Bonjour Bernard, Votre article est passionnant, mais je me pose cependant certaines questions.
Lors de mes études, j’ai étudié en laboratoire la rotation d’apex de haricots, et ce qui frappe, c’est la régularité de cette rotation qui peut aisément être expliquée par une croissance successive des différents secteurs de la tige (sous l’influence probable d’auxine). Je n’ai jamais observé que la présence proche (5 à 10 cm) d’un pied de table perturbait cette rotation jusqu’à la faire dévier vers ce « tuteur ». Au contraire, en notant la position de l’apex sur un graphique circulaire disposé au-dessus de chaque pot, on pouvait observer une remarquable régularité de cette recherche programmée de support tout azimut. Cela va dans le sens de la remarque de Joelim.
En ce qui concerne une hypothétique action gravitationnelle du tuteur sur la tige, je suis surpris que vous envisagiez pour l’expliquer un tropisme positif contrairement à la gravitation terrestre qui induit un tropisme négatif. Envisageriez-vous que le sens de l’effet puisse s’inverser en fonction de l’intensité de la force gravitationnelle ? A macrogravitation tropisme négatif, à microgravitation tropisme positif ?
Pour répondre à Tristan Valmour, Il n’est pas besoin de faire intervenir quelque apprentissage que ce soit. La simple sélection naturelle chère à Darwin suffit. En effet, les dionées qui se refermaient après contact d’un seul cil étaient désavantagées (perte inutile d’énergie) par rapport à celle qui étaient programmées pour se refermer après contact de 2 cils. On peut ainsi faire dépérir des dionées (ou des mimosas pudicas) à trop leur déclencher de mouvements par des stimulations inutiles.
Entièrement d’accord avec vous, Gabriel. Pour une fois que nous avons une loi qui va dans le sens de la paix entre les citoyens, n’y touchons surtout pas, mais au contraire appliquons-la à la lettre sur tout le territoire de la République que les décisions d’un empire périmé ne concernent pas.
Heu, soyons clairs. On parle bien d’évolution, là, non ?
Quand je dis « chaînons manquants », je n’utilise sans doute pas les termes orthodoxes, mais ce que je veux dire, c’est que je me demande par quel chemin nos ancêtres sont passés depuis leur existence aquatique jusqu’à leur existence purement terrestre. Ou encore, pour reprendre vos termes, par quel chemin évolutif particulier empruntant quelles formes transitionnelles sont passés nos ancêtres pour aboutir à l’espèce humaine.
Il est bien évident que l’évolution est avant tout opportuniste. Il ne s’agit pas seulement de naître différent, encore faut-il que ça arrive dans les conditions adéquates. L’évolution tend à l’adaptation optimale aux conditions des milieux. Il peut bien évidemment y avoir plusieurs solutions, comme il peut subsister des adaptations tellement réussies qu’elles subsistent longtemps. C’est souvent le cas lorsqu’un milieu est relativement stable comme le milieu aquatique, où perdurent les formes de vie les plus anciennes, car toujours « parfaitement » adaptées (les requins en sont un bon exemple, ou bien sûr les bactéries).
L’apparition d’une nouvelle espèce, d’une modification tendant à s’imposer, ou la disparition d’une ancienne espèce, se produit en général suite à une modification dans les conditions du milieu. Les conditions du milieu comprenant bien évidemment les facteurs physico-chimiques, mais également biologiques ce qui a comme effet que l’évolution entraine l’évolution.