Je crois que le lobbies est dépassé depuis longtemps nous sommes entrée dans une nouvelle ère voulu d’ailleurs par la majorité des français. Alors l’on peut les suspecter d’être de grand ignorant de la complexité du ou des pouvoirs socio politico économique et ainsi de n’avoir pas su décrypter cet avènement que tu rapportes.
C’est ainsi que le CNPF (acronyme) est devenu MEDEF. Le Conseil du Patronat français, terminologie dans laquelle s’affirme le poids de l’autorité de celui qui commande dans son seul intérêt (image péjorative du profit), a opté pour une image plus fluide et moderne : Le Mouvement des Entreprises de France.
A la suite de ce changement j’avais écrit en 1999 :« cette idée de mouvement signifie : nous sommes agissants, nous faisons vivre les entreprises qui vous emploient (sous-entendu ses dirigeants), les entreprises agissent (sous-entendu la structure collective), mais elle signifie également beaucoup plus que cela.
En effet, la captation par l’entreprise du mot mouvement a une connotation sociologiquement importante, celle d’entreprise collective visant à établir un nouvel ordre de vie ou y résister pour maintenir un ordre de vie existant, Cette vision de l’entreprise beaucoup plus dynamique dilue, dans l’intérêt collectif de l’entreprise qu’affirment les caractéristiques de la Société Anonyme, la notion de profit personnel.
Ainsi, à partir du sigle CNPF, qui est le reflet d’une organisation corporatiste, défendant ses intérêts particuliers, nous passons au sigle MEDEF qui affiche une volonté de développer son ordre de vie. Dans cette logique des candidats du MEDEF se présenteront un jour au suffrage universel.
A mon sens l’intervention du président aux journées du MEDEF vient corroborer l’analyse que j’avais faite ne sont temps. Il va se faire le mettre du jeu de rôle du MEDEF.
Nous connaissons tous le sens des mots social et économie, je les mets dans cet ordre, parce que je considère que c’est l’ordre naturel du développement de notre espèce, de l’organique vers le mécanique, et c’est notre comportement social qui a permis le développement économique, et non l’inverse.
Sauf que l’instauration de règles économiques (telle le plan comptable, la comptabilité nationale etc.) conditionne en retour le social. Nous sommes donc en passe de dire que dorénavant les règles conduisant à la compétitivité des entreprises seront le nouvel ordre social du pays. Il faut donc s’attendre au pire, si nous pensons que construire une Europe compétitive sur le même terrain économique avec les mêmes approches libérales que celles développées par l’économie américaine est le meilleur moyen de voir l’avenir, je souhaite bien du plaisir aux futures générations. Cela, parce que pour surpasser l’économie américaine dans ses rapports conquérants, il nous faudra être meilleur qu’elle, et vu les effets déviants que nous pouvons constater par son approche libérale, il faut nous attendre au pire de nous même.
Pour rester dans la caricature, même si l’on s’abrite derrière l’outil et la structure, la décision de sa mise en œuvre reste humaine. Aussi, quand certains hommes nous expliquent qu’une fois aux commandes d’une organisation productrice, cette humanité doit s’effacer devant les exigences productivistes, nous avons conçu une espèce « d’avorton androïde cérébral » qui décline toutes ses limites d’acteur social. Alors, quand certains avancent l’idée de gérer l’État comme une entreprise, l’idée est effrayante.
En clair, un système issu de l’homme sera toujours insuffisant pour lui donner toute sa dimension si nous y restons soumis. Et ce n’est pas parce que nous remplacerons notre gestion sociale humaine imparfaite par une gestion comptable « pseudo scientiste », pourvoyeuse de prétextes égoïstes sélectifs, qu’il en ira mieux.
Notre intelligence en concevant « l’entreprise », a conçu un merveilleux outil qui est un outil créateur de biens et de services à notre usage, et où notre intelligence devrait y trouver sa fonction d’utilité essentielle produire pour satisfaire nos besoins, mais nous continuons à reléguer cette fonction au rôle de subsidiarité de recherche de la richesse. C’est pourquoi, si nous devons y travailler dans des structures plus ou moins élaborées, il ne faut pas perdre de vue que l’intérêt auquel cet outil contribue aujourd’hui, animé par ceux qui le dirigent, est à finalité lucrative.
Pourtant, ce n’est pas l’outil qui dirige l’entreprise, mais bien les hommes. Les hommes avec leurs difficiles relations envers leur « Pouvoir », un pouvoir qu’ils éduquent d’esprit de domination des uns envers les autres, cela même au travers de tous les instruments de leurs créations, instruments qu’ils figent pour les servir, lorsqu’ils en retirent une toute-puissance.
Cela conduit les hommes à prendre, à la fois le risque du suicide égoïste à titre individuel ou y conduire une société quand le fait devient majoritaire, et de se maintenir par l’organisation industrielle dans un suicide altruiste (être accro du travail, ou y sacrifier sa vie, recherche permanente de la croissance).
