La spéculation n’est autre que le pari sur la rentabilité futur de nos investissements. Croire que nous vivons dans un monde infini de ressource est une illusion. C’est cette course vers l’immédiateté qui causera notre perte. En réalité la rentabilité de nos investissements est garanti par nos ressources énergétiques qui sont actuellement encore faibles. Or d’après la plupart des grands producteurs de pétrole, dans l’espace de 2 ou 3 ans nous atteindrons le pic de production de pétrole. Une fois ce pic atteint, la production ne fera que diminuer. Or dans un monde dépendant de pétrole et avec une demande croissante en ressource énergétique, l’offre ne pourra plus satisfaire la demande. Le prix de l’énergie atteindra alors des sommets jamais inégalés (voir 400$ le prix du baril). Dès lors tout nos biens de consommation étant importés, une inflation galopante arrivera inévitablement. Dans un climat économique pareil la croissance économique ne reviendra jamais puisque nous ne consommerons plus du tout comme avant et nous ne pourrons plus exporté nos produits. Seul un investissement utile pour notre bien commun et surtout bon pour notre environnement pourra nous sauver de la crise systémique.
Pour étendre le sujet on pourrait dire que l’individualisme cultive la différence envers les autres et provoque l’isolement. Quand on voit le temps que l’Homme passe devant un écran de TV ou son ordinateur et maintenant sur son Iphone, il en devient déconnecter de la réalité et de son environnement. Cet individualisation de l’individu provoque également dans notre société une lutte des places. En effet le culte de la performance est la conséquence de l’individualisation. La société étant ainsi faite on demande à l’Homme d’être le meilleur, le plus flexible, de ne commettre aucune erreur.
En effet notre société de surproduction ne permet plus d’atteindre le bonheur. La recherche du profit incessant n’encourage que les inégalités sociales toujours plus élevés. L’innovation technologique crée une substitution du capital au travail.
Nous constatons d’ailleurs par ces excès tous les licenciements causés par une incapacité à satisfaire la demande. Ne tombons nous pas alors dans un cercle vicieux ?
L’idée d’un revenu d’existence peut nous apparaître comme une solution.
Personnellement je suis en faveur d’un montant suffisant pour couvrir
les besoins d’une vie chiche mais digne, aux alentours de 1000 euros
par personne actuellement, les montants inférieurs auraient des effets
pervers sur les salaires.
La garantie inconditionnelle à toute personne d’un revenu à vie aura
toutefois un sens et une fonction foncièrement différent selon que ce
revenu est suffisant ou insuffisant pour protéger de la misère.
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a - Destinée, selon ses partisans, à être substituée à la plupart des
revenus de redistribution[7] (allocations familiales et de logement,
indemnités de chômage et de maladie, RMI, minimum vieillesse, etc.…),
la garantie d’un revenu de base inférieur au minimum vital a pour
fonction de forcer les chômeurs à accepter des emplois au rabais,
pénibles, déconsidérés (…). Il faut donc subventionner ces emplois en
permettant le cumul d’un revenu social de base insuffisant pour vivre
avec un revenu du travail également insuffisant
On créera de la
sorte un « deuxième marché du travail » protégé contre la concurrence
des pays à bas salaires mais aussi, bien évidemment, contre les
dispositions du droit au travail, vouées à disparaître. Plus le revenu
de base est faible, plus « l’incitation » à accepter n’importe quel
travail sera forte et plus aussi se développera un patronat de «
négriers » spécialisé dans l’emploi d’une main d’œuvre au rabais dans
des entreprises hautement volatiles de location et de sous-location de
services.
Le workfaire américain, légalisé fin juillet 1996
par le président Clinton, lie le droit à une allocation de base (le
welfare) très faible et l’obligation d’assurer un travail « d’utilité
sociale » non payé ou à peine payé à la demande d’une municipalité ou
d’une association homo-loguée. Le workfare a de nombreux partisans en
France ainsi qu’en Allemagne où des municipalités ont commencé à
menacer les chômeurs de longue durée de leur supprimer l’aide sociale
s’ils n’accomplissaient pas des tâches « d’utilité publique » (travaux
de nettoiement, de terrasse-ment, de déblayage, etc.) pour lesquels une
indemnité de 2 DM leur est versée, destinée à couvrir leurs frais de
transport et de vêtement.
