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Zeugma

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Tableau de bord

  • Premier article le 15/10/2011
  • Modérateur depuis le 25/10/2011
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Zeugma 12 novembre 2011 19:27

    Votre critique est juste. Effectivement il s’agit ici d’une synthèse non exhaustive des différents dérapages des années passées, que j’ai essayé de compléter avec le sondage récent effectué sur les journalistes et le traitement médiatique plutôt partial de l’incendie de Charlie Hebdo.



  • Zeugma 12 novembre 2011 19:26

    Vous focalisez sur Meyssan parmi tous ceux que j’ai cité, qui ont comme nous tous le droit à la parole. Je ne confirme ni n’infirme ce qu’il écrit mais comme n’importe quelle source d’information je n’irai pas me prosterner aveuglement devant tout ce qu’il raconte. Je préfère me faire une idée par moi-même en comparant plusieurs sources plutôt que de verser dans une idolâtrie binaire qui prendrait les médias alternatifs pour une source unique de vérité indubitable. Je ne quitterai pas les mirages de nos JT d’information pour devenir le mouton de quelqu’un d’autre.



  • Zeugma 25 octobre 2011 18:43

     Vos commentaires m’inquiètent, car il sont à côté du sujet que je souhaitais présenter. Je l’ai peut-être mal écrit.

    Mea Culpa.

    En effet il ne s’agissait pas ici de répondre à la question « le numérique va-t-il faire disparaître le livre papier ? », question qui a déjà été posée cent fois partout ailleurs, mais plutôt d’exposer pourquoi il faudrait éviter que la connaissance ne perde son support physique en passant au « tout numérique ».

    En effet pour moi le risque de la dématérialisation est de faire disparaître la preuve d’antériorité que constitue le livre physiquement. La disparition du livre permet donc de s’approprier plus facilement le travail d’autrui et également de modifier l’Histoire pour la façonner à la manière qui arrangera le mieux celui qui la transforme.

    La dématérialisation totale permet donc le plagiat et le révisionnisme, voilà le point de vue que je souhaitais exprimer dans cet article.



