Intéressant de constater combien la confusion s’instaure vite, dans la plupart des commentaires, entre « aimer/ne pas aimer le travail » et « être pauvre/ou riche ». L’ouvrage (hélas un peu cul-cul la praline si on en juge par les extraits dont nous gratifie la rédactrice de l’article) se veut un propos sur « la valeur du travail ». La plupart de ceux qui commentent escamotent aussitôt le propos pour le transformer en : « la valeur que l’on retire du travail ». C’est une chose d’énoncer ce truisme que sans travail point ou peu d’argent (en tous cas pour la majorité). C’en est une autre de s’interroger sur le phénomène qui, dans nos sociétés, consiste à sur-valoriser le travail alors que, dans le même temps, si on pouvait parvenir au même résultat financier sans rien foutre, qui, sincérement, s’en priverait ?
Cet escamotage du propos, certes involontaire, est le signe du formidable tabou qui continue (et ça s’aggrave ces temps-ci)à entourer cette question du « travail ».