Toutes les formes de workfare
stigmatisent les chômeurs comme des incapables et des fainéants que la
société est fondée à contraindre au travail - pour leur propre bien.
Elle se rassure de la sorte elle-même sur la cause du chômage : cette
cause, ce sont les chômeurs eux-mêmes : ils n’ont pas, dit-on, les
qualifications, les compétences sociales et la volonté nécessaires pour
obtenir un emploi. (…)
En réalité, le taux de chômage élevé des
personnes sans qualification ne s’explique pas par leur manque
d’aptitudes professionnelles mais par le fait que (…) le tiers des
personnes qualifiées ou très qualifiées occupe, faute de mieux, des
emplois sans qualification (…).
Au lieu de subventionner les
emplois non qualifiés par le biais d’un revenu de base, c’est donc des
emplois qualifiés qu’il conviendrait de subventionner la redistribution
en y abaissant fortement le temps de travail[8].
Selon cette
conception le « revenu d’existence » doit permettre un travail-emploi
intermittent et même y inciter. Mais le permettre à qui ? Là est toute
la question. Un « revenu d’existence » très bas est, en fait, une
subvention aux employeurs. Elle leur permet de se procurer du travail
en le payant en-dessous du salaire de subsistance. Mais ce qu’elle
permet aux employeurs, elle l’impose aux employés. Faute d’être assurés
d’un revenu de base suffisant, ils seront continuellement à la
recherche d’une vacation, d’une « mission » d’intérim ; donc incapables
d’un projet de vie multiactive. Le « revenu d’existence » permet dès
lors de donner un formidable coup d’accélérateur à la déréglementation,
à la précarisation, à la « flexibilisation » du rapport salarial, à son
remplacement par un rapport commercial. Le revenu continu pour un
travail discontinu révèle ainsi ses pièges. A moins, bien entendu, que
les intermittences du travail, sa discontinuité relèvent non pas du
pouvoir discrétionnaire du capital mais du droit individuel et
collectif des prestataires de travail à l’autogestion de leur temps.
-
b - L’allocation à tout citoyen d’un revenu social suffisant relève
d’une logique inverse : elle ne vise plus à contraindre les
allocataires à accepter n’importe quel travail à n’importe quelle
condition, mais à les affranchir des contraintes du marché du travail. Le
revenu social de base doit leur permettre de refuser le travail et les
conditions de travail « indignes » ; et il doit se situer dans un
environnement social qui permette à chacun d’arbitrer en permanence
entre la valeur d’usage de son temps et sa valeur d’échange :
c’est-à-dire entre les « utilités » qu’il peut acheter en vendant du
temps de travail et celles qu’il peut produire par l’autovalorisation
de ce temps. L’allocation universelle d’un revenu suffisant ne doit pas
être comprise comme une forme d’assistance, ni même de protection
sociale, plaçant les individus dans la dépendance de l’Etat-providence.
Il faut la comprendre au contraire comme le type même de ce qu’Anthony
Giddens appelle une « politique générative » (generative policy)[9]
Elle doit donner aux individus des moyens accrus de se prendre en
charge, des pouvoirs accrus sur leur vie et leurs conditions de vie.
En nous privant petit à petit de liberté, il sera de plus en plus
difficile de revendiquer nos idées. Cela va à contre sens avec les
droits de l’homme qui énonce que nous naissons libres et égaux en
droit. Autrement dit la liberté deviendra bientôt une utopie dans nos
sociétés. Un fascisme des temps modernes...
Le maintien d’une croissance élevé n’est pas la bonne solution pour notre planète. Depuis déjà presque 10 ans on nous répète que continuer à consommer comme nous le faisons ne peut que nuire à notre avenir. Nos ressources naturelles ne sont pas inépuisables et ce que nous faisons subir à notre planète sera bientôt irréversible. Nous avons la technologie qui puisse nous permettre de faire la transition entre le pétrole et les énergie propres. Ce qui nous empêche de le faire dès maintenant ce sont les lobbies des multinationales pétrolières tel que Exxon ou Total. Il faut changer notre façon de consommer et mettre les moyens qu’il faut pour faire la transition.