bonjour.
je ne crois pas que vouloir bénéficier de bonnes conditions d’existence soit un tabou.
Dés lors elles ne se reconnaissent pas dans les mesures de solidarité et d’entre aide, y compris la lutte de classe et syndicale, offrant assurance et sécurisation, ces mesures apparaissent comme des privilèges, comme des freins au développement d’une concurrence ultra libérale.
D’une certaine manière un état d’esprit s’est retourné. Il fut un temps ou les salariés recherchaient les avantages et la sécurisation qu’offraient les grands groupes ou institutions.
Maintenant ces derniers sont montrés du doigt comme sièges de privilégiés qui ne se sont pas soumis à la rigueur, aux mesures drastiques qu’exige le marché, et ceux qui n’en bénéficient pas espèrent leur remise en cause.
Si bien que ceux même qui contestent ces »privilèges » espèrent individuellement de meilleures situations, et faute d’oser s’associer à un « groupe ou une famille d’intérêt corporatiste » s’en remettent à l’action de l’État qui lui-même préconise des mesures de rigueur drastiques.
Cela ne se trouve pas dans les statistiques parce que nous ne le cherchons pas, parce que nous ne posons pas la question qui le ferait apparaître.
Et même la poserions-nous, la honte d’être lâche, pleutre et servile nous la ferait éluder.
La transition est d’ordre psychologique et simple : « j’envie à espérer mieux et si je ne peux l’obtenir, alors je souhaite intérieurement que les autres partagent ma frustration ». Car les hommes qui sont « lâche », faute d’avoir la clairvoyance de le percevoir et se l’avouer ne trouveront jamais le courage de lutter contre les servitudes tyranniques qui les accablent. Pire ils chercheront en quoi ils peuvent se justifier d’en être solidaire.
Aujourd’hui qui n’a pas dit : « il n’est pas normal que les personnels de la fonction publique aient la sécurité de l’emploi ».
Mais si vous demandiez à ces mêmes personnes si elles veulent que les agents de la fonction publique deviennent chômeurs, elles vous diraient non. Nous savons bien que la réponse ne tient qu’à la formulation de la question.
Aujourd’hui par l’atomisation des unités productions « l’esprit de communauté de famille » a quasiment disparu sauf dans de grands groupes, de grandes institutions.
Pourtant la recherche d’une autonomie, entretien et conforte l’idée que les hommes ne sont liés que par des liens d’intérêts, et que les liens affectifs sont bannis de l’activité économique, alors qu’il n’y a pas d’économie qui ne dépende fortement du jeu de facteurs humains.
La recherche de l’autonomie entretient de la sorte un isolement social par peur des Uns d’aller vers les Autres, sauf au travers de tous les symboles sociaux qui les compense. Elle est devenue symbole d’indépendance, et elle se confond avec l’individualité égoïste confortée par une idéologie libérale, par une évolution technologique, une évolution éducative scolaire, et une évolution des mœurs.
Malheureusement aujourd’hui la seule « communauté de famille » la plus marquée est celle des exclus.
alors pourquoi pas un type de contrat unique comme base, illusion d’une égalité, car trés vite il devra s’adapter aux réalitées plurielles.
Ce contrat type ne peut répondre au problème posé que je formule par cette aporie : si dix million de français suffisent à faire tourner l’économie, où les autres trouverons leurs source de revenus ?
cordialement.