  • Zeugma 17 octobre 2011 09:27

     Je souhaiterais compléter mon article par ce commentaire pour répondre aux différentes observations, en corollaire de mon autre commentaire posté un peu plus bas mais qui semble être passé inaperçu parmi les autres :
     D’abord je tiens à affirmer que mon article ne visait absolument pas à dénigrer les plombiers, comme semblent l’avoir compris un certain nombre de commentateurs arrivés bizarrement tous en même temps et bien souvent s’étant « inscrit sur le site exprès pour répondre à mon article ». Je connais des artisans et entrepreneurs divers et j’ai totalement conscience que les métiers manuels demandent du savoir-faire, du travail, de la volonté et que l’entreprenariat est une entreprise risquée financièrement. Mon exemple du plombier visait à mettre en relief le fait qu’aujourd’hui, et contrairement à ce qui était le cas il y a une dizaine ou une vingtaine d’années, les études longues sont aujourd’hui génératrices de bas-salaires pour les gens issus des classes moyennes qui souhaiteraient gagner une meilleure place dans la société.
     Je n’affirme en aucun cas qu’un diplôme devrait donner un droit sur une quelconque place privilégiée, mais je constate qu’il existe une absurdité dans la répartition des positions hiérarchiques au sein même d’une société, indépendante des compétences réelles, qui ne peut s’expliquer que par la prédominance des réseaux. Un diplôme n’ouvre pas de droit divin les portes de l’ascenseur social mais une absence de diplôme est bien pire encore, les employeurs arguant toujours cet argument pour refuser une promotion à des gens méritants (ça je l’ai vu et revu un certain nombre de fois pour d’excellents ouvriers ou techniciens). 
     Ensuite j’ai l’impression qu’il existe une confusion dans la comparaison des différents parcours qui sont évoqués ici, que je pourrais classer en trois catégories : les confusions dans le temps, les confusions dans l’espace et les confusions de domaine.
     Les confusions dans le temps comparent des parcours commencés il y a une vingtaine d’années avec une situation postérieure ou actuelle. Or peut-on réellement prétendre que quelqu’un qui a réussi en partant de rien il y a vingt ans réussirait aujourd’hui dans les mêmes conditions ? Car les loyers, les possibilités offertes, le coût de la vie en général sont des données qui ont radicalement changé et qui influent énormément sur les possibilités de réussite sociale. La meilleure preuve de cette mutation est je crois le développement effarant de la prostitution étudiante en France, régulièrement rappelée par les médias.
     Les confusions dans l’espace sont à relier avec l’origine sociale des gens. En effet j’ai bien précisé que je venais de province et que j’appartenais à la zone noire des classes moyennes. Or il s’agit je crois de la pire des conditions des départ car là où un habitant de banlieue parisienne habitant en HLM pourra bénéficier de tout l’attirail social réservé aux boursiers (argent, logement prioritaire, conseils d’orientation et proximité avec les bonnes prépas et les grandes écoles dans ce cas précis), un habitant de province appartenant aux classes moyennes n’aura droit à aucune aide et devra donc se payer un appartement avec ses petites économies (sans APL si non-conventionné), ou tenter de trouver un logement universitaire dans des résidences surpeuplées. C’est là un boulet que seuls comprendront ceux qui ont vécu cette situation.
     Les confusions de domaine consistent à comparer des réussites dans des secteurs porteurs avec des parcours dans des secteurs en crise. J’ai choisi ce métier pour des raisons affectives, parce que j’aimais l’idée de créer des ensembles mécaniques, et je dois bien reconnaître que j’aurais peut-être dû m’orienter dans l’informatique ou la finance et faire un choix d’intérêt.
     Ensuite à ceux qui prétendent que je suis sûrement « bon à rien » je répondrais : bien au contraire, et c’est bien ça mon problème aujourd’hui. Car travaillant dans un secteur en crise dans lequel les compétences se font rares mes qualifications sont recherchées, et lorsque je postule à un emploi quelconque je me retrouve de ce fait immédiatement attaché à un poste d’exécutant car je suis, malheureusement pour moi, capable de faire. Or comme je l’ai déjà dit je ne vois que rarement dans l’encadrement des gens capables de faire à la place d’un technicien. Mes compétences techniques deviennent, de ce fait, un handicap à une quelconque promotion.
     Enfin à ceux qui me conseillent de « me remuer » je souhaiterais préciser que ce n’est plus mon cas aujourd’hui, car je me suis épuisé durant toutes ces années pour finalement ne rien obtenir et cela m’a porté un sérieux coup au moral. Ceci est, je le reconnais, l’un des facteurs qui explique la faiblesse des salaires que l’on me propose. Je n’ai plus envie de retourner travailler, je n’ai plus cette « gnaque » aveugle des années où je croyais pouvoir gagner une meilleure situation.
     Voilà donc ma réponse, en complément de mon autre commentaire antérieur qui se trouve un peu plus bas. Si vous n’avez pas trouvé de réponse à vos remarques dans ce commentaire, c’est sûrement que j’ai déjà répondu dans mon commentaire précédent.



  • Zeugma 16 octobre 2011 10:48

     Bonjour à tous, et merci d’avoir répondu et abondamment commenté mon premier article je ne m’attendais pas à un tel succès. A ceux qui s’étonnent de mon silence je tiens à rappeler que mon article n’a été publié qu’hier matin, je n’ai donc pas eu la possibilité pour des raisons de temps d’ajouter de commentaires pour le moment mais seulement celle de suivre via mon téléphone la discussion qui s’était engagée.

     Mon témoignage est véridique, j’ai seulement synthétisé ce que j’ai vu durant les dix dernières années dans les différentes entreprises que j’ai traversé pour tenter, comme tout le monde, de gagner une vie meilleure.

     C’est mon premier article sur Agoravox, car habituellement je ne fais que lire les articles sur les sites d’information sans les commenter. Ces commentaires étant déjà pléthoriques et variés sur des sujets divers, il ne m’est jamais apparu nécessaire d’y ajouter le mien. Habituellement hors de mon travail dans l’industrie je n’écris dans mon coin que des nouvelles ou des bouts de romans, pas des articles, et je ne suis publié chez aucun éditeur.

     J’ai donc lu attentivement ce que vous écriviez et je vais essayer d’en faire une synthèse commentée.

     J’ai lu certains témoignages montrant que je n’étais pas le seul à avoir constaté les mutations qui s’opèrent dans nos entreprises. Nous sommes donc d’accord sur ce triste constat, je n’ai rien à ajouter.

     D’autres témoignages ont montré la spécificité de la France dans ce domaine, par rapport au Canada ou à la Suisse par exemple. L’expatriation est une possibilité que j’envisage très sérieusement en ce moment, tant elle semble la seule façon d’obtenir une forme d’ascension sociale qui permet au moins de sortir la tête hors de l’eau.

