""Je suggère toutefois aux Guadeloupéens de cesser d’être les "victimes", de secouer leurs chaînes"
C’est ce qu’ils sont en train de faire depuis plusieurs semaines (je trouve votre allusion aux chaines assez douteuse, mais bon passons.... On dira que vous n’avez pas fait exprêt). "
Vraiment ? La mesure des deux cents euros, subventionnés par l’état ressemble pourtant furieusement à s’ajouter une chaîne supplémentaire puisque cela rend la guadeloupe encore plus dépendante de la métropole.
Par ailleurs l’allusion aux chaînes n’a rien de douteuse. C’est à dessein, et c’est même pour appeler à s’en libérer. Un peu plus, et vous allez interdire l’utilisation du terme "nègre" pour les types qui écrivent à la place des auteurs. Pourtant là aussi, on fait référence à l’escalavage. Le terme "nègre" désigne celui qui travaille vraiment, donc rien de douteux. C’est même une reconnaissance.
La question du chômage provoqué par une avancée technologique s’est déjà posé dans le passé.
Vous avez entendu parler des canuts ? Ils ont bien finit par trouver autre chose, pourquoi les caissières (ou plutôt la population vouée aux caisses) ne trouverait elle pas autre chose, tôt ou tard ?
Je me rappelle d’un SDF qui m’avait vendu un petit livret sur les métiers disparu. Passionant. Mais en aucun cas je ne regretterais la disparition de ces métiers.
Ouais, et bien quand je vois la vie qu’a eu mon grand père au bled à s’échiner sur une parcelle minuscule de terre pour subvenir aux besoins de sa famille, je me dis que la révolution technologique a du bon... Quand je vois que mon père, pour se faire un petit peu d’argent, sarclait des patates sur plusieurs kilomètre, je me dis que ca a du bon la révolution technologique, parce que c’est sacrément aliénant.
De même pour les ouvriers. C’est quoi le plus aliénants : toutes le étapes à la chaîne par des humains ou nue large partie faites par des robots ? C’est pareil pour les caissières. On a dénoncé le côté aliénant, et maintenant il faudrait aussi dénoncer la perte d’emploi ?
Mais alors qu’est ce qu’on fait ? On retourne au XVIIIème siècle ? Parce que vous pensez que se taper la récolte sans machine agricole, ce n’est pas aliénant peut être ? Parce que le forgeron qui tape toute la journée sur un morceau de métal rougi, il ne fait pas un métier aliénant ?
Voir en la technologie une réponse à tous les problèmes est effectivement illusoire et utopique. Mais s’imaginer que revenir sur ces évolutions réglerait le problème l’est tout autant, si ce n’est plus.
C’est marrant pendant longtemps, j’ai cru qu’il fallait interdire aux patrons d’embaucher de pauvres femmes pour une besogne abrutissante et déshumanisante.
Et maintenant qu’une machine permet de faire le boulot, on s’inquiète de l’absence de job de rechange ?