Il y aurait beaucoup à redire sur cet article où fourmillent les inexactitudes voire les faits faux (la population chinoise augmente à un rythme comparable à celui de la population française).
Sur le fond :
1/ Ce n’est pas parce qu’une politique aidant financièrement les familles est en place qu’elle produit les effets désirés. De mémoire, l’État allemand est aussi généreux en allocation que l’État français, pour des résultats bien inférieurs. Une étude comparative dans les différents pays d’Europe semble montrer que c’est plus la facilité de faire un enfant (crèches, congés mat, etc.) qui génère plus d’effet que de simples allocations (ou réductions d’impôts, ça revient au même).
2/ Le principal problème des quotients n’est pas évoqué : ils ne concernent que les riches ! La moitié des foyers fiscaux ne payent pas l’impôt sur le revenu, et la réduction mise en place par le quotient familial est d’autant plus forte que les revenus sont élevés - une niche fiscale qui ne dit pas son nom. On a donc un fort effet anti-redistributif, hautement contestable d’un point de vue social.
L’abandon pur et simple du quotient familial me semble nettement plus pertinent, car il tendrait avantageusement à être remplacé par une allocation fixe par enfant (fusionnée avec les allocations familiales).
Nazis qui était citoyens d’un pays membre fondateur de l’Union européenne...
Je ne pense pas qu’un seul pays d’Europe ayant eu une quelconque puissance historique puisse se gargariser d’avoir une histoire « propre », ça ne doit pas donc être un critère.
Ce qui compte, c’est le rapport actuel avec cette histoire ; et la Turquie en la matière à encore beaucoup de progrès à faire. Ce qu’il faut, c’est ne pas fermer d’emblée la porte (sinon, autant virer la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, qui, à un moment de leur histoire, n’ont pas reconnu les crimes commis par le passé), et faire d’une normalisation de ce rapport au passé une condition d’accession.
Qu’elle finisse hors ou dans l’Union européenne, la Turquie et le monde ont tout à gagner d’une Turquie moderne. Donnons-lui sa chance de le devenir.