Si ma mémoire est exacte, Marc-Antoine Muret a fuit la France pour trouver refuge à Rome et obtenir la protection du Pape. Il a fini sa carrière comme enseignant à l’université "la sapienza" qui est historiquement l’université fondé par la papauté.
Je reconnaît ici toute la magnificence de l’homme parvenu au XXIe siècle mettant au bûcher l’homme du XVIe siècle.
Les crises de civilisation sont souvent liées à des catastrophes naturelles ou humaines.
Le moyen âge s’achève dans une pandémie qui décime 1/3 de l’Europe, les idéologies progessistes du XIXe siècle s’abîment dans deux guerres mondiales.
La crispation actuelle se fait dans le pressentiment du péril écologique ou du choc des cultures.
La perspective de la politique de civilisation n’est plus le progrès mais le péril. Anticiper la menace au lieu de penser le progrès, là est finalement la limite de l’exercice.
Primo, le Pape n’a jamais été déclaré personna non grata, ni jugé indésirable. La pétition de 60 professeurs (sur 5000) n’est ni un décret, ni une décision de justice. Dans les faits, C’est Benoît XVI qui a décidé de ne pas donner suite à l’invitation reçue.
Secundo, que vous exerciez votre esprit critique à l’égard du Pape, c’est votre droit. Je fais savoir les omissions de votre article.
A savoir, que la citation que vous attribuez à Benoît XVI est du philosophe Paul Feyerabend et doit être critiquer comme telle dans l’ignorance du dicours du 15 Février 1990 qui l’a reprend.
La reprise d’une citation ne vaut en aucun cas approbation. Je peux très bien reprendre une partie de votre article pour le critiquer ou étayer mom propos.
De plus, je suis surpris que votre esprit critique s’altèrent devant 60 professeurs fut-ce t-ils des sommités de la science. Même l’esprit scientifique n’est pas dénué de parti-pris et requiert tout autant notre vigilance.
Tertio : Quelle diffférence peut-il avoir entre :
Une différence d’arrière pensée me direz-vous : celle qui oppose laïcité positiviste et la laïcité positive.
"au nom de la laïcité de la science et de la culture et dans le respect de l’université ouverte à des professeurs et à des étudiants de toutes confessions et idéologies"
et
"Dans sa liberté à l’égard des autorités politiques et ecclésiastiques, l’université trouve sa fonction particulière, également au profit de la société moderne qui a besoin d’une institution comme celle-là."Extrait du discours prévu pour l’université la sapienza (source ci dessus)