Faire de De Gaulle le champion de la démocratie aurait bien fait rire ses opposants de mai 1968. La constitution avait surtout pour objectif de mettre en place un régime présidentiel fort dans lequel le recours au peuple devait être marginal et symbolique. Il ne visait que la place imaginaire de sa France sans tenir compte des peuples colonisés, humiliés et trahis, ni même de ses propres concitoyens ; par exemple, l’engagement dans le nucléaire n’aurait-il pas nécessité un référendum ?
Tant que ce modèle sociétal et économique ne sera pas remis en cause, il n’y aura pas d’autre voie. On ne peut pas croître indéfiniment aux dépens d’une planète aux ressources limitées. Arrêtons de chercher des réponses techniques ou technocratiques, il n’y en a pas. Le mythe de la croissance infinie est une hérésie, seule la répartition des productions durables est possible. Les sociétés rurales territorialisees l’ont intuitivement compris, ce ne peut être le cas des technocrates et des banquiers.
Ce que vous ne semblez pas remettre en cause, c’est le modèle qui consiste à piller les ressources humaines, les matières premières pour créer toujours du profit sur une planète finie. Ce que ressent l’humanité, pas seulement les gilets jaunes, c’est l’absence d’avenir de ce projet et la nécessité absolue d’emprunter une autre voie moins prédatrice. Les gilets jaunes, sur leur rond-point, ont entrevu la perspective d’un autre vivre ensemble, moins consumériste, plus fraternel, plus humain. Cela ne participe pas au PNB mais cela procure plus de joie et d’émotions que le dernier gadget technologique ...
J’ai du mal à considérer qu’il s’agit véritablement du monsieur identifié mais je vais faire comme si ; dès lors, deux reflexions :
- plus de complexes à avoir, l’élu n’a rien de supérieur.
- la déconnexion est totale et le changement obligatoire.