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Commentaire de aquad69

sur Suisse : grandes banques et PME, le mépris total


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aquad69 10 août 2007 12:00

Bonjour Kalvin,

Que les « banquiers » soient ce qu’ils sont, ça vous étonne ?

A l’origine, on les appelait des usuriers, ce qu’ils sont toujours en réalité bien sûr ; ils étaient à l’époque méprisés et très surveillés par les autorités légitimes.

Mais la monnaie était alors une chose fiable, basée sur une quantité d’or connue et définie, et sa création était contrôlée par un pouvoir humain : c’était l’homme qui maîtrisait le marché, et non le contraire.

Aujourd’hui, tout celà est dans les mains de ces escrocs-financiers qui se cachent derrière l’idole abstraite que l’on nomme le « marché » ; car les jongleries permanentes et les spéculations par lesquelles les « banquiers » multiplient leurs capacités de prêts et les distribuent s’apparentent beaucoup à de la création de richesses, donc de monnaie ; mais c’est bien sûr une monnaie abstraite, illusoire, en fait de la fausse monnaie, sous la forme d’un surcroit d’« activité économique » entrainé par les prêts consentis.

Les banques centrales le concrétisent alors en réalité monétaire par cet « ajustement » que représente l’"injection de liquidités" sur le marché.

Mais ce sont les banques dans leur ensemble qui sont à l’origine du processus, qui le commandent, et tiennent donc en majeure partie les rênes de l’économie des pays.

En vérité, tout le système économique libéral est fondé sur le fonctionnement de ces faux-monnayeurs institutionnels que sont les systèmes financiers actuels ; ce sont eux et leurs tours de passe-passe qui sont à la source de la magique « création de richesses » dont on se vante et que l’on attribue à la technique et à l’économie moderne.

Maintenant, que ces milieux particulièrement malfaisants et nuisibles aient pu acquérir un tel pouvoir dans notre Cité et qu’on les ait laissé faire sans les soumettre à la surveillance étroite de nos gouvernants est tout à fait significatif de l’état des choses actuel et de la complète abdication de l’espèce humaine devant la « fatalité » du développement économique et technique.

« Las ! Le destin s’accomplit./ Insatiable et souveraine,/ l’économie triomphe, / et se déchaîne le monstre / qui nous dévorera tous ! »

Cordialement Thierry


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