Petit salut amical d’un specialiste de petite ville d’un quasi desert medical en secteur 2 , Cabinet ouvert de 8 h a 19h30 quasi non stop permanence de soins oblige et d’astreinte un jour sur deux . je ne me plains pas et gagne ma vie comme un directeur d’une grosse PME. Mon cabinet coute 10 000 e par mois de frais fixe pour deux praticiens ( 2,3 secretaire réseau informa tique loyer etc ... ) Ceci n’est evidement pas financable avec une consultation a 25 e .
Le veritable prix d’une consultation est d’environ 60 e . Je ne plaisante pas ; c’est la somme que debourse votre employeur pour votre visite en medecine du travail annuelle . Ce prix comprend le salair e du medecin travaillant sans « abattage » dans un local equipé aux normes du jour , personnel , informatique etc ...
Autre exemple : les maisons médicales financées par le conseil general et que tout le monde trouve formidables . Elles sont la preuve toute bête qu’un medecin est devenu un artisan qui n’a plus les moyens de sespayer ses murs avec le prix de son travail
Alors ou est la solution ? vous allez rire je n’en ai aucune idee !! le salariat generalisé en est une pourquoi pas en fait toutes les pistes sont possibles et envisageables à condition d’avoir avoir le courage d’expliquer que nous sommes a la fin d’une epoque Le paiment a l’acte est peu etre révolu mais le cout sera de plus en plus elevé en raison de multiples facteurs qu il serait trop long d’exposer ici.
A mon humble avis l’une des reflexions a mener sera de redefinir la notion meme de maladie . Le mal etre generalisé de notre société qui va s’eprimer par moult plaintes fonctionnelles et des demandes demesurées etayées par une surinformation delirante . Je suisORL ; j’en suis a refuser une demande d’irm pour un simple saignement de nez ou examiner des patient pour vertiges « intenable » chez des patients venus ... en moto . Bon je m’arrete ... j en ai plus qu’assez que la société prenne en charge le bobo du marathonien quadragenaire (« ca me tire là au 30 eme km je ne comprends pas mon osteo non plus malgré mes 3 IRM et mes 40 seances de kiné ») et que les audioprotheses a 1500 e ne soient quasi pas remboursées !!
Aaaaah j’adore ’la pureté« de gauche et la »perversion « de la droite . Comme j’aimerais avoir une vision aussi simple du monde . Cela doit etre tellement reposant. A l’auteur : je ne sais pas ou vous vivez mais de part chez moi les gens ne sont pas d’un »bord " mais essaient de s’en sortir dans le manicheisme qui ne mene jamais nulle part la bise
Bonjour je suis medecin specialiste dans une petite ville et j’aimerais faire quelques modestes réflexions .
Tout d’abord sur le texte et sans revenir sur vision liberale
idylique des vertus de la concurrence...... les medecins hospitaliers
ne gèrent rien du tout !!! (savez vous de quoi vous parlez ??) ; ils
sont salariés et n’ont aucun pouvoir sur le choix du personnel
travaillant dans leurs services ni des investisssements matériels
qu’ils iront quémander lors des arbitrages administratifs annuels .
La maladie du systeme de santé francais est polyfactorielle et en voici une petite liste rapide
-Allez je cède a la facilité et je commence par ...les patients consommateurs (cf l’emission recente sur les cures
thermales et leurs indications , le lobbying des élus des villes d’eau
) encouragés par le tiers payant generalisé qui a fait perdre toute
notion de cout . Sans approuver les derives honteuses des dépassements
d’honoraires faire croire qu’un cabinet de ville correctement equipé
peut survivre a 25 euros la consultation est un gag / Mon cabinet ( 2
medecins avec 2 secretaires , le materiel ; loyer informatique et tout
le bazar) coute 10 000 e / mois ...
