Je vais essayer de vous répondre du mieux que je peux
C’est clair que ce sujet est véritablement intéressant et mérite d’être discuté.
Bien sur la vie dans certains endroits est réellement difficile. Après tout dépend des éléments de comparaison que l’on a. En france, le niveau de vie est plutôt élevé et donc en effet, ici bas, être pauvre signifie souvent vivre dans un endroit plus ou moins délabré, « galérer », toucher les minimas sociaux... N’oublions pas qu’il existe des pays où être pauvre signifie mourir de faim et vivre sous trois planches de bois surmontée d’un tôle : -/
Bien sur je ne minimise rien. Sachons juste aprécier et respecter ce que nous avons, même lorsque nous avons peu : -)
Je pourrais évoquer également l’école et l’hôpital qui (en théorie) sont gratuits, ouverts à tous en france etc etc..
Quand au fait qu’il n’y a pas que des voyous et dealers dans les quartiers j’en suis intimement convaincu et je pense que c’est difficilement contestable. Il faudrait des chiffres exacts, mais bon, la plupart des personnes cherchent simplement à gagner leur croûte et être heureux avec leurs familles et amis sans nécessairement avoir une ambition digne de Tony Montana : -)
Effectivement, la banlieue, cela ne se resume pas a ca : agressions racket vols etc etc...
Cependant, il faut veiller à ne pas non plus être dans le déni de réalité. A titre personnel je me suis fait agresser et je sais bien que ce n’est pas non plus une légende inventée de toute pièce par TF1. Là aussi, discuter avec les gens permet de se rendre compte de ce qui se passe. Il est vrai que souvent, les reportages télévisés ont tendance à biaiser la réalité et à faire voire une situation d’une manière un peu unilatérale.
Pour en finir sur l’importance d’admettre et de comprendre la violence dans les quartiers, je dirait qu’il est d’autant plus important de comprendre et combattre cette violence qu’elle donne véritablement une mauvaise image de la jeunesse et en particulier de la jeunesse « black-blanc-beur » ou « survet-basquettes » ou ce que vous voulez : -)
En effet, qui n’a jamais entendu : « ohlala vous savez je ne suis pas raciste, mais quand même, on se fait envahir, la denière fois mon petit fils s’est fais agresser par trois jeunes typés méditerranéens. » ou encore « je ne suis pas raciste, mais la dernière fois dans le metro j’ai vu deux dames qui parlaient en arabe, cela m’a choqué » etc etc..
Je ne dit pas que l’assimilation de quelques individus à tout un groupe est une chose positive, mais vraisemblablement, cela existe et explique aussi un certain racisme. Si vous voyez un type habillé en noir avec le crane rasé et l’air décidé, vous vous méfirez certainement et vous direz que c’est peu être un skinhead, alors qu’il n’en sera peut être rien. Le cerveau humain marche par assimilation.
De même, lorsque l’on voit (à la télé ou de ses propres yeux), des jeunes en survet-basquettes brûler des voitures et des écoles, on peut ensuite avoir un assimilation. Empêcher la violence permet donc de « redorer le blason » de toute une part de la population, qui est effectivement injustement discriminée. Pour sortir de l’incantation « le racisme, c’est mal », il faut aussi chercher à comprendre les causes du racisme. En france est-on plus raciste qu’ailleurs ? je ne le croît pas.
Il est amusant (étrange ?) que cet argument de l’assimilation n’ait que peu d’echo dans la bouche des dirigants politiques (sans doute le politiquement correct, car on semblerait alors encourager cette attitude d’assimilation). Je n’ais entendu que le FN donner cet argument (!) Peut être ait-je loupé certains passages ?
« La question intelligente serait : mais que faisons nous pour leur montrer que nous sommes accueillants, bienveillants ? »
Alors. Disons qu’il y a certainement des efforts à faire des deux cotés. Il est quelque part légitime aux francais « issus de l’immigration » de vouloir garder leur culture et leurs racines. Il est également légitime que les francais « de souche » aient envie de se sentir « chez eux », et ils ne veulent pas voir leur culture disparaître. Le problème est l’acceptation de la différence, mais aussi l’ouverture à la culture de l’aute, et ce, des deux cotés : -). La peur de l’inconnu intervient certainement. On peut tout de même voir les choses bouger avec le temps. Il ne faut pas s’attendre non plus à ce que la situation, relativement nouvelle soit acceptée en deux semaines. On peut se rassurer en voyant que ce problème n’est pas franco-francais. La plupart des pays sont confrontés a ces questions.
« on va s’étonner que certains tournent mal ? ? ? »
Attention ! Il ne faut pas légitimer les attitudes violentes des jeunes. Je ne dit pas que vous le faites, mais j’ne profite pour réagir à ce sujet. J’en ai vraiment voulu à la gauche de dire : « mais les pauvres petits chéris, c’est parce que la situation sociale est difficile, ce qu’ils font est normal ». Je vous assure que lorsque vous vous êtes deja fait agressé et battu dans la rue (c’est mon cas), vous voyez qui sont les vrais victimes. La gauche « caviar », non consciente des réalités, et bien pensante dans ses beaux quartiers, ne m’a pas convaincu avec ses théories à ce sujet : -). Il n’est pas normal d’agesser les gens. Il n’est pas normal de ne pas respecter les profs, les flics, les institutions, les adultes. Il n’est pas normal de ne jamais faire d’efforts pour les autres lorsque l’on vit en société. Bien sur, la solution n’est pas le tout répressif. Il faut parfois mettre des barrières, et puis, chacun sait que l’age adolescent est l’occasion de s’essayer à pas mal de « conneries ». L’important est de ne pas être dans l’excès comme souvent ; -)
Certes, les conditions peuvent favoriser ou non la délinquance, mais il y a aussi une part énorme de volonté individuelle. Est on près a faire un effort, ou va t’on s’enfermer dans l’egoïsme. Cela demande un certain effort de respecter les autres, et le bien public. Cet effort peut et doit être fait par tous. N’escusons pas ce qui rend notre vie moins sereine. Ne laissons pas passer la violence. Ne changons pas le place des victimes en légitimant la violence gratuite. Ne surinterprétons pas toute revolte comme le fruit d’un situation sociale. C’est aussi amusant de péter les plombs, de faire parfois n’importe quoi. Ne mettons pas systématiquement une révolte légitime derrière chaque acte de délinquance. Il y a aussi de l’inconscience et de l’egoïsme parfois.
Pour le port du voile. Je pense que chacun a sa liberté. L’essentiel étant de respecter les autres et les institutions. Ne faisons pas de procès d’intention et surtout, soyons pragmatiques : -)