@serviteur,
Il me semble que vous confondez différentes notions dans votre raisonnement. Vous confondez la réaction individuelle avec la justice collective, la peine de mort avec l’euthanasie, la justice avec les lois.
Votre réaction individuelle que vous décrivez est peut-être juste, mais elle n’est pas le résultat d’une justice collective. Si l’homme s’est organisé en société, s’est donné des lois et une justice, c’est aussi pour ne plus sombrer dans la barbarie de la réaction individuelle mais la remplacer par une décision collective plus sensée, humaine et juste. Les western avec le shérif qui s’oppose au village demandant le lynchage d’un prisonnier illustre trés bien cela.
Sur l’euthanasie et la peine de mort, d’autres commentaires ont été faits.
Sur la peine de mort que vous prétendez ne pas se résumer à la loi du Tallion, vous faites la confusion entre la justice et une loi. La peine de mort est une application d’une loi dont les principes sont assimilables ceux de la loi du Tallion, comme toute décision de justice est une application d’une loi.
Un Etat se dotant de la peine de mort dans son arsenal législatif condamnera toujours des innocents à mort, c’est statistiquement obligatoire par simple application de l’imperfection humaine, même pas besoin d’aller chercher notre face sombre.
La peine de mort ne fait pas baisser la délinquence et la criminalité, c’est également prouvé.
Le seul avantage possible à la peine de mort est donc la satisfaction de la victime ou de la population hurlant au lynchage. Est-ce vraiment un avantage ? La mise en avant systématique du « droit des victimes », n’est-elle pas qu’une manière politiquement correcte d’en appeler à la vengeance ? Gare à ceux qui essayent de se faire bien voir, élire, du peuple en s’appuyant sur les instincts que la vie en société essaye de contrôler.