Je constate encore que le thème de l’emploi suscite des réactions émotionnelles vives et que le débat n’est pas facile dans ce domaine non-plus ! En fait je pense et je constate tous les jours que chacun voit les problèmes autour de l’emploi avec ses yeux, selon la position qu’il a : salarié comme employé, cadre, heureux ou malheureux au travail, ancien chômeur, salarié n’ayant jamais été au chômage, employeur, etc. L’égo est très important quand on parle de l’emploi : « Moi je ne suis pas un fainéant ! » Sous-entendu, ceux qui ne bossent pas le sont... ; « Il y a du travail pour ceux qui veulent en chercher ! » Sous-entendu moi j’en ai et je fais partie de ceux qui ont réussi... Les exemples ne manquent pas pour dénigrer ceux qui n’ont pas d’emploi.
Quand on observe le phénomène du chômage de l’intérieur en cotoyant ou en aidant les chômeurs, on peut avoir une autre vue, une autre opinion.
Il ne s’agit pas de dire qu’il n’y a pas de fainéants parmi les chômeurs, mais sûrement pas plus que dans la population active.
La situation de chômeur est difficile, sur le plan personnel, psychologique, social et souvent la personne se sent coupable, en perte de confiance, désarmée.
Alors il faut prendre de la hauteur et ne pas généraliser.
Par exemple les emplois non pourvus en France sont la plupart du temps des emplois peu rémunérés, aux conditions de travail déplorables et précaires, ... ceux qui refusent de les prendre ont souvent déjà travaillé dans ces secteurs et n’en veulent plus, n’en peuvent plus !
La précarité augmente avec l’intérim et les contrats courts ou saisonniers et certains chômeurs ne travaillent que comme cela depuis des années : comment les critiquer !
Bref il y a les bla-bla autour de l’emploi et la réalité que côtoient les chômeurs passagers et récidivistes et les travailleurs de l’emploi.
Malgré tout, toute expression dans le domaine est importante et doit être respectée.
Merci.