Aujourd’hui, si on en croit les résultats, la victimisation à fonctionné à plein. Les ténors de l’UMP ne boudent pas leur plaisir et leur bonimenteur préféré a réussi son coup.
Ainsi, ce serait l’Europe qui aurait le plus à perdre dans ce conflit ? Comment expliquer alors que les sanctions américaines soient beaucoup plus importantes que celles de leurs valets européens ? Ce sont bien les américains (et l’Otan) qui sont presque « mat » dans cette nouvelle partie d’échec sur la Crimée. Au fait, savez-vous que le parlement européen n’a aucune bribes d’information sur les négociations transatlantiques. Et l’on nous demande d’élire prochainement de nouveau députés européens... Et pour quoi faire ? A mon petit niveau, je prône « l’abstention citoyenne » ! Ce ne sont pas quelques élus anti-européens qui changeront la donne faute de majorité conséquente.
En 1973, la loi dite Pompidou-Giscard a scellé le sort néfaste de l’Europe et de tous ses états membres, dont la France. Cette loi, reprise et durcie par les traités de Maastricht et de Lisbonne, interdit aux banques nationales de prêter à leur propre Etat ou à leur Collectivités Locales.
Cela, pour le plus grand profit des banque d’affaires privées qui, elles, ne se sont alors pas privées d’assortir leurs prêts d’intérêts substantiels. Alors que la dette de la France représentait à l’époque moins de 10% du PIB, elle est aujourd’hui supérieure à 80% (les courbes montrent bien la progression).
Aucun de nos gouvernants, de droite comme de gauche, ne songerait à dénoncer cette loi mortifère des états. Ils est vrai que, tous formatés par leur formation initiale (ENA, Science Po. ...), ils semblent ne pas avoir la plasticité intellectuelle nécessaire pour s’adapter à un nouveau logiciel de référence.
A moins qu’ils ne se soient délibérément placés au service des intérêts de la finance internationale plutôt qu’à celui du peuple qui les a élu ?
Les européens ont été invités à se
prononcer, par référendum, à trois reprises (sans d’ailleurs avoir
été consultés préalablement sur leur volonté d’adhésion ou non
à l’Europe...). Notamment sur le traité de Maastricht puis, en
2005, sur le traité de constitution européenne.
On sait aujourd’hui, véritable déni
de démocratie, comment les « démocrates » Européens ont
traité ce dernier vote pour lui substituer le traité de Lisbonne...
Sans revenir sur les multiples
rebondissements liés à la tragédie grec actuelle, il y a une
constante : le peuple grec refuse massivement les mesures d’austérité
imposées par l’Europe et traduites en termes de régression par le
gouvernement grec.
Aujourd’hui le nouveau gouvernement de
coalition devrait soumettre le peuple grec à de nouvelles élections
(« démocratiques » cela va de soi) en février 2012.
Cela me pose question : comment les
dirigeants de ce pays osent-il solliciter l’adhésion d’électeurs
sur leur personne alors, qu’une foi élus, ils font fi du mandat qui
leur est donné pour se livrer pieds et poings liés aux diktats de
l’Europe et de la finance internationale ???
Aussi, j’imagine un signal fort des
grecs, - symbolisant le recul de la démocratie en Europe au profit
de la « dictature éclairée » que nous subissons dans tous
les pays adhérents :
Cette journée d’élection de février
en Grèce pourrait être celle d’une Journée Nationale Citoyenne de
...pêche à la ligne.