Je pense que les éléments de réponses existent, et qu’il est stérile & hypocrite de toujours vouloir se tourner vers le "modèle allemand", "scandinave", "anglo-saxon" etc etc. Hypocrite dans le sens où ces comparaisons sont les loges des arguments les plus fallacieux qui existent, avec analyses et interprétations et analyses des-dits modèles orientés en fonction de l’interlocuteur.
Mais rassurez-vous, je ne suis pas nationaliste et je ne veux pas non plus replier la France sur elle-même. Je trouve anormal qu’en présence de suffisament d’éléments de réponse l’on choisisse la voie de la facilité avec comparaison aux autres pays. Il est - je pense - nécessaire d’élaborer une réponse adaptée à tout les besoins qui existent dans l’éducation, et des amorces de réponses peuvent être trouvés en premier lieu.
Pour finir, je dirais, mais je me répète, que pour l’instant on aura beau parler de que faire de l’éducation, on en demeurera au même point, voir en recul, étant donné les diverses contre-réformes éducatives en cours.
Je voudrais tout d’abord réagir au commentaire au-dessus de alchimie. Je ne pense pas qu’il faille se préoccuper de nos pays voisins. Il faut réellement une politique ambitieuse, et prendre le problème à bras le corps et intégrer cette problèmatique à l’éducation nationale, et on peut être sûr que le gouvernement actuel et la droite en général ne le feront pas : preuve en est les 30.000 suppressions de postes des 5 dernières années, les 11.200 cette année et les 80.000 qui arrivent.
Pour réagir au commentaire de Bertrand Borius ci-dessus, il est vrai que le cadre très étriqué des reportages télé façon ça se discute et c’est mon choix restitue très mal les problématiques en général et celles-ci en particulier. Néanmoins je crois y voir un certain besoin, une certaine demande. La "popularisation" de la "case" de surdoué/précoce joue bien evidemment en leur défaveur au sens où beaucoup de parents font de "l’automédication" ce qui contribue à augmenter les confusion et à alimenter les analyses stupides de ces enfants qui se voudraient rois et élitistes. Néanmoins, il faut peut-être y voir un besoin d’acceptation des différences de tout les enfants. L’EN aurait tendance à normaliser, alors que permettre à tout un chacun de s’exprimer dans ses différences améliorerait considérablement qualité de vie des élèves, qualité de l’éducation, épanouissement des élèves... Cependant ce n’est pas la tendance qui se dégage. On se dirige non plus vers une "éducation" mais vers un "enseignement" du fait du nombre d’élèves de plus en plus grand dans les classes, du manque de formation de certains profs, et de tout une série de problème propres à l’EN.
C’est là que je vous rejoins quand vous parlez de votre fille qui a eu la chance d’avoir une petite classe avec une enseignante qui a su accepter, comprendre et aider.
L’éducation est imparfaite, elle le deviendra encore plus d’ici un à deux ans...
Bon, laissons de côté les interventions typées café du commerce sur la question, et concentrons nous sur celles qui méritent un peu plus d’attention.
Tout d’abord, je tient à mettre en garde sur la tentation de séparer les enfants dits intelectuellement précoces des autres, comme aux Etats-Unis par exemple, ce serait absolument tout ce qu’il y a de plus contre-productif du point de vue de l’intégration sociale et de la bonne construction d’un enfant précoce.
Le problème c’est que l’école française, - qui est d’ailleurs bien en péril -, est prévue pour former la masse, 80% des élèves et c’est tout. Les 10% qui ont le plus de difficultés, et les 10% qui ont le plus de facilités ne sont pas précus. Si bien que les profs ne sont pas du tout formés pour accueillir, enseigner, et éduquer ces élèves.
On se retrouve donc dans des situations où ce sont les profs eux-même qui discrminent ces enfants, parce qu’ils n’ont qu’une vague idée de leur existence sur le plan pédagogique et donc ne comprennent pas pourquoi, ces enfants avec tant de capacités ne branlent rien en cours. Ça passe par de simples remarques jusqu’a des mises au ban pures et simples.
Je pense, contrairement à vous madame, et pour l’avoir vécu, que le problème principal vient de l’école et non des autres enfants. L’intelligence n’est qu’un prétexte de discriminations, comme peuvent l’être l’homosexualité, la pauvreté, la différence en règle générale. C’est quand cette incompréhension de la différence est insititutionalisée qu’elle devient dangereuse, qu’elle amène à l’échec scolaire, et à la dépression. (que j’ai connue en partie pour ces raisons).
Il me semble qe vous passez à côté de toute une partie de ce problème, qui est difficilement décelable, le fait est que pour un élève, se rendre compte de ces petites remarques de la part des professeurs qui lui pourissent la vie est très complexe. À cause de pas mal de facteurs, habitude, aurotié du prof, etc etc.
C’est pour ces raisons que faire sauter des classes est relativement inutile, puisqu’on retrouve les mêmes problèmes (décuplés du côté des élèves), et que ce n’est pas une garrantie, loin de là, de succès scolaire. (vécu par une connaissance : ça sert à rien dans beaucoup de cas, certes pas tous).