Je vous invite à tester l’efficacité du lien numérique avec un quelconque espace public, pôle emploi, par exemple, pour une demande particulière... Personnellement, je suis revenu au courrier postal afin d’éviter les éternels messages redondants, l’inaboutissement des démarches et les énervements consubstantiels. Sans aborder les aspects matériels et leur coût...
Pendant de nombreuses années, une question a hanté toutes les discussions des êtres pensants de ma génération. Qu’aurions-nous fait en 1940 ? Sans possibilité de réponse, il ne s’agissait alors que de longs débats stériles, sur l’engagement, la soumission, le risque, même si pour certains la question se posait encore avec acuité au vu des agissements d’un occident déjà prédateur. Il apparaît, en 2020, que l’interrogation redevient pertinente et qu’une entrée en résistance n’est plus une chimère. Pourtant, les mêmes errances, pareils doutes retardent l’engagement. Peurs bourgeoises, le peu signifiant matériel à defendre, attente de signes plus prégnants, ... Que faut-il pour que la résistance s’installe, avec le nombre suffisant, avec les actions dommageables pour l’oppresseur ? Il ne faut pas non plus considérer que seuls des héros ont constitué cette première armée de l’ombre ; un élément déclencheur a permis le nombre en rendant tangible le choix ; en instaurant le service du travail obligatoire, STO, l’occupant a commis une erreur considerable. Le pouvoir inique en place, même s’il paraît naviguer à vue, se garde bien de commettre une telle erreur ; agissant à pas lourds mais rapprochés, il rogne peu à peu toutes les libertés et, à chaque nouveau dispositif, observe des réactions, pour l’instant, trop peu significatives. Enfin, j’invite tous ceux qui ne nous considèrent pas en guerre à établir un bilan sommaire de tous les conflits engendrés par les puissances occidentales : Indochine, Vietnam, Algérie, Afrique Sahélienne, Amérique du Sud, Afghanistan, Irak, Yougoslavie, Mali, Libye, Syrie, Palestine, ... La liste n’est pas exhaustive mais les morts sont réels et nombreux. L’ennemi n’est plus la nation mais la partie de l’humanité dont l’aspiration est la vie respectueuse et fraternelle et non la consommation effrénée, frustrante et dégradante . En ce sens, les gilets jaunes représentent un véritable contre modèle porteur de valeurs nobles et essentielles à la vie, pas au profit. Aussi, sont-ils combattus avec rage et démesure.
Il est consternant de n’analyser le sujet de l’immigration qu’à travers les conséquences sans jamais se référer aux causes. Ainsi, on agit sans intelligence en réduisant le débat à une prise de partie stérile mais utile à ceux que ces déplacements de sans-dents arrangent ; par le pillage des ressources dans le pays d’exil, par les troubles sociaux dans les pays d’arrivée. Troubles qui jamais ne menacent les quartiers de Neuilly !