Il n’y a qu’à entendre la Vox Populi lorsqu’une telle affaire se présente. En général soutenu par des journalistes en mal de copie et dénués de toute déontologie, et dont l’inculture n’a d’égale que la hargne qu’ils mettent à monter l’affaire, le public réclame des têtes au plus vite (souvenez-vous des réactions lorsque l’affaire d’Outreau a éclaté). Des noms sont jetés en pâture, des (fausses) réputations sont créées et tant pis pour les personnes concernées. Il faut alors avoir du courage pour ramer à contre-courant, les institutions et leurs représentants font preuve, c’est bien connu, d’un tel laxisme de nos jours, ma pôv dame. Sur le moment, on peut être sûr qu’il ne manque aucun article ou reportage pour dénoncer cet inqualifiable état de fait.
Et puis, un jour, le ballon se dégonfle et il faut de nouveau une tête et là, c’est forcément la faute des institutions et de leurs représentants qui font forcément mal leur métier. Les mêmes qui vouaient aux gémonies les pseudo coupables réclament, tel le Moloch, une victime expiatoire. En spécialiste de la démagogie qu’ils sont, les politiques s’empressent de voter une loi, dont il n’existe pas le moindre sou vaillant pour la faire fonctionner, et nomment une commission parlementaire qui accouche nécessairement d’une souris. Le peuple est content. Les journalistes, quant à eux, s’exonèrent de toutes responsabilités et recommencent de plus belle quelques mois plus tard sur une affaire équivalente.
Quant à l’institution judiciaire, elle ne fait qu’appliquer les lois votées par les représentants du peuple. Quelle qu’elle soit, une société à la justice qu’elle mérite !!!