     D’autres encore ont eu des témoignages caricaturaux, me prêtant un idéal petit bourgeois de possession de TV grand écran, de pavillon et de grosse voiture. Ce n’est pas totalement faux, tant nous sommes formatés dès l’enfance à désirer ce type de chose, mais cette vision réductrice n’est en aucun cas pour moi une vision de bonheur. Vous avez je crois volontairement omis que l’argent permet un accès à la culture en général, c’est-à-dire l’achat de livres, de voyages, de spectacles ou tout simplement le fait de pouvoir aller voir un film (ce que je peux de moins en moins me permettre).

     Sur le sujet du bonheur relatif par rapport au reste de l’humanité (dans le monde actuel comme dans le passé) dont il faudrait se contenter en remerciant le ciel de ne pas souffrir de la famine ou d’un quelconque fléau, je trouve votre discours un peu aveuglant, voir hypnotique ou décérébrant. Il me rappelle en fait le fameux « les derniers seront les premiers » qui promettait aux pauvres dans les siècles passés de profiter de la vie une fois dans l’au-delà. Je crois que ce type de discours fait surtout le bonheur de ceux qui sont en train de s’approprier toutes les richesses du monde en ce moment.

     D’autres encore ont dit que 1500 euros ce n’était pas la misère et que l’avenir était dans une forme d’égalité forcée. Je suis en total désaccord avec ça. Les humains naissent libres et égaux en droit, mais après il doit exister obligatoirement une différentiation entre les êtres sur la base des capacités individuelles, sous peine de retourner vers un système totalitaire où chaque être est normalisé socialement.

     Certains témoignages sont en total contresens avec ce que j’ai dit, à ceux-là je conseille de relire mon texte attentivement. Comment pourrais-je, par exemple, être un « troll de droite » et citer en négatif les aventures ubuesques de Jean Sarkozy ?

     D’autres ont semblé se réjouir de la baisse des salaires des autres, ou m’ont conseillé de devenir plombier. Ceux-là font à mon avis le jeu des puissants, et leurs témoignages me paraît contestable car il s’agit alors d’applaudir un système qui tend à dissuader les classes populaires de tenter de s’approcher d’un quelconque métier de réflexion, et à les convaincre de retourner docilement vers des métiers manuels ou sans réflexion aucune (je dis bien « ou » : les métiers artisanaux ne sont en aucun cas pour moi sans réflexion).

     Concernant l’élitisme à la française je souhaiterais citer Pierre Bourdieu qui disait : « l’école transforme ceux qui héritent en ceux qui méritent ». Je crois que 50% des diplômés de Polytechnique viennent de Louis-le-Grand, situé dans un quartier dans lequel louer un petit studio coûte 800€ par mois soit presque le salaire d’un smicard. Tout est dit sur l’illusion méritocratique qui, je le répète, il y a un peu plus de dix ans dans un contexte de croissance économique forte était tout à fait crédible.

     Petit repère financier : à 18 ans j’avais en tout et pour tout 20000 francs (3000€) sur mon compte en banque. Cela représentait 18 ans d’économie, vous comprendrez donc pourquoi les classes populaires ne contractent pas de « prêt sur l’honneur » de 75000€.

     A ceux qui considèrent qu’être resté dans le domaine de la mécanique est une preuve de bêtise, je répondrais que l’on touche là à la notion d’accomplissement qui est subjective et relative à ce que chacun veut faire de sa vie. J’ai choisi ce métier car il me plaisait, car c’était pour moi un métier de création. Si j’avais suivi la voie purement lucrative de l’opportunisme ou du carriérisme à outrance, je serais devenu trader ou vendeur d’immobilier. Ce n’est pas être stupide que de faire ce qui nous plaît, je crois.

     Voilà, j’espère que je n’ai oublié personne, et en conclusion je pourrais résumer mon article en deux points qui synthétisent ce que j’ai vu durant dix ans :
    1. J’observe une disparition inquiétante des compétences dans nos entreprises, ce qui nous désarme face à une concurrence internationale croissante et bien armée.
    2. Les masses salariales se déplacent sans raison valable vers le haut de l’organigramme, occupé trop souvent par des gens n’ayant pas mérité leur places, et laissant exsangue la base exécutante sur maintenant plusieurs niveaux hiérarchiques,

     

      


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