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Strega

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  • Strega 11 juillet 2010 18:14

    Autant Hirsh me fait rire par cette phrase burlesque,

    Autant je constate qu’ici s’expriment toutes sortes de frayeurs populaires de conquête de la France par les musulmans, de terreur religieuse, de domination raciale. Tout ceci est extrêmement puant. Et c’est dans ce miasme que risquent de venir pousser les grasses végétations radicales.

    Il y a un problème dans notre rapport aux immigrés, en France. Ils ne sont pas bien accueillis ni bienvenus. Souvent à peine tolérés. Et pourtant ils ne partiront pas. Dans 30 générations leurs descendants vivront sur cette terre. Pourtant la majeure partie des blancs ne sont ni racistes ni contre l’idée de l’immigration. Mais l’immigration des Arabes et des Noirs, telle qu’elle se produit en France aujourd’hui, est catastrophique. Et ce n’est pas d’argent que je parle. on croit tout régler avec du pognon ici. C’est justement le reste dont ils ont besoin. Être respectés et reconnus, considérés comme des citoyens en dignité et en droits, pleinement égaux aux blancs, tant intellectuellement qu’humainement. En France on donne du pognon, mais ce n’est pas de cela qu’ont le plus besoin les immigrés.
    Ils ont surtout besoin d’encouragement il me semble.

    Moi, Strega, blanc anonyme, accueille sur toutes terres alentour et à jamais les populations immigrées dans l’espoir qu’elles y prospèrent. Qu’elles trouvent ici la richesse tant du corps que de l’âme. Qu’elles soient libres de religion et de prénoms. Que tous les Habib, Moussa, Mohammed et Karim soient accueillis ici chaleureusement et d’une manière qui nous fasse honneur. Moi, et comme des millions d’autres blancs qui ne le disent pas, dénonçons les injustices dont ils sont victimes et les encourageons à persévérer sur le bon chemin.

    Nous sommes tous africains.



  • Strega 7 juillet 2010 14:37

    J’ai lu cet article avec grand intérêt.

    Ceci dit il m’apparait loin de la réalité sociale. D’une part parce qu’il fustige certains progrès et changements de mentalité, notamment le droit à l’avortement et l’incinération. Mais il touche aussi à la question essentielle du suicide, puisque c’est de cela qu’il s’agit.

    L’écrasante majorité des suicides sont liés à une affection mentale, provisoire ou de longue durée. Coups de blues, psychopathologies, coups de folie, pression sociale en sont les moteurs. L’idée est d’en limiter l’apparition, de modérer autant que possible les facteurs déclenchants, de traiter le malade (puisque la dépression est une maladie) jusqu’à guérison ou, dans le cas de malades à vie dont je fais partie, de permettre à l’individu de mener une vie aussi épanouissante que possible, encadrée par le corps médical.

    Lorsque vous parler de volonté de mourir non-liée à la maladie mentale (aussi appelé suicide philosophique), vous parlez d’une infime minorité des suicidants. Et vous avez donc plutôt raison de dénoncer ces émissions-choc montrant de telles personnes ultra-minoritaires. Ces personnes-là n’ont pas à réclamer l’assistance de l’Etat pour mettre fin à leurs jours ; l’euthanasie est donc une abomination, un pousse-au-suicide. L’Etat s’y intéresse-t-il afin de purger une partie des personnes âgées et alléger leur charge ? Je n’ose l’imaginer.

    Mais on assiste aujourd’hui à l’excès inverse : l’acharnement thérapeutique. Maintenir en vie un malade contre vents et marées, et contre sa volonté. Ce genre de pratique doit être vigoureusement combattu. Un malade doit avoir le choix de dire : Débranchez-moi. Ceci est un droit. On a le droit de ne plus vivre ; on peut à tout instant chercher à le faire. C’est une liberté fondamentale. On peut refuser médicaments, nourriture, arrêter de respirer ou d’aller aux toilettes. Je le sais d’expérience pour avoir arpenté inlassablement les couloirs des services psychiatriques : on ne peut soigner quelqu’un contre son gré. Si un malade ne veut pas qu’on l’aide, toute tentative de soin à long terme est vouée à l’échec. C’est pourquoi une bonne partie du travail en psychiatrie consiste à faire prendre conscience au patient de la nécessité de se soigner. Mais si une personne âgée veut être débranchée, il faut pouvoir définir si ceci est un choix clairement réfléchi ou un acte de désespoir. Et s’il y a désespoir, il faut en traiter les causes. Parce qu’elle est peut-être battue ou isolée, elle s’ennuie ou se sent partir. Il y a un énorme travail des personnels de santé « du grand âge » pour éviter ce genre de travers. Mais il y a encore à faire, en témoignent ces structures pointées du doigt pour les maltraitances.