Des médecins refusant la contrainte de la répartition géographique
entrainant les désequilibres que l’ont sait aggravés par une
féminisation spectaculaire de la profession synonymes d’installation en
grande ville et de travail a temps partiel . Ce point est
particulierment politiquement incorrect mais confirmé par tous les
sondages auprès des internes en formation
Une gabegie hospitaliere qui a empiré depuis les objectifs
comptables qui , par exemple , incitent les services d’urgence a
accepter tout et n’importe quoi pour faire un maximum d’entrée . Ce qui
permet au bon docteur Pelloux de faire sa petite crise deux fois l’an
avec service débordé filmé par TF1 etc
Une perversion du « service sécu » au nom de la definition même de
« santé » qui s’étend à cette notion floue de« bien être » et qui permets
toutes les dérives .
Qu’est ce que « l essentiel » en matiere de santé ?? Un siffllement
d’oreille par exemple peut etre très genant mais justifie t il pour
autant ,une fois les causes graves ecartées , tant de consultations et
de traitements en tous genres pour des resultats souvent fort douteux
Je suis souvent effaré de constater que certaines journées se
passent a rassurer des patients dont les motifs de consultations se
resument à des « impressions » et sentiments variés alimentés par une
cancerophobie de tous les instants (« quand on voit ce qu ’on voit » )
La secu comme je l’ai deja ecrit est elle concue pour prendre en
charge votre accident de ski ( opération réeducation arret de travail)
a val d’isere alors qu’elle ne vous donne rien pour vos lunettes ??????
n’y a t il pas la une place pour les assurances privées ?? Et le
marathonien qui a mal a son genou (IRM, infiltration etc ..) et le
plongeur qui veut son certificat et le triathlete que ca tire là au 32
eme kilometre et aussi là quand il nage 8 h par semaine (re IRM re
infiltration kiné etc ....
Enfin une lacheté generalisée sur les choix douloureux que personne
ne veut prendre sousla pression medico legale generalisée ; Faire une
scanner pour un accident vasculaire de 95 ans ne change rien au
pronostic.. faire un audiogramme a quelqu’un qui « veut juste savoir »
mais n’a aucune intention de s’appareiller ne sert a rien ....
Je peux aussi vous parler de tous ces retraités precoces type
conducteur SNCF de 50 ans qui vont de confrere en confrere trimballer
leur depression mais je m’egare (hmmpff)
En somme le vrai miracle est que tout cela n’est pas explosé . La
grande reorganistion a cependant débuté ; cela s’appelle le SROSS et
va repartir les moyens sur les territoire selon une logique strictement
administrativeet dans laquelle les principaux acteurs cad les soignants
n’ont aucune place au nom de la sacro sainte evaluation et de la
transparence qui nous fait entrer lentement dans une sort de monde
normalisé assez effrayant
Bonjour je suis medecin specialiste dans une petite ville et j’aimerais faire quelques modestes réflexions .
Tout d’abord sur le texte et sans revenir sur vision liberale idylique des vertus de la concurrence...... les medecins hospitaliers ne gèrent rien du tout !!! (savez vous de quoi vous parlez ??) ; ils sont salariés et n’ont aucun pouvoir sur le choix du personnel travaillant dans leurs services ni des investisssements matériels qu’ils iront quémander lors des arbitrages administratifs annuels .
La maladie du systeme de santé francais est polyfactorielle et en voici une petite liste rapide
-Des patients consommateurs (cf l’emission recente sur les cures thermales et leurs indications , le lobbying des élus des villes d’eau ) encouragés par le tiers payant generalisé qui a fait perdre toute notion de cout . Sans approuver les derives honteuses des dépassements d’honoraires faire croire qu’un cabinet de ville correctement equipé peut survivre a 25 euros la consultation est un gag / Mon cabinet ( 2 medecins avec 2 secretaires , le materiel ; loyer informatique et tout le bazar) coute 10 000 e / mois ...
