Tout à fait d’accord avec cet article.
L’école n’est pas un jardin d’enfants ni une garderie, c’est mépriser les enseignants et gaspiller leurs compétences que de le penser ou de leur faire parfois jouer ce rôle.
Le coeur de métier de l’école est d’enseigner les enfants. Je ne discuterai pas ici de l’intérêt d’une discipline plus que d’une autre ( je ne suis pas sûr de l’utilité à ce stade de l’économie que les Nobel eux mêmes ne définissent pas toujours très bien entre eux).
Je distinguerai 3 niveaux en terme d’objectifs :
- la fin du CM2 : les enfants doivent pouvoir comprendre ce qu’ils lisent, écrire ce qu’ils pensent, utiliser quelques outils bien utiles comme un minimum de calcul mental (ce qui va plus vite que la calculette elle aussi bien utile)et avoir un début de réflexion personnelle et critique. Si ces acquis ne sont pas présents ils ne le seront plus !
- la fin de la scolarité obligatoire (3e) : avoir donné aux jeunes un esprit critique pour ne pas « gober » tous les messages dont nous sommes abreuvés. Nous ne sommes donc plus dans des connaissances accadémiques par disciplines mouvantes, mais dans l’apprentissage de l’utilisation des medias pour acquérir ces connaissances et les critiquer. Commentaires critique d’un article de presse, d’un reportage, d’un JT, crédibilité d’une info sur le Web...etc. C’est l’objectif final essentiel et majeur pour être citoyen (Condorcet), sans quoi le suffrage universel est une horrible imposture et un véritable danger qui ouvre des boulevards aux démagogues.
- le lycée : préparer le jeune à l’enseignement supérieur c’est à dire apprendre à apprendre, à travailler seul et en groupe.
Ensuite la questions des méthodes est celle du comment arriver à ces résultats. On passe de la dimension politique (les objectifs) à une question technique de pédagogie (la mise en oeuvre). On doit imaginer des méthodes adaptées aux publics, mais à résultats égaux, on choisira la plus économe en moyens, tellement ces enseignants devront être d’excellents pédagogues, donc excellemment formés et payés.