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Commentaire de phyletta

sur Lettre ouverte à M. Sarkozy à propos de la douane


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phyletta 12 mai 2007 18:23

Bonjour Monsieur,

je me permets de vous répondre, étant moi même douanière, et pour rester la plus objective possible, je vous donnerai seulement quelques chiffres, tous vérifiables sur le net (WWW.minefi.gou ;fr, puis douane, puis bilan lutte contre la fraude, présentation par le Ministre du budget, JF COPE, mars 2007.

- Sur les contrefaçons :

Le minsitre « a salué les résultats exceptionnels de la Douane française : pour la première fois, le seul des 6 millions d’articles saisis a été dépassé, ce qui représente un doublement en deux ans ».

Pour vous donner u ordre d’idées, j’appartiens à une petite irconscription régionale, où, pour les qutre premiers mois 2007, 70 agents de la Surveilance ont appréhendé, à ce même titre, quelques 4 millions d’euros marchandises contrefaites ; je vous laisse calculer « le coût » que doit supporter le contribuable, pour ces douaniers, par rapport à ce qu’ils ont déjà « rapporté » à l’Etat en ce début 2007, pour ce seul domaine.

Nus avons une batterie d’indicateurs de performance, les contrefaçons en valeur et en nombre d’articles, puis un indicatuer propre à l’activité des services "part des grandes saisies par heure de contrôle.

ces saisies évidemment visent, pour cette dernière raison, le fret commercial. toutefois, puis je vous faire remarquer qu’un touriste qui revient de Vintimille, de chine avec des sacs ou t shirts sait très bien qu’il a acheté des contrefaçns. drôle de civisme qui consiste à mettre en cause notre rôle, venant de citoyens qui eux n’hésitent pas à en acheter....

- Sur les armes, munitions, explosifs :

197 856 saisies sont été faites en 2006, soit + 53 % par rapport à 2005.

- Sur les tabacs :

11 160 constatations en 2006, soit 10% de plus qu’en 2005, pour un total de 240 tonnes de tabac de contrabande, d’une contrevaleur de 45, 9 millions d’euros.

j’ajouterais simplement qu’il y a longtemps que nous avons intégré que ce secteur sert à alimenter financièrement les réseaux et filières terroristes, donc nous nous interessons davantage au fret comercial : c’est en effet plus facile, et plus conforme aussi à nous indicateurs de performance, de constater 3 tonnes de tabac dans un PL que sur un infracteur sortant d’une bouche de métro avec son caddie... raison pour laquelle effectivement, nous sommes davantage sur les péages et routes natonales importantes ; je sais que les débitants de tabac frontaliers souffrent beaucoup, mais il existe d’une part des olérances (franchises) pour les particuliers, et d’autre part, la présence douanière aux frontières intérieures ne peut plus être permanente, comme vous le savez, depuis 1993 : dans le cas contraire, cela nous aurait sans doute incités à rester « statiques », y compris dans nos habitudes de contrôle, comme le faisaient les douaniers (voyez les vieilles cartes postales) qui lutaient contre les contrebandiers aux frontières belge et andorrane, au début du XX ème siècle.

- sur les stupéfiants :(par rapoort à 2005 : + 385% de khat saisi, soit 4, 052 tonnes +177 % de doses d’ecstasy, soit 1.346.170 doses +85% d’héroïne, soit 782, 1KG en 2006 + 24 % en cocaïne, soit 3, 270 tonnes en 2006. Un seul secteur est nettement en recul par rapport à 2005 : nous n’avons saisi « que » 49 tonnes de cannabis en 2006, contre 73 en 2005.

- Enfin, dans le secteur de la fiscalité, la douane a perçu 61, 7 milliards d’euros, soit + 2, 3 % de plus qu’en 2005, dont 65 % pour l’Etat et 35 % pour les collectivités locales.

Voilà nos résultats. sachant que le slaire d’un fonctionanire n’a jamais ét mirifique, je voudrais que l’on se pose cette simple question : sur un an, combien coûtent 20 000 fonctionanires des douanes, combien « rapportent- ils ».

par rapport à la gendarmerie et l’Intérieur, quel est l’apport de quelques 8000 douaniers (ceux qui sont en Surveillance) présents sur le territoire national,exprimé par exemple ne % de la lutte contre la grande criminalité, la délinquance financière, et les trafics frauduleux ;

Tous ces chiffres et bien plus, nos missions aussi, sont accesibles via GOOGLE, en tapant « bilan d’activité de la Douane pour 2006 ».

j’en conclus toujours, puisque c’est ma troisième intervention sur ce thème, qu’effectivement la Douane n’a pas su « faire savoir » qu’ele avait sans doute , même si nous sommes tous très perfectibles, et que notre métier veut justement que nous nous remettions toujours en question au niveau de nos méthodes de travail, pour plus d’efficacité justement, « le savoir faire ».

parce que nous sommes par essence curieux « mais discrets », nous n’avons pas su communiquer sufisamment, surtout depuis 1993, à quoi nous servions, à quoi nous nous emplyions, quels étaient nos objectifs, dans cette europe, où, manifestement, il n’y a pasque les particuliers qui profitent de l’ouerture des frontières... pour juger de l’utilité d’un contrôle, hors les résultats, il y a aussi le coût, pour la collectivité de l’absence de ces contrôles : il existe un rapport qui estime entre 60 et 90 milliards d’euros par an les frudes à la TVA dues à l’abolition des frontières, mais je n’en ai pas la référence ; donc, Monsieu, je m permets de vous inviter de vous reporter au bilan d la douane où vous pourrez vérifier tout ce que j’ai écrit ci-dessus, en espérnt qu’au moins, un citoyen parmi beaucoup trop d’autres, ait acquis une opinion « plus modérée » vis à vis de la Douane. Voyez vous Monsieu, certes, je suis fonctionnaire, mais si vous saviez à quel point j’ai appris à aimer ce métier de douanier !et à me prendre au jeu du « toujours plus » de l performance ! Pour la petite direction à laquelle j’appartiens, les services ont dépassé les objectifs fixés pour 2007, en contrefaçons et contributions indirectes notamment. par contre, on est faible sur les stupéfiants, comme au niveau national. il nous reste du courage, même si le smots du président, et de sarivale d’ailleurs, ont été très durement perçus, et surtout, très injustes : nous payons d’abord notre manque de communication, pas celui de notre efficacité !faire savoir est aussi important, si ce n’est pas plus, que savoir faire : la communication repose sur l’image, la perception du Public, pas les faits ni l’information pure.sansvous offenser Monsieur, en lisant votre comentaire, j’ai réalisé à quel point nous étions mauvais sur ce chapître.


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