Bonjour.
C’est bien assumer son rôle politique dans la société mais c’est une route usante au cours de laquelle il ne faut jamais cesser d’apprendre et désapprendre.
Déjà savoir qu’une organisation baser sur la compétition crée des inégalités, on ne peut donc pas demander à ce système de supprimer les inégalités dont il est à la source.
Ensuite il n’y a pas de problème de travail.il n’y a qu’un problème de circulation de monnaie disponible qui régule l’insatiable désidérabilité humaine (la file d’attente en quelque sorte, comme chez les soviets, sauf que chez nous ce n’est pas devant les magasins).
Le travail au sens capitaliste basé sur la production de biens matériel, n’a dans son ensemble de 1850 à nos jours représenté dans le meilleur des cas courant années 80 qu’au plus 30% à 35% de l’activité économique pour tourner la plus part du temps autour de 25 à 27%. Naturellement sa disparition suivra celle des ressources minière sur lesquelles il prospère entrainant tous les services qui en découlent.
Nous pouvons convenir que lorsqu’un particulier prend l’initiative d’un investissement créatif, il est normal qu’il dispose des revenus et profits de ce dont il est le propriétaire.
Mais lorsque son projet doit utiliser l’aide de tiers, alors c’est lui qui est demandeur ; et c’est une évidence que de comprendre que sans les aides qu’il sollicite il ne parviendrait pas à ses fins.
De fait une collaboration s’impose, et si le propriétaire veut être le maître absolu de ses décisions, s’il veut disposer du fait du prince, alors il doit rester seul. Dans tous les autres cas il y a une collaboration à imaginer pour que le propriétaire conserve les profits de son investissement et atteigne ses buts, sans s’approprier ceux générés par les tiers.
L’histoire de l’impuissance collective a conçu des maîtres plutôt que des guides. Le reconnaître ne la rend pas irréductible ; et si le code civil a analysé en 1804 la « marchandisation » de la force de travail comme du « louage de service », donc du marchandisage, je pense que depuis 1804, il est intervenu bien des événements culturels (développement des sciences) qui nous permettent de concevoir notre activité de travail complexes entre adultes culturalisés, comme une relation humaine, et non un conflit d’intérêt.
Cela naturellement nécessite une approche plus éducative que j’ai appelé le « collectivisme fractal », ou entreprendre avec les autres.
Je ne pense pas que c’est parce que nous définirons un contrat de travail unique que le problème des ressources pour la stabilité économique et sociale des citoyens sera résolu. Car il y a un plan comptable qui dit que le salaire issus du travail est une charge, et oublie, car il n’a pas pour mission d’éduquer, de rappeler que cette charge est le chiffre d’affaires de toutes les autres entreprises.
Pour suivre cela il faut se référer à la Constitution de 1946 qui par un rappel de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, consacre un certain nombre de droits. Ce sont les droits économiques et sociaux, comme la liberté syndicale, la liberté du droit de grève, le droit à l’emploi, le droit à la détermination des conditions de travail par la voie de conventions collectives, garantit la protection de la santé, l’accès à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. Toutes ces garanties furent reprises et sont dans la Constitution de 1958 sous laquelle nous vivons aujourd’hui.
Rapporté comme cela, il semblerait qu’il ait seulement fallu légiférer pour qu’apparaissent les moyens garantis et que le droit les préserve. Or cette vue n’est qu’un joli conte et c’est méconnaître son histoire sociale que de croire cela. Notre société est parvenue à ces garanties constitutionnelles, par une lutte permanente, illégale de fait, par transgression des lois définies sous des gouvernements qui affirmaient tous garantir les libertés publiques issues de la déclaration des droits de l’homme, sur lequel veillait les systèmes judiciaires.
Ainsi, il n’y a pas de liberté qui soit immanente en dehors de celle issue de la condition humaine, et comme elle a été reconnue, elle peut tout aussi bien disparaître, pour cela il suffit d’en revenir à la « liberté arbitraire », « le faire ce que je veux » de l’Un avec les moyens fournis par la nature. Comme l’homme ne peut existe seul, il doit trouver les moyens d’asservir les Autres pour exercer sa toute puissance. Mais ceci ne peut pas se produire par un retour vers un ordre « animalier » ou d’une organisation de la solidarité « mécanique. » Dans le meilleur des cas ce sera vers une tyrannie ou une anomie, et dans le pire des cas vers un cloaque pour reprendre l’expression de Calhoun.
De sorte que je me méfie des réformateurs qui cachent le slogan « travaille et tais toi », j’éspère que tu n’appartiendras pas à cette catégorie.
Cordialement courage et persévérance.