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Déjà parce que les alcools censés être les plus légers sont souvent « redosés » par les fabriquants, comme la bière ayant à la base environ 5° et terminant aujourd’hui à 12-13° avec un packaging et des noms plus « qu’attirants » pour un jeune public (La Bière du Démon, Delirium Tremens...) ; mais aussi parce que les boissons les plus « légères » sont bues en plus grandes quantités.
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euh.. ..juste une petite précision technique : on ne peut pas « redoser » un alcool. Le taux d’alcool dépend de la fermentation. Il a touijours existé des bieres « fortes ». De même que certains vins sont plus forts.
Il ne faut aussi pas confondre la consomation d’alcool et l’alcoolisme. L’alcoolisme est une vrai maladie liée à la dépendance à l’alcool. Lors d’une fête, il ne s’agit pas necessairement de cela. Lorsque quelqu’un (jeune ou non) se met à boire tout seul et quotidiennement, cela devient vraiment inquietant.
Je vais essayer de vous répondre du mieux que je peux
C’est clair que ce sujet est véritablement intéressant et mérite d’être discuté.
Bien sur la vie dans certains endroits est réellement difficile. Après tout dépend des éléments de comparaison que l’on a. En france, le niveau de vie est plutôt élevé et donc en effet, ici bas, être pauvre signifie souvent vivre dans un endroit plus ou moins délabré, « galérer », toucher les minimas sociaux... N’oublions pas qu’il existe des pays où être pauvre signifie mourir de faim et vivre sous trois planches de bois surmontée d’un tôle : -/
Bien sur je ne minimise rien. Sachons juste aprécier et respecter ce que nous avons, même lorsque nous avons peu : -)
Je pourrais évoquer également l’école et l’hôpital qui (en théorie) sont gratuits, ouverts à tous en france etc etc..
Quand au fait qu’il n’y a pas que des voyous et dealers dans les quartiers j’en suis intimement convaincu et je pense que c’est difficilement contestable. Il faudrait des chiffres exacts, mais bon, la plupart des personnes cherchent simplement à gagner leur croûte et être heureux avec leurs familles et amis sans nécessairement avoir une ambition digne de Tony Montana : -)
Effectivement, la banlieue, cela ne se resume pas a ca : agressions racket vols etc etc...
Cependant, il faut veiller à ne pas non plus être dans le déni de réalité. A titre personnel je me suis fait agresser et je sais bien que ce n’est pas non plus une légende inventée de toute pièce par TF1. Là aussi, discuter avec les gens permet de se rendre compte de ce qui se passe. Il est vrai que souvent, les reportages télévisés ont tendance à biaiser la réalité et à faire voire une situation d’une manière un peu unilatérale.
Pour en finir sur l’importance d’admettre et de comprendre la violence dans les quartiers, je dirait qu’il est d’autant plus important de comprendre et combattre cette violence qu’elle donne véritablement une mauvaise image de la jeunesse et en particulier de la jeunesse « black-blanc-beur » ou « survet-basquettes » ou ce que vous voulez : -)
En effet, qui n’a jamais entendu : « ohlala vous savez je ne suis pas raciste, mais quand même, on se fait envahir, la denière fois mon petit fils s’est fais agresser par trois jeunes typés méditerranéens. » ou encore « je ne suis pas raciste, mais la dernière fois dans le metro j’ai vu deux dames qui parlaient en arabe, cela m’a choqué » etc etc..
Je ne dit pas que l’assimilation de quelques individus à tout un groupe est une chose positive, mais vraisemblablement, cela existe et explique aussi un certain racisme. Si vous voyez un type habillé en noir avec le crane rasé et l’air décidé, vous vous méfirez certainement et vous direz que c’est peu être un skinhead, alors qu’il n’en sera peut être rien. Le cerveau humain marche par assimilation.
De même, lorsque l’on voit (à la télé ou de ses propres yeux), des jeunes en survet-basquettes brûler des voitures et des écoles, on peut ensuite avoir un assimilation. Empêcher la violence permet donc de « redorer le blason » de toute une part de la population, qui est effectivement injustement discriminée. Pour sortir de l’incantation « le racisme, c’est mal », il faut aussi chercher à comprendre les causes du racisme. En france est-on plus raciste qu’ailleurs ? je ne le croît pas.
Il est amusant (étrange ?) que cet argument de l’assimilation n’ait que peu d’echo dans la bouche des dirigants politiques (sans doute le politiquement correct, car on semblerait alors encourager cette attitude d’assimilation). Je n’ais entendu que le FN donner cet argument (!) Peut être ait-je loupé certains passages ?
« La question intelligente serait : mais que faisons nous pour leur montrer que nous sommes accueillants, bienveillants ? »
Alors. Disons qu’il y a certainement des efforts à faire des deux cotés. Il est quelque part légitime aux francais « issus de l’immigration » de vouloir garder leur culture et leurs racines. Il est également légitime que les francais « de souche » aient envie de se sentir « chez eux », et ils ne veulent pas voir leur culture disparaître. Le problème est l’acceptation de la différence, mais aussi l’ouverture à la culture de l’aute, et ce, des deux cotés : -). La peur de l’inconnu intervient certainement. On peut tout de même voir les choses bouger avec le temps. Il ne faut pas s’attendre non plus à ce que la situation, relativement nouvelle soit acceptée en deux semaines. On peut se rassurer en voyant que ce problème n’est pas franco-francais. La plupart des pays sont confrontés a ces questions.
