Eh oui, une remise à plat de notre conception du transport des marchandises serait une bonne idée, mais le problème c’est que sitôt on aura évoqué cette hypothèse, que tous les camioneurs, cheminots et autres viendront paralyser le pays.
Alors comme on est dirigés par un homme d’action qui n’a peur de rien (sic), eh ben on se dit que c’est + simple de taper sur la foule anonyme qui n’a pas cette capacité de nuisance pouvant établir un rapport de force.
De toute façon pourquoi changer un système quand on peut emprisonner les gens dedans et le leur faire payer ?
Eh oui c’est tellement vrai, mais le problème c’est que si on faisait ça l’Europe et tous les libéraux de service nous tomberaient dessus en disant qu’on remet en cause les principes de base du libre échange et de cette mondialisation tellement bénéfique à la nature, ou je ne sais quoi de ce genre...
Alors non, on ne remet surtout pas ça en cause, et comme les gens ne peuvent pas consommer plus et qu’il faut des sous, on leur pompe du fric autrement, avec une taxe par exemple !
La taxe carbone c’est dans la pure continuité de l’exploitation du filon écologiste pour faire du blé (si je puis dire)...
L’idée est bien sur ici de faire culpabiliser les gens en leur disant qu’ils sont des gros pollueurs et qu’ils doivent faire des efforts. A la base y’a du vrai, tout le monde peut et doit faire des efforts, m’enfin avec cette taxe c’est l’hopital qui se fout de la charité, car la pollution est avant tout le fruit d’un système économique basé sur la consommation de masse et la croissance économique. Ce système n’est à aucun moment remis en cause, même partiellement, suffit d’écouter un ministre parler de « consommation » avec des étincelles dans les yeux. Pourtant ce productivisme acharné est en lui-même très antagoniste de la thèse défendue qui consiste à protéger l’environnement, non ?
Ce que je veux dire finalement, c’est que si tout un chacun peut en effet faire attention à ses dépenses en matières premières (et pas que l’énergie car le pétrole n’est pas la seule ressource naturelle épuisable !), à un moment c’est au système de bouger et d’enclencher le mouvement.
Seulement là rien ne bouge car les dirigeants savent très bien que ça va à l’encontre des sacrosaints dogmes économiques (ceux qui créent des crises notamment). Faut se dire une chose : privilégier l’environnement ça consiste à faire des choix dans lesquels l’argent, le profit, la rentabilité ne sont pas les variables ultimes.
On veut réduire la pollution ? Favorisons les productions locales, (a-t-on vraiment besoin de chercher nos gigots d’agneau en nouvelle-zélande ?). Rien n’empêche de brider les véhicules en puissance et en vitesse. Et puis pourquoi pas baisser les limitations de vitesse sur les routes ? Développer et baisser le prix des transports en commun ?
Y’a sans doutes autre chose à faire que de taxer les gens qui ont l’outrecuidance de se chauffer en hiver. En tout cas comment peut-on taxer avant même de mettre en place des alternatives ???
Cette taxe carbone ça me fait l’effet d’une idée de départ pas mauvaise, mais vraiment très mal mise en place.
Déjà est-ce que ça s’attaque aux vrais problèmes ? Inciter les gens à réduire leur consommation d’énergie, c’est bien, mais à un moment on est prisonnier du système dans lequel on vit, système rappellons-le, qui est basé sur la consommation et la croissance... peut-être faudrait-il en remettre progressivement en cause certains éléments. A moins que tout ce ramdam, ça ne soit que d’éco-nneries pour taxer et fare du business. L’auteur parle de réduire le nombre de poids-lourds sur les routes
(pourquoi pas taxer plus les produits venant de loin disponibles
localement ?), ça semblerait en effet un projet louable, mais ça n’a
pas l’air d’actualité. On pourrait même aller plus loin : baisser les limites de vitesse, imposer des voitures bridées et moins puissantes, etc... après tout il faut ce qu’il faut non ?
Ensuite une taxe pour faire quoi des revenus ? Si en effet le but est de compenser les pertes dues à la suppression de la taxe pro, c’est incohérent avec l’idée de départ, et surtout injuste socialement (comme d’hab en fait).
Après on peut aussi mettre en doute la capacité de cette taxe à modifier les comportements. Sur l’essence par exemple, je doute qu’une hausse de 8 centimes sur le litre modifie vraiment la donne... ça serait 50 centimes je dis pas, mais là c’est juste un truc qui va certes faire ch*** les gens, mais pas les inciter à tout changer.
Bref, ce CCE c’est le bâton (taxes), mais on attend tjs la carotte.
Ce qui est sur, c’est que cette semaine il ne va rien se passer au général. Les astana sont très bien où ils sont : en embuscade sans avoir à assumer le maillot jaune, et avec leurs adversaires derrière eux. Dommage pour les pyrénées quand même, une arrivée au sommet zappée par les favoris et puis deux vraies fausses étapes de montagne... Bref, peut-être en effet que la dernière semaine sera captivante, mais toutes ces stratégies d’équipe verrouillent totalement la course. Ca n’est vraiment plus rock’n roll le cyclisme !