Il en est ainsi de l’organisation de l’entreprise qui s’est personnifiée effaçant de ce fait l’individuation (individualisme socialisant, ne pas confondre avec le socialisme politique) de la plus part de ses membres, pour n’en retenir que ceux qui pratiquent l’individualisme excessif (ne vivent que pour l’entreprise, l’esprit d’entreprise) conduisant au suicide égoïste ou altruiste, ceci par l’usage des mots et de la dialectique, au service d’un but individualiste, qui les pousse à croire que chacun pourrait exister sans les autres. Ce qu’ils n’en retirent en fait, n’est que le choix d’une mort.
Ainsi, l’organisation économique ne peut qualifier ce que nous sommes, elle n’est qu’un moyen de parvenir à la réalisation, à la production, et à la satisfaction de nos besoins et désirs humains.
Et parmi cela, celui important « du rêve absolu » de chacun. Un rêve pour lequel, quand nous ne prenons pas le temps et les moyens pour le construire, certains d’entre-nous nous vendent à sa place des illusions qui nous empêchent de voir que nos rêves sont accessibles.
Par exemple de voir que l’existence n’est pas être corvéable à merci. Si le MEDEF et si social que cela, alors qu’il rémunère à de justes salaires les salariés des pays ou il produit à des coûts misérable.
Un jour je proposais à une commission sociale que le CNPF d’alors créer un fond de solidarité inter entreprise pour venir en aide à celles qui rencontrent des difficultés conjoncturelles ou structurelles passagères. La réponse fut cinglante, nous, quand nous voyons un conçurent en difficulté nous attendons de le racheter pour un Francs symbolique.
Alors la démocratie c’est bien elle qui a installé les hommes politiques de hier et d’aujourd’hui.
On pourrait dire qu’en démocratie le pouvoir des citoyens c’est de transmettre le pouvoir de décision, par le suffrage, à un certain nombre d’entre eux. Ceux-ci seront de fait investis, revêtus de l’autorité à laquelle devront se soumettre les citoyens eux-mêmes durant une période renouvelable qu’ils se fixent aux travers de règles qu’ils se sont définis (constitution).
Dans son article 2 du titre 1 la constitution est « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». L’exercice du pouvoir individuel de fait s’ordonne au travers de leur participation dans des associations politiques dont le but est de regrouper les points de vue qui s’accordent pour élaborer un projet politique.
L’obtention d’un suffrage majoritaire pour ce projet lui conférera, en tant que moyen, le pouvoir d’accéder à l’autorité et au commandement qui exigeront obéissance. De fait aucun citoyen ne dispose de la réalité de son pouvoir en dehors du moment de l’expression du suffrage.
Cependant il dispose du temps de la législature des gouvernants auxquels il le transmet, les moyen de le redéfinir, le conforter ou le contester au travers « d’organisation associative » que tu nommes groupe de pression et de la liberté de penser et d’écrire qui s’appele propagande ou débat d’idées. Dans ce cadre, l’Entreprise dispose des mêmes moyens avec une inégalité financière de fait par rapport au simple citoyen, et elle dispose aussi du pouvoir d’autorité sur ses propres possessions (la propriété) que lui a reconnu le pouvoir des citoyens au travers des réglementations que ce même pouvoir édicte.
L’autorité de l’entreprise issue du droit à la propriété s’étend aux individus qu’elle emploie, sans que ces derniers ne puissent jamais remettre en cause cette autorité de l’intérieur de l’entreprise. Nous avons donc une organisation démocratique qui déleste le citoyen de son pouvoir direct et une activité économique qui le soumet à son pouvoir absolutiste. Est-ce que le référendum changerait cela. Mais pour quoi pas sous réserve de sévéres restrictions. Tout dernièrement un papy émotionné à juste titre par un fait divers dramatique suggérait d’euthanasier tous les chiens. Imagine que par l’instrumentalisation médiatique la majorité des français soient d’accord, avec un référendum populaire sur le sujet l’on va vers une catastrophe.
12/09 12:07 - Little Scarlet Pimpernel
En réalité, cet article n’est pas ce qu’il faut pour comprendre ce qu’est le (...)
12/09 11:31 - Internaute
Je suis assez d’accord avec votre analyse qui pose des limites à un sujet aussi délicat (...)
12/09 10:58 - Gilles
L’internaute Il ne faut pas comprendre un « lobby composé de juifs » à un soit disant « (...)
11/09 22:56 - Briseur d’idoles
Merci Internaute, mais hélas, « il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir (...)
11/09 15:19 - Internaute
10/09 20:51 - Little Scarlet Pimpernel
Les commentaires supprimés plus haut dénonçaient également un terrible exemple de lobbying (...)
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