« on va s’étonner que certains tournent mal ? ? ? »
Attention ! Il ne faut pas légitimer les attitudes violentes des jeunes. Je ne dit pas que vous le faites, mais j’ne profite pour réagir à ce sujet. J’en ai vraiment voulu à la gauche de dire : « mais les pauvres petits chéris, c’est parce que la situation sociale est difficile, ce qu’ils font est normal ». Je vous assure que lorsque vous vous êtes deja fait agressé et battu dans la rue (c’est mon cas), vous voyez qui sont les vrais victimes. La gauche « caviar », non consciente des réalités, et bien pensante dans ses beaux quartiers, ne m’a pas convaincu avec ses théories à ce sujet : -). Il n’est pas normal d’agesser les gens. Il n’est pas normal de ne pas respecter les profs, les flics, les institutions, les adultes. Il n’est pas normal de ne jamais faire d’efforts pour les autres lorsque l’on vit en société. Bien sur, la solution n’est pas le tout répressif. Il faut parfois mettre des barrières, et puis, chacun sait que l’age adolescent est l’occasion de s’essayer à pas mal de « conneries ». L’important est de ne pas être dans l’excès comme souvent ; -)
Certes, les conditions peuvent favoriser ou non la délinquance, mais il y a aussi une part énorme de volonté individuelle. Est on près a faire un effort, ou va t’on s’enfermer dans l’egoïsme. Cela demande un certain effort de respecter les autres, et le bien public. Cet effort peut et doit être fait par tous. N’escusons pas ce qui rend notre vie moins sereine. Ne laissons pas passer la violence. Ne changons pas le place des victimes en légitimant la violence gratuite. Ne surinterprétons pas toute revolte comme le fruit d’un situation sociale. C’est aussi amusant de péter les plombs, de faire parfois n’importe quoi. Ne mettons pas systématiquement une révolte légitime derrière chaque acte de délinquance. Il y a aussi de l’inconscience et de l’egoïsme parfois.
Pour le port du voile. Je pense que chacun a sa liberté. L’essentiel étant de respecter les autres et les institutions. Ne faisons pas de procès d’intention et surtout, soyons pragmatiques : -)
« leur sacro-sainte idée de la sécurité à tout prix »
..on en reparlera lorsque vos enfants se feront agresser ? devront se battre dans la rue ? (c’est du vecu (personnel) hein : -) )
Peut être cet article est un chouilla « obtu », dans le sens que la description des gens vivant dans ces quartiers est un peu « radicale ». C’est un peu : TOUS ceux qui vivent dans les quartiers sont soit des immigrés fraichement arrivés (naturalisés ou non ) soit des gens en situation d’echec très grave. Je ne remet pas en cause votre travail de terrain et votre contact, vos rencontre avec les gens. Je met simplement en garde contre la caricature ou une vision quelque peu biaisée.
En effet vous affirmez « La voilà la réalité des grandes villes de banlieue... ». N’oubliez pas qu’il s’agit pas de LA realité, mais d’une certaine réalité vécue par vous et les personnes avec qui vous avez discutez. Votre subjectivité intervient dans votre description et votre analyse ne l’oublions pas
Votre point de vue manque certainement d’un petit peu de nuances. S’il est évident qu’il y a un certain rejet de ces quartiers de la part des autres villes, ainsi qu’une dégradation de certains services publics, il est aussi vrai que le communautarisme monte. Ce rejet devient « à double sens », et parfois des fossés se creusent. Ainsi on voit apparaître une fierté « du quartier », qui pousse également à rejeter ce qui n’est pas « du quartier ». Cela s’illustre violement lors des affrontements entre cités mais montre sans doute également une pensée identitaire sous jacente (de la part de certains au moins). Ecoutez la chanson « Ma France à moi » de Diam’s, cela illustre d’un certain point de vue cette pensée. -> http://www.paroles.net/chansons/38484.htm
A propos de la mixité sociale : Il faut bien savori qu’à peu près partout dans le monde, pauvreté, drogues et délinquance (voire crime organisé) font souvent « bon » ménage. Ne pas construire des logements sociaux à Neuilly ou ailleurs leur permet (pensent-ils ?) de s’épargner de la violence et de la délinquance. Certes on peut faire preuve d’angélisme, et dire « pourquoi ne pas essayer ? ». De toute facons, la mixité n’est que partielle. Allez à Colombes. Dans cette ville assez grande (la mienne), se cotoient des quartiers populaires et des zones résidentielles. Mais les barres et les pavillons ne sont quand même pas au même endroit.
A propos du communautarisme. Ce problème est complexe. Allez dans n’importe quelle ville cosmopolite du monde et il y a des chances qu’il y ait un « quartier francais », avec un lycée francais, des restaurants etc etc.. Cela semble naturel à l’arrivée dans un autre pays, de choisir de vivre avec les gens avec lesquels on partage une culture d’origine, une langue etc.. La difficulté est lorsque l’on accepte pas la langue et la culture du pays dans lequel on vit, ou, à contrario lorsque ce pays vous rejette. Il y a sans doute la sommme de ces deux difficultés en France (?)
Je ne peut que vous rejoindre pour l’exigence d’une meilleur école. Plus exigente et plus motivante. Il faut aussi combattre le fléau de la drogue, qui mine vraiment l’enthousiasme. Comment esperer « s’en sortir » avec des moyens légaux, lorsque le commerce du canabis est si facile et rémunérateur ? De plus, en dehors des dégats pour l’economie et la motivation à l’école, il y a bien sur un grave problème de santé, de bien être etc..
Pour la montée de l’islamisme, je ne saurais pas vous repondre car ne connaissant pas enormement le sujet : -)