Membres du CC : Jean-Louis DEBRÉ, nommé par le Président de la République en février 2007 Valéry GISCARD D’ESTAING, membre de droit
Jacques CHIRAC, membre de droit Nicolas SARKOZY, membre de droit Pierre STEINMETZ, nommé par le Président de la République en février 2004 Jacqueline de GUILLENCHMIDT, nommée par le Président du Sénat en février 2004 Renaud DENOIX de SAINT MARC, nommé par le Président du Sénat en février 2007 Guy CANIVET, nommé par le Président de l’Assemblée nationale en février 2007 Michel CHARASSE, nommé par le Président de la République en février 2010 Hubert HAENEL, nommé par le Président du Sénat en février 2010 Jacques BARROT, nommé par le Président de l’Assemblée nationale en février 2010 Claire BAZY MALAURIE, nommée par le Président de l’Assemblée nationale en août 2010
« Le moralisme hygiénique pour toute éthique, accompagné du culte du corps et de l’individu narcissique. »
dites-vous, ça me parait tout l’inverse ; l’immoralisme complet et la course libérale sans scrupules , mais tempéré par, comme je disais , les effets, de visu constatés, de telle ou telle action ; de sorte que tout se déroule sous nos yeux des conséquences de nos décisions ; trahisons, papotages, commérages, conflits, incommunicabilités, vanité et amour propre, image de soi et des autres, mais aussi dynamique degroupe, comme on dit. De cela on pourrait facilement en extraire des leçons morales, peut-être même éthiques (je fais une différence), mais je doute que les frileux passeraient outre leur souverain mépris pour les « gens » ; après tout 50 voir 60 % des moins de 20 ans regardent Secret Story.
Ils ne s’y trompent pas ; c’est la plus endiablée émission de TV qui fut jamais inventée ; le reste c’est du rabâchage dérisoire mais qui se donne de grands airs d’importance ; tout comme les pseudos intellos ou « contestataires » ou rebelles (beurk, TF1 !!! super rébellion effectivement … qui ne se donnent pas la peine d’une très adorable curiosité, d’une surprise renouvelée, d’une humanité dépouillée non pas de ses moralismes, mais de ses convenances, de ses grotesques justifications là pour le coup idéologiques, voir idéomaniaques ; bizarrement l’idéologie me parait moins dans la TV réalité que dans les jugements hautains du puritanisme pas libéré du tout.
De par le fait, le corps et le narcissisme sont des constantes ; mais quoi … que voulez-vous voir d’un être humain sinon son corps ?? Et du reste si on a droit à la bimbo, elle-même très touchante, émotive, etc, les corps ne sont pas si parfaits que cela, loin de là. Et quant au narcissisme ; c’est plus grave que cela ; chacun dans ce genre de jeu joue de sa personnalité … et je les trouve bien courageux … et rien que pour cela on s’emplit de compassion ; voilà ; le jeu est compassionnel ; ça n’est pas une galerie de monstres, mais une haletante traversée des apparences … enfin la télé est rendue à elle-même …
En complément de votre très complète analyse, et parce que vous insistez sur l’effet idéologique de cette émission (que j’adore … J ),
Rien ne peut contrarier vos lucidités ; dans une telle émission, qui joue sur la durée, l’insistance, les événements, les retournements, la pluralité des personnalités, etc, on trouve de tout ; de la mise en scène d’un affreux libéralisme du narcissisme à l’usage de nos pauvres mois, à une libération psychologique profonde de manifestation de soi, sans soucis, innocente, mais dont on pourra mesurer les conséquences réelles (si l’on ment, c’est normal, on est humain… mais on en recevra peut-être les conséquences en échange… ça n’est comme « plus moral du tout », mais démontré dans le cours des choses).
Il existe une résistance pauvre et finalement mortifère à ce genre de « spectacle » en France … (et peut-être à l’étranger mais je ne crois pas, en tous cas moindre) ; de ce que l’on est, français, incroyablement des narcissiques frustrés, repliés, frileux, tétanisés par le regard des autres, (on a eu Sartre …. C’est tout dire) et donc extrêmement arrogants et vaniteux (par effet de défense pitoyable) ; d’où notre pseudo anarchisme franchouillard, qui adore en secret les hiérarchies des petits et grands chefs. Aussi s’offusque-ton du spectacle du tout-venant humain ; qui apparait tel quel ; (du moins si il ne s’imposait pas ces scénarisations grandguignolesques de couples obligés, mariages à l’épate, etc). ce qui choque profondément, c’est que l’on n’y montre pas l’idéal d l’humain tel qu’il s’illusionne, mais sa multiplicité réelle ; du moins cela serait-il le fond de cette émission sans tout l’apparat et le décorum (qui est bien gai et « limite délirant » quand même souvent, il faut l’avouer)
Je peux bien comprendre l’intérêt qu’il y a à comprendre l’incertitude, l’indétermination, pour approcher des singularités. Mai je ne vois pas à vrai dire la possibilité d’intégrer de telles constructions pour comprendre la liberté ; puisqu’il m’apparait plutôt que est dit libre, celui qui sait ce contre quoi il prend position.
L’intentionnalité, au sens philosophique, n’est pas un hasard, mais la synthèse unificatrice de différents systèmes ; pas nécessairement contradictoires, mais autres, étrangers les uns aux autres, et qui se mélangent selon une compréhension qui s’adapte ; on peut tout à fait se plier à telle ou telle nécessité ou contrainte, on peut aussi penser remodeler plus ou moins partiellement les dites contraintes ; bien sûr on en a une idée déjà pressentie, sinon on n’y penserait pas, parce que l’intentionnalité est déjà construction ou reconstruction de tel donné, telle nécessité ; réinventer cette nécessité est donc déjà en cours alors même que l’on s’y soumet (apparemment).
Ce que je veux dire, c’est que le libre n’est pas une indétermination, mais une surdétermination par un être intentionnel qui définit non pas un projet au hasard, mais une volonté compétente (sur sa propre intention au minimum, mais qui peut réussir, cad compétence qui peut s’étendre ; c’est même sa destination interne).
Mais il est vrai que l’indétermination existe cependant dans la cervelle ; la mise en concours de plusieurs systèmes (perceptions, représentations, expression via des signes, pluralité des systèmes de signes, relationnel humain qui démultiplie les dits systèmes en passant de l’un à l’autre) peut-elle être dite rendue possible parce que à la base, cad biophysiquement, le cerveau existe dans une indétermination constitutive ou auto constituante (cad qui suppose une biophysique qui autorise cette concurrence et cette auto-nomie) ?