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ticotico

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Je vis en Amérique Latine depuis 2015, d'abord parce que je m'y sens bien, entouré de gens excessifs et chaleureux, mais aussi parce que la France m'a lassé. Ce pays normalisé, pasteurisé, aspetisé, sécurisé, radarisé... ou la machine médiatico-industrielle décide chaque jour davantage de ce que nous devons penser, acheter, accepter... n'a plus grand chose à voir avec ce qui fût la patrie des idées nouvelles.
Le nihilisme néo-libéral est à l'oeuvre partout, mais la décadence du libre arbitre est plus atterrante en France qu'ailleurs. J'avais le choix entre rester et râler ou partir et respirer, d'accord, je râle encore un peu, mais au moins, je respire.

Tableau de bord

  • Premier article le 03/08/2018
  • Modérateur depuis le 21/04/2020
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Derniers commentaires



  • ticotico ticotico 23 février 2014 18:53

    Comment peut-on être Salim Lamrani ?

    Ah, que j’aimerai, une heure, une heure seulement, entrer dans l’esprit de ce brillant zélateur du régime cubain.

    Si j’organise un championnat du monde de mauvaise foi, je ne l’invite pas, il faut laisser une chance aux autres. Ici, il répond à une question que personne ne se pose, à savoir « la femme est-elle traitée différemment de l’homme à Cuba ? »

    Je suis entièrement d’accord avec lui, il n’y a pas de différence de traitement. 

    Après, là ou lui voit le bonheur de vivre dans un paradis socialiste, n’importe qui non muni d’oeillères verra une accumulation de dysfonctionnements qui ferait rire si cela n’était pas si tragique.

    D’ailleurs, les cubains eux-mêmes en rient quand même, voici un exemple qui vient de Cuba http://www.youtube.com/watch?v=Lek1wCbBIrg
    Ce monologue souligne que le vrai apartheid à Cuba n’est pas entre hommes et femmes, mais entre cubains et étrangers, même s’il a été adouci, il n’est pas supprimé. Essayez par exemple d’aller à Cayo Levisa avec un ressortissant cubain...

    Les exemples que donne Mr Lamrani montrent, d’une part que le népotisme ambiant à Cuba accorde des places aussi bien aux fils qu’aux filles de dirigeants mais aussi que les « avantages » qu’il liste sont parfois de graves inconvénients.
    Je connais une jeune mère de famille à Cuba, son congé maternité longue durée avec maintien du salaire est une mascarade. Comment peut-on gagner de l’argent à Cuba si l’on ne peut plus accéder à son lieu de travail ?






  • ticotico ticotico 23 février 2014 18:00

    Vous aimez reproduire sans fin les mêmes louanges de ce régime moribond ?

    Je dois au peuple cubain de redire ce qu’ils vivent tous les jours.

    Les merveilles de l’éducation et de la santé ont en effet longtemps été de vraies réussites, mais ce n’est plus du tout le cas.

    Pour mettre un terme à la fuite des enseignants (à Cuba comme ailleurs, ce sont toujours les plus diplômés qui quittent le pays) le gouvernement a eu la prodigieuse idée de compliquer toute sortie du pays aux enseignants candidats à l’exil. Ainsi, ils devaient subir 5 ans de purgatoire minimum (et plus si le fonctionnaire voulait faire du zèle) après leur démission de l’éducation nationale...

    Le résultat a été rapide : tous les étudiants dotés d’un peu de matière grise se sont détournés de cette carrière et maintenant il y a un cursus « accéléré » pour devenir instituteur. Les « maestros » et « maestras » issus de cette filière sont de plus en plus nuls, leurs fautes d’orthographe révoltent les parents, leurs absences fréquentes font encore baisser la qualité de l’enseignement.

    Bientôt nous allons arriver à la deuxième génération d’enseignants au rabais, c’est à dire ceux qui auront eux-mêmes suivi les cours de ces instits dévalués.

    Pour vous faire une idée du niveau du niveau d’orthographe des cubains, allez dans les innombrables forums de discussion que les exilés fréquentent en masse, plus ils sont partis récemment, moins ils savent écrire.

    Pour la santé, on peut aussi en faire des bouquins, mais dans ce secteur la corruption est quasi systématique (détournement des ressources par la direction des institutions) et le niveau des soins ne cesse de baisser. Dans les hôpitaux de La Havane, il y a une phrase qu’on entend très souvent « el equipo esta roto » ce qui signifie que pour l’examen qu’on vous a prescrit il faut payer (en devises) pour que l’opérateur fasse fonctionner son appareil.

    Il y a aussi le désastre de l’hôpital psy de Mazorra il y a trois ans http://www.youtube.com/watch?v=xjjG-de8WQI
    j’étais pas loin quand c’est arrivé et j’en ai entendu parler dans les jours qui ont suivi. C’est révélateur d’une accumulation d’erreurs telle que seul un système ne fonctionnant pas peut en produire.

    Sur la mortalité infantile, c’est vrai, je ne crois pas que les statistiques soient trafiquées, en revanche c’est à peu près la seule obsession des médecins cubains : tout faire pour que ce chiffre n’augmente pas, même si cela doit se traduire par une baisse du service auprès des autres catégories de patients.









  • ticotico ticotico 23 février 2014 17:00

    Tiens une petite vérité de plus, qui m’a été rapportée par un vétéran cubain (il était côté Castro). L’épisode se situe lors de la bataille de la baie de cochons, Raul avait tendance à fusiller tout prisonnier qui lui tombait entre les mains. Son frère lui fit dire « je ne veux plus de sang » et notre brave Raul se mit donc à pendre les prisonniers.


