Si les problèmes d’indépendance, de neutralité et d’impartialité se réduisaient à quelques flirts de journalistes et de politiques ! Mais les choses vont beaucoup plus loin. Elles touchent, à la fois, des intérêts beaucoup plus profonds et des secteurs beaucoup plus vastes. Des domaines plus importants, d’ailleurs, que la presse elle-même.
Peut-on demander aux journalistes d’être indépendants si déjà l’Etat, les ministres, les politiques... ne le sont pas ? Les médias ne font que suivre la tendance. Pas seulement ceux qu’évoque l’article, mais même ceux qui se disent « citoyens » ou « alternatifs ».
En ce moment, il y a une réforme des universités en perspective. Qui la mène ? Une dame qui est à la fois mariée avec un directeur général adjoint d’Imerys et fille du président de Bolloré Télécom. Deux groupes très directement concernés par la haute technologie et qui, de ce fait, ont certainement des intérêts stratégiques dans le domaine de la recherche et des universités. Valérie Pécresse a été nommée juste après le scandale du voyage de Sarkozy à Malte aux frais de Bolloré et de son groupe.
Qui a parlé, en mai dernier, des liens entre Pécresse et Bolloré, dans le but de dénoncer les risques de confusion d’intérêts ? A l’époque, personne. La presse a gardé le silence, bien sûr. Mais la « gauche », qui aurait pu capitaliser l’affaire avant le premier tour des législatives, s’est tue et à la place a été voir Sarkozy. Côté directions syndicales, pareil. Il y a eu un grand silence jusqu’à la semaine dernière, où on a vu passer ces deux articles :
http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=189
L’opposition de Monsieur le Président et la loi d’autonomie des universités
http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=196
Valérie Pécresse devrait démissionner du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Les deux articles ont été censurés par un site dit « gauche de la gauche » comme Bellaciao. Pourquoi ? Et le deuxième a eu droit à des attaques très virulentes de la part d’un internaute qui se dit cégétiste et proche du PCF. Comprenne qui pourra, ou alors on ne nous dit pas tout. Mais vous voiyez que je n’ai pas eu besoin d’aller chercher comme exemple la presse à Bolloré.
En tout cas, les têtes visibles des médias, du monde politique, des banques et des multinationales, de la coupole de l’Etat... se retrouvent tous dans une série de cercles de « rencontres transversales ». Par exemple, le Siècle dont parlait un article de lundi :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=26454
Pour le Siècle, il y a ce lien :
http://www.strategies.fr/archives/1365/136504901/management_14_le_pouvoir_a _la_table_du_siecle.html