Des médecins refusant la contrainte de la répartition géographique entrainant les désequilibres que l’ont sait aggravés par une féminisation spectaculaire de la profession synonymes d’installation en grande ville et de travail a temps partiel . Ce point est particulierment politiquement incorrect mais confirmé par tous les sondages auprès des internes en formation
Une gabegie hospitaliere qui a empiré depuis les objectifs comptables qui , par exemple , incitent les services d’urgence a accepter tout et n’importe quoi pour faire un maximum d’entrée . Ce qui permet au bon docteur Pelloux de faire sa petite crise deux fois l’an avec service débordé filmé par TF1 etc
Une perversion du « service sécu » au nom de la definition même de « santé » qui s’étend à cette notion floue de« bien être » et qui permets toutes les dérives .
Qu’est ce que « l essentiel » en matiere de santé ?? Un siffllement d’oreille par exemple peut etre très genant mais justifie t il pour autant ,une fois les causes graves ecartées , tant de consultations et de traitements en tous genres pour des resultats souvent fort douteux
Je suis souvent effaré de constater que certaines journées se passent a rassurer des patients dont les motifs de consultations se resument à des « impressions » et sentiments variés alimentés par une cancerophobie de tous les instants (« quand on voit ce qu ’on voit » )
La secu comme je l’ai deja ecrit est elle concue pour prendre en charge votre accident de ski ( opération réeducation arret de travail) a val d’isere alors qu’elle ne vous donne rien pour vos lunettes ?????? n’y a t il pas la une place pour les assurances privées ?? Et le marathonien qui a mal a son genou (IRM, infiltration etc ..) et le plongeur qui veut son certificat et le triathlete que ca tire là au 32 eme kilometre et aussi là quand il nage 8 h par semaine (re IRM re infiltration kiné etc ....
Enfin une lacheté generalisée sur les choix douloureux que personne ne veut prendre sousla pression medico legale generalisée ; Faire une scanner pour un accident vasculaire de 95 ans ne change rien au pronostic.. faire un audiogramme a quelqu’un qui « veut juste savoir » mais n’a aucune intention de s’appareiller ne sert a rien ....
Je peux aussi vous parler de tous ces retraités precoces type conducteur SNCF de 50 ans qui vont de confrere en confrere trimballer leur depression mais je m’egare (hmmpff)
En somme le vrai miracle est que tout cela n’est pas explosé . La grande reorganistion a cependant débuté ; cela s’appelle le SROSS et va repartir les moyens sur les territoire selon une logique strictement administrativeet dans laquelle les principaux acteurs cad les soignants n’ont aucune place au nom de la sacro sainte evaluation et de la transparence qui nous fait entrer lentement dans une sort de monde normalisé assez effrayant
Je suis d’accord avec l’auteur sur le probleme du financement . En revanche nous nous evertuons comme d’ahbitude à eviter de debattre des vraies questions qui n’ont strictement rien a voir avec une quelconque ideologie . En voici quelque unes :
- jusqu’ou traiter ? Quel est l’interet d’une IRM ou d’un scanner devant un accident vasculaire a 98 ans ? L’examen ne change rien au pronostic comment faire accepter cela ?
- La secu a t elle vraiment été concue pour prendre en charge votre accident de ski ( operation , arret de travail, reeducation ) alors qu’elle ne vous donne rien pour votre myopie ?? Faut il derembourser la pathologie liée au loisirs ?
- Ou commence la notion de soin et de maladie ?? Le mal être consecutif a un divorce ou un licenciement releve t il de la medecine ??
- Qui osera expliquer le vrai cout d’une consultation dont le prix n’a pas bougé depuis quasi 20 ans ( souvenez vous ca faisait 150 francs chez le specialiste versus 25 e ..) ce qui a encouragé la course a l’acte et les debordement du secteur 2 ... Savez vous que votre employeur paie 62 e hors taxe votre visite en medecine du travail ?? quel est le « juste » prix ? Faut il salarier tous les medecins a 39 h / semaine au risque de perdre en s« souplesse » (choix de la date du RV ou de votre intervention ) ??
Je n’ai aucune reponse a ces questions qui doivent faire l’objet d’un vrai debat et de choix de société eclairés