    Cet humoriste est bien plus craint que son frère par les cubains, qui l’appellent « La China » ou parfois « Raulita ». 

    Je crois que la différence principale entre les frangins est que Fidel a un aveuglement total vis-à-vis de lui même et de son talent de leader, il pense que toutes les conneries qu’il a faites vont dans le bon sens et que le pays ne doit ses difficultés qu’à l’acharnement US, alors que Raul voit beaucoup mieux tout ce qui ne va pas mais n’a aucune idée de ce qu’il faut faire pour améliorer la situation dans le cadre de ses croyances politiques.

    Monsieur Lamrani, l’état cubain est à peu près mort, seul l’appareil répressif fonctionne. Les dirigeants sont tous des vieillards coupés des réalités. Dernier épisode, en janvier 2014, le gouvernement a annoncé que les cubains allaient « librement pouvoir acheter des voitures », puis a été diffusée une liste de voitures mises en vente avec le tarif. En gros, avec 80 ans de salaire, tu pouvais t’acheter une Lada d’occasion, mais il y avait beaucoup plus cher...
    En plus, il était précisé que les acheteurs devaient pouvoir justifier de la provenance de l’argent.

    Devant l’indignation générale, cette « vente » (on parle quand même de 3 ou 4 voitures écoulées dans le pays) a été interrompue en attendant un système moins absurde et le ministre des transports a été renvoyé chez lui.

    Au passage, la mesure a entraîné une désertion massive des médecins « en mission » au Brésil, dans la mesure ou la possibilité d’avoir une voiture était le principal avantage dont bénéficiait un médecin cubain a son retour au pays et que cet avantage disparaissait avec la nouvelle loi.

    J’ai eu l’occasion de discuter avec des responsables d’administrations, ceux qui sont directement confrontés aux problèmes, ils n’en peuvent plus de recevoir des ordres de cette clique d’incompétents.

    A l’époque de l’URSS de Staline, on pouvait écrire ce genre de choses, Mr Lamrani, mais ici vous êtes lu par des gens qui passent pas mal de temps à Cuba et qui ont pu vérifier qu’à part les plus obtus des « révolutionnaires » personne a Cuba ne pense que ce régime a un avenir.

    Autre chose : la grande avancée dont vous parler, la libéralisation des ventes de maisons, a eu un effet immédiat, la queue devant « l’ambassade US » à La Havane a été multipliée par 4. De nombreux cubains ont trouvé dans la vente de leur maison le moyen de quitter le pays.

    Ce pays et ses habitants sont magnifiques, arrêtez de soutenir les tarés incompétents qui rendent la vie du peuple cubain impossible. 




  • ticotico ticotico 7 septembre 2008 10:21

    Si vous n’êtes pas avec moi, vous êtes contre moi...

    C’est avec ce genre de conneries que les politiciens justifient la mise
    au pas de l’opposition et leur absence d’arguments positifs.

    Je fais partie de ces étrangers qui passent beaucoup de temps à Cuba
    et savent de quoi ils parlent. Le grand n’importe quoi qui règne là-bas a des côtés
    sympathiques mais ça reste un pays invivable pour les cubains, ce qui est quand
    même dommage quand on sait quel espoir des gens du monde entier ont placé
    dans ce régime.
    Encore pire que l’alimentation insuffisante, l’économie bricolée ou les services de
    santé en décomposition, c’est l’absence totale de perspectives qui mine les cubains.

    J’en parlais avec un cubain qui m’expliquait qu’il avait tourné en rond toute sa vie sans
    pouvoir même imaginer que sa vie pouvait devenir autre chose que ce maussade néant
    fait de compromissions, de recherche de nourriture et de petits trafics indispensables pour
    faire vivre une famille.

    Ajoutez la délation omniprésente, comme à peu près tout est hors à la loi à Cuba, on peut vous
    dénoncer parce que vous hébergez un cousin, parce que vous avez fait des travaux dans
    votre maison, parce que vous bossez au noir (comme presque tout le monde !)...
    ...et à chaque fois, vous pouvez avoir à payer une amende totalement disproportionnée par
    rapport à vos revenus.

    Votre argument choc "alors, vous voulez quoi, le capitalisme ?" ne me semble pas adapté
    car pour moi Cuba est une société totalement inégalitaire (inégalement totalitaire, ça marche aussi)
    Pour fréquenter épisodiquement les petits cercles de privilégiés de La Havane je dois vous
    dire que ces gens là sont les vrais responsables du désastre actuel à Cuba. Tout ce qu’ils
    s’offrent (voitures, villas, voyages, équipements "electro domesticos", internet...) est refusé au
    peuple, ou autorisé, mais à des tarifs inaccessibles.
    Leur voracité s’opère au détriment du bien-être de ceux qui les font vivre. Petis chefs du parti,
    responsables d’entreprises d’état, haut fonctionnaires... ils piquent tous dans la caisse, soit
    de manière légale, soit de façon moins visible.

    Coment qualifier cette petite classe de profiteurs qui gagne 500 fois plus que ceux qu’ils exploitent ?
    La priorité serait d’abord de construire le socialisme à Cuba. 

    Oui, le régime cubain est en voie de décomposition, il a à peu près autant d’avenir que le vieux
    commandant. Rongé par la corruption et les ambitions personnelles il ne peut en aucune façon
    être pris pour le phare du socialisme, même bourré, de nuit et dans le brouillard.

    Essayez de me répondre sans dire que mon propos n’est pas argumenté.


     

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