« Les experts de plateau TV » : voilà une excellente expression, parce qu’en effet, il n’ont d’Expert que le nom. C’est un réel problème dans le contexte de crise actuel où l’expertise de spécialistes est plus que nécessaire. Ces personnages sont néfastes à la prise de conscience par le public de la réalité des problèmes et des solutions à apporter collectivement ; ils interviennent en lieu et place des vrais spécialistes et sont un parfait instrument de la manipulation générale de l’opinion, avec la complicité plus ou moins consciente des medias qui leur font table ouverte quelque soit le sujet. Il est révoltant, sinon désopilant de voir Philippe Even intervenir sur tous les sujets concernant la santé, ou dominique Reynié et C
Il n’y a pas de corruption des medias ! vous ne trouvez pas que l’argument est un peu facile, et un peu répétitif ? Il y a peut être un manque de sérieux, d’enquête étayée, d’investigation, de réflexion ... et peut être aussi le parti-pris systématique de l’émotion, de la dramatisation ; il faut comprendre les contraintes : « pisser » de la copie le plus rapidement possible, ne pas bousculer l’opinion : le comportement « moutonier » des medias (aujourd’hui ce sont la critique, la révolte et l’émotion systématique qui sont incontournables !) n’est qu’une conscéquence de contraintes qu’ils subissent à l’heure d’internet, des réseaux sociaux et d’un modèle économique des journaux qui laisse peu de place à la singularité et à la dissonance.
A titre de réflexion, je n’ai pas lu un seul article qui ait mis en perspective les risques que présente justement ce « scandale des pilules de 3ème et de 4ème génération » lui-même, dont les incidences vont être sensibles et conscéquentes sur la santé de milliers de femmes et sur le système de Santé lui-même ; on en reparlera ... les drames individuels, aussi tristes, révoltants et regrettables soient-ils, guident les décisions de santé publique : est-ce bien raisonable de résoudre ces questions en prenant comme impératif catégorique l’évacuation à priori de tout risque : c’est une illusion, une erreur et, en l’espèce, un mensonge éhonté de le faire croire. Il vaudrait quand même mieux évaluer la balance « bénéfice / risque » dans la globalité de la problématique de la contraception et réévaluer les pratiques et prescriptions pour « réduire » un risque qu’on n’éliminera jamais, en regard des risques des autres solutions contraceptives et à un coût raisonnable pour la société,
Je ne partage pas toutes les positions de l’auteur : j’avoue que je suis géné par certains points : il ne fait aucun doute que la pilule qu’elle a prise est en cause dans son AVC et je trouve un peu limite de le remettre en question. Les pilules de 3ème et de 4ème génération présentent un risque tromboembolique veineux accru par rapport aux pilules de 2ème gnération : c’est un risque, c’est donc quelquefois un drame qui provoque des handicaps et des morts souvent parmi de très jeunes femmes ; elles et leurs familles sont des victimes, il serait indécent d’en douter.
La question n’est pas là, et cet article aborde quand même un vrai sujet : comment le dépôt de plainte d’une victime de la pilule a t’il pu déclencher un tel ouragan médiatico politique avec une telle rapidité et sur une échelle aussi importante ? Comment, et j’en suis d’accord, sans aucun recul et même envers et contre les avis de gynécologues et de médecins spécialistes de la contraception, les pilules de 3ème et de 4ème génération se sont elles retrouvées au coeur d’un scandale immédiatement qualifié de « plus important que celui du Mediator » et qui bouscule la Ministre de la Santé, la HAS et l’ANSM ?
Le fonctionnement des medias n’est pas une réponse satisfaisante : ils peuvent outrepasser leur rôle d’information, amplifier les proportions du scandale (c’est leur intérêt), mais ils ne l’ont pas initié seuls.
La religion du risque zéro, le dogme du principe de précaution, qui sont à l’oeuvre derrière ces affaires sanitaires, répondent à une réalité sociologique : le refus et le déni du risque pourtant nécessairement associé à tout progrés thérapeutique ou technologique ; ils servent sans doute aussi des intérêts moins avouables qu’il faut savoir identifier.
A 30 ans, hyper diplômé, hyper compétent, avec 5 ans d’expérience, si tu n’as pas fait un stage chez Sanofi, tu as râté ta vie ! Sanofi, c’est le Labo dont Christian Lajoux était le Président, tout en étant Président du LEEM, et qui donnait des leçons d’éthique il n’y a pas si longtemps. http://www.leem.org/curriculum-vitae-de-christian-lajoux-president-du-leem . Sanofi, c’est aussi le Labo qui propose des plans sociaux pour conserver ses bénéfices outranciers. Il faut au moins Bac + 10 pour prétendre faire un stage chez ce si prestigieux et si puissant Labo, à l’éthique et la responsabilité sociale irréprochables. Gageons qu’il vont demandé à leur boîte de Com et de RP, Euro RSCG, de leur arranger cette faute communication ; je leur suggère plutôt de recruter un stagiaire au Ministère de la Santé, un énarque ou un polytechnicien, rompu aux pratiques des revolving doors ... mais c’est vrai que c’est plus cher !
Je pense que l’article publié dans Marianne dit tout le bien qu’il faut penser de ces lanceurs d’alerte, très à la mode en ce moment, et qui sont plus experts en bruits médaitiques qu« en médecine.
C’est triste, affligeant, désepérant. Détruire la confiance dans les professionnels de Santé que sont les médecins ou les chercheurs est une entreprise qui ne peut qu’être suspectée de servir des intérêts cachés, financiers ou politiques sans aucun respect pour la souffrance des patients, sans aucune considération pour les hommes et les femmes qui exercent leur métier dans la plus grande probitié et avec le souci de soulager et de guérir. Le qualificatif même de »Lanceur d’alerte« est une hérésie ; comment peut-on faire croire que des individus soit disant »héroïques« révèlent des scandales et portent le combat contre des puissants au nom de l’ensemble de la société ? N’est-ce pas une vision réductrice et singulièrement partiale du monde ? Nous sommes des milliers, des millions dans notre société, à veiller à la bonne marche des choses, au service du plus grand nombre, à lancer des alertes quotidienne et à son niveau, à résoudre les problèmes, chacun spécialiste de son métier, de son secteur. J’avoue être septique sur les »révélations« de Debré, Even, Séralini ou même Frachon et consors. Ils mènent le combat mais envers et contre tous. Je ne crois pas que nous soyons dans une société sans foi ni loi : des milliers de médecins, de chercheurs auraient déjà dénoncé les pseudo »scandales« qu’ils dénnoncent s’ils avaient eu le moindre fondement : ça n’a pas été le cas. Je ne crois pas aux contes de fée, je ne crois pas à la fable du »complot" des riches sur le dos des peuples, ou à l’incapacité des nations et des états à se défendre. Tout cela sent la manipulation avec la complicité des médias, toujours promptes à monter en épingle des histoires séduisantes ; on en oublie de se poser les vraies questions sur les vrais problèmes ....