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ThomasRabino

 
Doctorant à l’université de Provence (Aix-Marseille I), né en 1980, je me suis spécialisé dans l’étude de la Résistance et de la civilisation américaine. Mon mémoire de maîtrise, André Girard et le réseau Carte, une Résistance à contre-courant, a été primé en 2004 par le 2e Prix du concours Marcel Paul de la recherche universitaire.
Après un passage éclair au CELSA, j’étais convaincu qu’il me fallait creuser « l’affaire Carte » : la Seconde guerre mondiale et la Résistance sont loin d’avoir livrés tous leurs secrets. Les luttes d’influences entre grands acteurs de la Résistance et les services secrets alliés qui entouraient le réseau Carte méritaient plus que des éclaircissements. La découverte miraculeuse d’archives inédites et privées d’André Girard, le chef du réseau et père de l’actrice Danièle Delorme, ont donné une matière considérable à la poursuite de mes recherches. Ces travaux, intitulés Le Réseau Carte, histoire d’un réseau de la Résistance antiallemand, antigaulliste, anticommuniste et anticollaborationniste, ont été publiés chez Perrin en 2008, un ouvrage récompensé par la remise du Prix Joseph Guiran de l’Académie d’Aix-en-provence et retenu, en juin 2008, dans la sélection « Grand livre du mois » du Club Histoire. Grâce à mon directeur de recherche, Jean-Marie Guillon, j’ai aussi contribué au Dictionnaire historique de la Résistance paru chez Robert Laffont en 2006. Depuis 2009, je participe, en tant que critique littéraire et historien, au magazine Histoire(s) de la Dernière Guerre. En 2010, j’ai rédigé un article pour un ouvrage collectif publié chez CNRS Editions, La violence. Regards croisés sur un réalité plurielle. A partir d’avril 2010, j’interviens en tant que chercheur dans le projet de création du musée Jean Moulin de Saint-Andiol, village des Bouches-du-Rhône qui fut le berceau familial du grand résistant.
Le second volet de mes recherches est orienté sur les Etats-Unis et leur rapport à la guerre, comme en témoigne ma participation au n°155 de la revue Le Débat (Gallimard), qui a publié l’article « Obama et la culture de guerre américaine », inclus par la bibliothèque de Sciences Po Paris dans sa sélection mensuelle, recommandé par le club de réflexion Politique autrement, et rapporté sur France Culture par Alain-Gérard Slama.
Après plus de sept années de recherches, je publie chez Perrin De la guerre en Amérique. Essai sur la culture de guerre.


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  • ThomasRabino 14 décembre 2011 16:53

    Comme cela a été dit, l’Iran est l’objet d’un encerclement militaire en règle. 

    Les Etats-Unis ne peuvent se permettre de laisser subsister hors de leur contrôle une telle réserve de pétrole, comme l’Irak d’ailleurs, qui avait signé des pré-contrats d’exploitation avec des compagnies chinoises, russes et... françaises.

    Reste que l’opinion américaine, très marquée par le désastre irakien, n’est pas prête à cautionner un nouveau déploiement de troupes au sol (le traitement de la Libye le montre bien), du moins si l’on en croit les sondages. Ces mêmes sondages montraient d’ailleurs qu’au plus fort de la fièvre patriotique de mars-avril 2003, moins de 25 % de la population cautionnait les menaces que proférait Rumsfeld à l’encontre de l’Iran (Sondage CNN/USA Today/Gallup du 10 avril 2003, cité in Jeffrey M. Jones, « Public Sees Much Work for US as War Nears End », Gallup News Service, 11 avril 2003)


    Pour autant, la situation est, sur le plan des mentalités américaines, assez différente des années qui ont suivi le Vietnam et la plus grave défaite militaire du pays. Désormais, l’armée est professionnalisée (depuis 1973), et l’idéologie militariste n’a fait que se renforcer grâce aux nouveaux canaux de diffusion que constituent d’innombrables chaînes de télévision (séries et films tournés avec le soutien du Pentagone, publicités à la gloire des soldats, reportages confectionnés par les services de propagande de l’administration et diffusés comme des informations journalistiques...), les jeux vidéo de guerre (America’s Army, Kuma War ou Battlefield qui fait évoluer ses joueurs dans les rues de Téhéran), la tradition de variété patriotique (Daryl Worley et ses succédanés), sans même parler du sport et des partenariats qui lient l’armée aux grandes fédérations ), etc.

    En bref, la campagne médiatique actuelle, similaire à celle qui cibla l’Irak (jusqu’à l’invention d’une connexion Iran-11 septembre 2001), doit, à terme, faire basculer l’opinion vers un soutien à une guerre d’Iran, d’autant plus facilement que la seule condition de ce soutien est, pour les Etats-uniens et toujours selon les sondages, l’attestation d’une volonté iranienne de se doter de l’arme atomique... Restera alors à rappeler l’affaire des otages de l’ambassade de Téhéran (en 1979, les pancartes « let’s bomb Iran fleurissaient dans les défilés »patriotiques« ), de souligner la présence du pays parmi ceux de »l’Axe du Mal« , et d’en inventer d’autres, dans la lignée des couveuses koweitiennes.
    Il semble d’ailleurs probable qu’un soulèvement de la population iranienne serve de prétexte à une nouvelle intervention humanitaire, rendue possible par les retraits d’Irak et d’Afghanistan.

    Pour s’en convaincre, il suffit de lire les »manifestes" du Project for a New American Century consacrés à l’Iran, qui rappellent furieusement ceux produits par ce think tank à partir de 1998. D’ici cinq à dix ans - le temps pour le pouvoir de jouer sur l’amnésie populaire et à la propagande de marquer les esprits au fer rouge, l’Iran devrait subir le sort réservé à l’Irak.



  • ThomasRabino 13 décembre 2011 15:25

    Les Etats-Unis sont surtout les « chiens de garde » de leurs propres intérêts, comme n’importe quelle puissance. Ce qui doit interpeller, c’est la prépondérance militaire d’une supposée démocratie qui, à l’aide d’une culture de guerre de plus en plus forte, tend à jouer de cet atout pour compenser ses problèmes économiques et sociaux (puisque les gros industriels qui délocalisent n’ont, eux, aucun problème). La situation est tout simplement inédite dans l’histoire par l’ampleur des dégâts qu’est capable d’occasionner la puissance dominante.

    Dans la droite ligne de la guerre de Libye soi-disant menée à l’instigation de la France (contre les intérêts chinois notamment), il semble en effet acquis que l’Iran, visé par une campagne politico-médiatique en tous points comparable à celle qui cibla l’Irak entre 1990 et 2003, sera la prochaine victime. Sur certaines chaînes américaines, on parle même d’une implication de l’Iran dans le 11 septembre...


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