à Eric de Ruest
Lorsque vous vous en prenez au « lobbies » et aux « transnationnales » dont vous agitez la supposée superpuissance comme un épouvantail à moineaux, prenez-vous bien conscience de ce que l’industrie électro-nucléaire, par sa faiblesse, justement ne peut absolument pas en faire partie et que, en France en tous cas, il s’agit d’une industrie nationale en quasi totalité sous la coupe de l’État ?
Par ailleurs, je vous approuve lorsque vous demandez des contrôles plus rigoureux pour les industries chimiques.
Mais, comment pouvez-vous ne pas vous étonner que les soi-disant « écolos » mettent tous leur soins à ne surveiller que l’électro-nucléaire (qui est déjà l’industrie la plus règlementée) ?
Il y a là quelque chose de choquant.
D’une part, quelques universitaires se donnent bonne conscience en prononçant quelques discours convenus dénonçant de façon diffuses les agissements de pourtant réels destructeurs de la planète, discours dont ils connaissent bien l’inefficacité, vous en convenez, parce qu’il ne s’agit que de vague réprobation et que les associations de soi-disant « écolos » prennent bien garde à ne pas entamer d’action spectaculaire.
D’autre part, des centaines d’associations, mobilisant parfois jusqu’à des milliers de personnes (certaines pompeusement décorées d’un titre qui de chercheur qui d’expert) traquent inlassablement le moindre becquerel pour en dénoncer d’imaginaires méfaits et en attribuer immuablement les conséquences à l’industrie électro-nucléaire.
Que de paniques lancées pour rien ! Que d’argent (public) irrémédiablement gâché ! Le ridicule ne tue pas, ces associations en sont la preuve vivante.
Toute cette agitation se passe en France, depuis des dizaines d’années, et alors que rien, absolument rien de dangereux provenant de l’électro-nucléaire n’a pu être mis en évidence.