« Les femmes sont moins créatives et révolutionnaires que les hommes ;c’est une constatation. »
Dan, je vous suggère la lecture de « trois guinées » et de « une chambre à soi ». Vous constaterez que Virginia Wolf fut créative et révolutionnaire et comprendrez pourquoi cela ne lui fut pas facile.
Damned, je me suis mal exprimée !
Je suis entièrement d’accord avec vous. L’opinion que vous me prêtez est justement celle que je dénonce. Je pense effectivement que la qualité prime sur la quantité dans le rapport mère-enfant - et cela est d’ailleurs parfaitement admis s’agissant du père.
En revanche la société voit la maternité sur le mode sacrificiel quoi qu’on en dise. Et j’aurai aimé que Ségolène Royal assume d’avantage d’avoir été une bonne mère autrement que par ce mode.
Effectivement cela ne m’étonne pas que les enfants d’une femme qui travaille réussissent mieux que ceux d’une mère au foyer (et cela est certainement d’autant plus vrai que la femme a un travail épanouissant)
Chère Mango, soyez honnête, une partie du malentendu ne vient t’il pas du fait que je suis de droite et donc forcément pas du même avis que vous ? Donc soyons clair : j’admire le parcours personnel de Ségolène Royal même si j’aurai aimé qu’elle défende davantage ce qu’il a encore malheureusement de trop atipyque. J’ai de manière générale des opinions sur l’évolution des modes de vie plutôt défendues par des politiques de gauche (cela m’étonne d’ailleurs, puisqu’elles sont libérales, justement !) Le fait que la droite refuse le mariage homosexuel me semble un archïsme désolant, par exemple.
Et je regrette que la droite manque encore de grandes figures féminines. J’avoue que j’ai un peu compté sur Ségolène Royal pour faire bouger les lignes, parce qu’Arlette Laguiller n’avait jamais dépassé le stade de la candidature « sympa » (Quelqu’un a déjà lu son programme ?)
Alors je le redis : Courage Mme Royal, assumez votre parcours, votre féminisme authentique qui n’a pas fait de vous une mauvaise mère, bien au contraire. Ne vous laissez pas intimider par les injures, celles qui ont défendu l’avortement en ont entendu d’autres.
Je ne voterai jamais pour votre programme, mais j’espère sincèrement que vous contriburez à l’évolution de la société.
Je reproche au contraire à Ségolène Royal une campagne pas assez ouvertement féministe. Elle n’a cessé de mettre en avant sa qualité de mère de quatre enfant. Il me semble pourtant évident qu’elle n’a pas dû leur consacrer plus de temps que ne l’aurait fait un père poursuivant une carrière politique (Bayrou, par exemple). Je présume que son congé maternité a été réduit au minimum lorsqu’elle était ministre et qu’elle restait en lien avec son cabinet même à la maternité. Je ne lui reproche pas d’avoir fait ces choix, bien au contraire. En revanche, je trouve dommage qu’elle ne les aie pas assumés haut et fort. Oui, une femme, une mère, peut choisir de s’investir dans sa carrière et il faudra que le père, ou une nourrice compense et assure le « maternage ». Non, ces femmes ne sont pas de mauvaises mères. Elle ont souvent un regard sur leurs enfants qui les encourage à se dépasser, à grandir. Hélas, Ségolène Royal s’est laissée enfermer (ou l’a choisit délibérément ?) dans le rôle de la « vraie femme » que dénonçaient Simone de Beauvoir et Virginia Wolf : dévouée, compassionnelle, parfois violente si on touche à ses petits (les enfants handicapés) et bonne mère, forcément, c’est à dire bonne nourrice, bonne maternante. Lorsque les question touchant la situation des « femmes au foyer » (sic) a été abordée, elle n’a pas su souligner que le choix de se consacrer entièrement à ses enfants était respectable chez un homme aussi bien que chez une femme. S’il est vrai que certaines politiques endossent à tord un costume d’homme (c’est à dire l’image que la société a de ce que doit être un homme)elle s’est fourvoyé en incarnant trop souvent l’éternel féminin.
Et nous nous égarons dans la question « les hommes et les femmes sont différents » « non ils sont pareils ». Il y a peut-être des différences. Il en existe bien d’autres entre les individus. Lorsqu’une femme aura le courage de s’assumer en temps que personne - et peut être qu’elle fait cela parce qu’elle est une femme, ou pas, quelle importance - alors les choses avanceront. Evidemment, elle se fera dégommer, traiter de monstre (vous vous rendez compte, quand ses pauvres petits avaient la rougeole, elle allait quand même au conseil des ministres !) Mais enfin une politique aura dit tout haut ce que je hurlait ce matin à la directrice de la crèche : « Vous avez AUSSI le numéro de mon mari, servez vous en de temps en temps ! »
Bon, quand même, pas mal pour une première femme en position éligible à la présidence. On espère encore mieux la prochaine fois.
Ah, et aussi... Si la prochaine fois elle pouvait être à droite. Parce que je vote plutôt à droite
« Si les personnes concernées étaient motivées pour s’en sortir elle n’attendraient pas que ce soit financièrement interessant pour s’engager. »
Le problème de ces personnes est qu’elles sont à un niveau de revenu où aucun sacrifice financier n’est matériellement possible. On peut renoncer au resto, au ciné, au coiffeur, pas à payer son loyer ou son électricité.
Une personne seule peut avoir cette forme d’héroïsme quitte à vivre du strict minimum. Mais quand on a une famille à nourrir ?
Je suis loin de soutenir Ségolène Royal et ne cache pas mes sympathies sarkozystes.
Le contenu de ce livre me choque pourtant. La vie privée du couple Holande / Royal m’indifère, d’autant qu’ils ont eu au moins l’élégance de ne pas en faire un argument de campagne. Si tel avait été le cas, ce genre de publication se défendrait à la rigueur sans pour autant m’intéresser.