    Il y a une chose qui m’a assez frappé dans votre article : le lien fait entre euthanasie d’une personne âgée et euthanasie des handicapés mentaux. Il y a un principe élémentaire à ne pas oublier ; un handicapé mental pris en charge et désireux de se soigner ne peut par définition pas être en pleine clarté d’esprit s’il demande à être euthanasié. D’une part parce que c’est de sa part une demande de suicide, d’autre part parce que cela va complètement à l’encontre de la méthode de soin en psychiatrie.

    J’ai vu des personnes en psychiatrie, de n’importe quel âge, demander aux infirmiers de les euthanasier. C’est extrêmement choquant. Trois jours après, la personne avait complètement changé de discours et reprenait goût à la vie. Puis rechute. Jusqu’à être stabilisée. C’est difficile. Ça ne marche pas toujours. Certains malades s’abandonnent, n’y croient plus, quittent le soin et replongent. Qu’une chose soit dite, c’est que ce ne sont pas les malades internés qui sont les plus à craindre, mais ceux qui ne le sont pas, ou plus alors qu’ils le devraient encore.

    Que l’Etat initie des euthanasies restera, dans tous les cas, une atrocité. C’est au cours de la seconde guerre mondiale qu’un pays, parce qu’ils étaient jugés « inaptes », inutiles, impurs et coûteux, a décidé des euthanasies massives de personnes handicapées. C’était le troisième Reich. On connait leur moralité. Faire de même envers des personnes âgées serait de notre part nous mettre à leur niveau de barbarie.

    Je finirai par ces quelques mots : Le suicide ou la vie. Un choix personnel et intransmissible à un quelconque gouvernement. Et si une personne veut s’éteindre, laissez-là s’en aller en paix.



  • Strega 1er juillet 2010 15:55

    Toute sa théorie très tirée par les cheveux sous-entend que le futur existe.

    Or le futur n’existe pas. Tout comme le passé. Il n’y a que du présent. Que l’on s’en souvienne ou que l’on l’anticipe n’a aucune influence sur lui.

    Commettre une variante du présent par la seule pensée ? Absolument ridicule. Notre pensée ne sort jamais de notre crâne. On peut juste en transmettre une infime partie en communicant, rien de plus.

    Quand au moi, il est seul et indivisible, unité du corps et de l’esprit dans un tourbillon chimique assez chaotique. Qu’on prétende qu’il y aurait « un autre moi » tombe dans l’occultisme et la croyance. Il n’y a rien d’autre qu’une seule personne faisant des choix en fonction de sa connaissance et de sa logique, essayant de favoriser ses chances de survie et de réplication.



  • Strega 1er juillet 2010 15:20

    Le rognement progressif de tous les acquis sociaux sacrifiés sur l’autel du libéralisme auront définitivement raison du système actuel, si rien n’est fait.

    Et rien n’est fait.

    Ces dix dernières années j’en ai passé 9 sous le seuil de pauvreté. J’aurais au moins eu un vrai travail une fois dans ma vie. Bon, pas un CDI, juste un CDD d’un an, faut pas trop en demander non plus.

    Je suis retourné vivre au village et je regarde parfois tous ces enfants qui jouent dans la cour. S’ils savaient. Si on leur disait ce qui les attend. Une poignée s’en sortira, bien sûr. Et les autres... ? De futurs moi. Survie.

    Tiens, le mois dernier mon meilleur ami s’est pendu. Comme je le comprends. Dommage que j’en aie pas ce courage. Mais nulle inquiétude : Viendra le jour où l’État me coupera les vivres et là, la question ne se posera plus. Il faut partir à point.

    On parle de la retraite à la télé. 2 ans de chômage de plus. Aucun changement. Moi l’Anpe ne m’embête pas vraiment : ils n’ont même plus le temps d’accorder les entretiens. Je cherche quand même, par honnêteté. On peut pas dire que les employeurs soient réjouis. Je n’ai pas ce qu’ils cherchent, eux ; je n’ai pas le piston. Je ne suis personne. Dommage.

    J’ai choisi de ne pas avoir d’enfants. C’est pas leur faire un cadeau que de les mettre au monde. Des immigrés viennent et que voient-ils ? Que ce qu’on appelle France n’était qu’un mirage aux confins du désert. Un beau rêve.

    Je commence à comprendre pleinement le sens de l’œuvre de Salinger. L’Attrape-Cœurs. Il a dit la seule chose qu’il y avait à dire et s’est retiré à jamais au fin fond du New Hampshire. Il y mourut, vieux, passant au statut de légende. Que disait-il ? Tout ceci est comme un lent mouvement marin, une houle incessante, fatiguée. Et je suis si fatigué moi aussi. Un jeune à la retraite. Un de plus.


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