@ Courouve
Les grandes idées révolutionnaires du XVIIIème ont été les préalables aux lois de 1905, tout comme la Renaissance et la redécouverte de la pensée antique ont permis à Montesquieu, Rousseau, Hobbes ou Voltaire d’aller chercher une matière à l’élaboration d’une pensée originale chez Platon, Aristote ou Empédocle....
L’Education religieuse (catholique) a été au même titre que les grands enseignements généraux, enseignées dans l’école de la République, avec crucifix dans les salles de classe et prêtres dispensant des cours religieux obligatoires, jusqu’en Mars 1882 et la Loi relative à l’obligation et à la laïcité de l’enseignement (Jules ferry). Ce qui vous laisse un bon siècle entre son élaboration et la promulgation des lois permettant d’en mesurer les conséquences sur le terrain.
Ce qui signifie que tout le XIX ème siècle n’aura point sacralisé , comme il est faussement admis, en France tout du moins, les idées révolutionnaires et la laïcité . La littérature abondante de la période concernée le montre clairement chez Hugo, Chateaubriand ou Zola pour ne citer qu’eux.
Le couronnement c’est 1905 , les balbutiements c’est 1789. Et entre les 2, il y a eu la restauration, la monarchie de Juillet et autres .
La laïcité des lumières , c’est à priori aussi peu crédible que d’évoquer l’humanisme des lumières si tant est qu’ils considéraient dans leur écrasante majorité, par exemple, l’esclavagisme comme un « bien nécessaire » pour les peuples asservis ou soumis.
Si l’on regarde et considère les événements historiques avec les lunettes déformantes des citoyens que nous sommes, on se trompe forcément dans les termes et les définitions.