En nombre de locuteurs, la première langue est le chinois. Dans l’UE, c’est l’allemand. La plus parlée sur le continent sud-américain, c’est l’espagnol. Dans le sud des USA, comme l’a dit un intervenant résidant en Arizona, l’espagnol est parfois plus parlé que l’anglais, voire la seule langue. Le problème des langues et de la communication est bien plus nuancé que vous ne le dites.
« Aussi, l’usage de la langue anglaise (ou de l’espagnol) dans les universités ne me semble pas être la conséquence d’une initiative politique ou préférence accordées à l’échelle européenne. Encore moins une consigne définie par les autorités nationales de chaque Etat membre, chargées d’accorder les bourses Erasmus aux étudiants. »
Les programmes agréés pour Erasmus mundus sont proposés par les universités et agréés par une commission européenne dont je n’ai pu trouver la composition. Lorsqu’une université constate qu’en 2007 environ 80% des programmes acceptés étaient en anglais (dont 75% exclusivement en anglais), comme ladite université est pleine de gens intelligents, elle en déduit que pour avoir une quelconque chance d’être agréé pour mundus, il faut faire pareil, un programme avec cours en anglais. C’est donc bien une incitation à favoriser l’anglais dans ces programmes, phénomène qui ne peut que s’amplifier.
Que cela ait été imaginé dès le départ ou que cela soit un glissement structurel malencontreux, je l’ignore, mais les forces souterraines à l’œuvre sont puissantes, comme on dit dans les feuilletons, et malheureusement les séries télés paranoïaques s’inspirent de la réalité...